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�les Marshall Republic
of the Marshall Islands |
Capitale:
Dalap-Uliga-Darrit ( Majuro) |
Les �les Marshall (officiellement
la r�publique des �les
Marshall; en marshallais: Aolep�n Aor�kin
Majel) constituent un �tat insulaire de la Micron�sie. Elles sont
situ�es dans le Pacifique occidental, au nord de l'�quateur et � l'est de
l'archipel des �les Carolines (voir la
carte du Pacifique). L'archipel est situ� � l'est des �les
Carolines, au nord des �les Gilbert et au sud de l'�le de Wake. L'archipel des Marshall comptent 32 �les principales (1225 au total), dispos�es en deux cha�nes parall�les : les �les Ratak (ou �les �du Levant�: 18 �les), � l'est, et les �les Ralik (ou �les �du Couchant�: 14 �les), � l'ouest. L'ensemble s'�tend sur 1,3 million de km�, ce qui correspond � la Mongolie (France: 547 030), mais la superficie terrestre n'est que de 181 km�, ce qui en fait un bien petit �tat. Certaines de �les sont d'origine volcanique, mais la plupart sont des constructions coralliennes (atolls et r�cifs coralliens). L'�le de Kwajalein (�les Ralik) est le plus grand atoll du monde avec 120 km de longueur. Le centre administratif de la r�publique des �les Marshall est l'�le de Majuro au sud-est. Administrativement, les �les Marshall sont divis�es en 33 municipalit�s: Ailinginae, Ailinglaplap, Ailuk, Arno, Aur, Bikar, Bikini, Bokak, Ebon, Eniwetok, Erikub, Jabat, Jaluit, Jemo, Kili, Kwajalein, Lae, Lib, Likiep, Majuro, Maloelap, Mejit, Mili, Namorik, Namu, Rongelap, Rongrik, Toke, Ujae, Ujelang, Utirik, Wotho et Wotje. Les deux tiers de la population du pays vivent sur Majuro, l'�le o� se situe la capitale (Dalap-Uliga-Darrit), et sur Ebeye. Les �les ext�rieures sont peu peupl�es � cause des faibles possibilit� d'emploi et de d�veloppement �conomique. De nombreuses �les sont inhabit�es. |
L'archipel des Marshall abrite une population de plus de 50 000 habitants, dont la majorit� est d'origine micron�sienne. En effet, 86,9 % des insulaires sont des Marshallais et parlent le marshallais, une langue micron�sienne appartenant � la famille austron�sienne. Les locuteurs du marshallais se divisent en deux groupes: le r�lik et le ratak, deux vari�t�s parfaitement intelligibles.
Groupe ethnique |
Langue maternelle | Population | Affiliation linguistique |
Marshallois | marshallais | 56 835 | famille austron�sienne |
Am�ricains | anglais | 4 174 | langue germanique |
Autres non class�s |
---- |
2 120 |
------ |
Autres insulaires du Pacifique | marshallais | 1 210 | famille austron�sienne |
Japonais | japonais | 400 | famille japonaise |
Philippins | filipino | 400 | famille austron�sienne |
Chinois | chinois mandarin | 100 | famille sino-tib�taine |
Total | 65 239 |
Suivent les Am�ricains (6,3 %), les Japonais (0,6 %), les Philippins (0,6 %) et les Chinois (0,1 ). �videmment, les Am�ricains (base militaire am�ricaine de l'�le de Kwajalein) parlent l'anglais; les Japonais, le japonais; les Philippins, le filipino, les Chinois, le mandarin. La vie � Kwajalein ressemble � celle d'une petite ville am�ricaine, unilingue anglaise, avec ses commerces, ses services, ses stations de radio et de t�l�vision. Les militaires am�ricains et leurs familles vivent en vase clos, � l'�cart de la population autochtone.
Juridiquement parlant, l'anglais est la langue officielle depuis 1944, c'est-�-dire depuis que les Am�ricains ont conquis l'archipel des mains des Japonais. Mais les �les Marshall ont acquis leur ind�pendance en 1990. Le statut officiel des langues est rest� inchang�, alors que le gouvernement local utilise le marshallais comme s'il �tait une langue co-officielle.
