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Le sonnet chez les poètes chypriotes

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LE SONNET CHEZ LES POÈTES CHYPRIOTES

Kypros CHRYSANTHE

Le sonnet, en tant que forme poétique, possède sa propre histoire dans le milieu intellectuel grec. Ici, à Chypre, partie intégrante du monde panhellénique, le sonnet possède aussi son histoire locale. Cette petite histoire commence avec un témoignage célèbre de ce genre poétique, qui marque en même temps l'introduction du sonnet dans la littérature grecque, à partir de son pays d'origine : l'Italie. Ce témoignage, ce sont les 24 sonnets chypriotes (25 selon moi) qu'on a pu trouver dans un manuscrit du XVIe siècle, avec d'autres formes de versification et qui constituent une partie des fameuses «Chansons d'amour de Chypre», ou «le plein épanouissement lyrique de Chypre» comme se plaît à les qualifier Linos Politis.

Leur apparition à l'horizon coïncide avec l'époque où le sonnet, produit du pétrarquisme, s'étendait de l'Italie à l'Occident. Les sonnets de ce poète inconnu, qui fut peut-être un poète occidental hellénisé, ou bien un «enfant du pays» parfaitement acquis à la culture occidentale, ont intéressé plus d'un, parmi lesquels des poètes chypriotes, comme Indianos, Hadjioannou, et tout particulièrement Thémis Siapkara-Pitsillidou (1952). Mme Siapkara présente dans son édition les 24 sonnets, dont l'un est double, un autre possède une chute et un troisième est sans fin.

Personnellement, j'en remarque encore un autre qui ne possède pas la forme du sonnet classique italien, mais celle du sonnet anglais : c'est une traduction du sonnet de Sannazar. Dans ce recueil figure également une pièce en quatorze vers, dont la forme n'est vraisemblablement pas le fait du hasard, mais résulte soit d'une défaillance, soit d'un effort pour arriver à une forme plus souple qui se rapproche du distique.

Le sonnet n°114, malgré sa forme de distique rimé en quinze syllabes est une traduction du sonnet de Sannazar et doit être selon nous, considéré comme une recherche de déviation par rapport au genre classique, puisque ceci se retrouve aussi au sonnet 131 qui a la forme du sonnet anglais.

Parmi ces sonnets, deux sont du type du sonnet anglais et les autres s'apparentent au genre caractéristique de Pétrarque, avec des rimes stables pour les deux quatrains (ABBA/ABBA) et des rimes libres pour les deux tercets. L'un est écrit en vers iambiques de treize syllabes avec accent tonique en pénultième, un autre en vers iambiques de quinze syllabes accentués en pénultième, et le reste en vers iambiques de onze syllabes accentués en pénultième. La plupart de ces sonnets sont des traductions de Pétrarque, Serafino, Bembo, Sasso, Sannazar.

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