En ce qui a trait � l'appartenance religieuse, les Marshallais sont chr�tiens dans une proportion d'environ 80 %. La principale d�nomination protestante, l'�glise unie du Christ, regroupe 60 % des habitants. Elle a succ�d� aux congr�gationalistes venus de Nouvelle-Angleterre et d'Hawaii qui avaient converti les insulaires pendant la seconde moiti� du XIXe si�cle. L'�glise catholique suit et regroupe 20 % de la population. On trouve aussi des membres de l'Assembl�e de Dieu, des adventistes du septi�me jour, des baptistes, des baha�s, des mormons et des t�moins de J�hovah.
Bien que les �les Marshall aient �t� habit�es par les Micron�siens d�s le d�but du IIe mill�naire avant notre �re, on ne conna�t que fort peu de choses sur l'histoire ancienne de l'archipel. En 1525, l'explorateur espagnol Alonso de Salazar semble avoir �t� le premier Europ�en � apercevoir les �les Ralik et Ratak, mais celles-ci demeur�rent peu visit�es jusqu'en 1788, au moment o� le capitaine britannique John Marshall les explora partiellement avec le capitaine Thomas Gilbert. Toutefois, ce fut l'amiral estonien Johann Adam von Krusenstern qui, au service du tsar de Russie, leur donna leur nom moderne d'�les Marshall vers 1820.
3.1 La colonisation allemande
� ce moment-l�, les �les appartenaient � l'Espagne qui les c�da officiellement en 1899 � l'Empire allemand; les Allemands s'y �taient d�j� install�s en 1885 et avaient commenc� � les exploiter comme colonie pour le commerce. Les �les furent ensuite partie du protectorat de la Nouvelle-Guin�e. La plupart des �trangers qui arriv�rent aux �les Marshall �taient des n�gociants, des industriels d�sireux de s'enrichir et des missionnaires venus �vang�liser les autochtones; sont arriv�s aussi des des p�cheurs de baleines et des �cumeurs de gr�ve (les �beachcombers�) qui faisaient escale pour se r�approvisionner.
3.2 L'occupation allemande
Le 3 octobre 1914, sous l'empire du Japon, les Japonais d�barqu�rent sur ces �les et les administr�rent comme territoire sous mandat accord� par la Soci�t� des Nations, le 17 d�cembre 1920. Mais les Japonais furent expuls�s par les forces am�ricaines pendant la Seconde Guerre mondiale. Les �les de Kwajalein et Enewetak furent le th��tre de durs combats pendant la campagne am�ricaine qui a consist� � s'emparer des �les les unes apr�s les autres.
3.3 La tutelle am�ricaine
� la fin de la guerre, les �tats-Unis assum�rent la responsabilit� de l'administration des �les Marshall en vertu d'un accord de tutelle de la part des Nations unies. D�s la fin de la guerre, les �tats-Unis commenc�rent � effectuer des essais nucl�aires qui continu�rent jusqu'aux ann�es soixante. Les atolls de Bikini et d'Eniwetok furent particuli�rement utilis�s, car les Am�ricains firent exploser 66 engins atomiques et nucl�aires. Auparavant, l�arm�e am�ricaine avait d�plac� tous les habitants des deux atolls, puis y avait construit une base navale. Beaucoup de Marshallais souffrirent des niveaux �lev�s de rayonnement radioactifs et les r�clamations de d�dommagements continuent encore aujourd'hui et s'�l�vent � 183,7 millions de dollars.
Des diff�rentes vagues de colonisation successives (espagnole, allemande, japonaise et am�ricaine), c'est l'influence am�ricaine qui a marqu� le plus profond�ment les Marshallais et impr�gn� plusieurs aspects de leur vie : les habitudes vestimentaires, sportives et culinaires, la langue anglaise, le syst�me judiciaire, etc. N'oublions pas que la plupart des biens et services consomm�s aux �les Marshall proviennent des �tats-Unis; l'�tiquetage des produits est donc massivement en langue anglaise.
3.4 L'ind�pendance des Marshall
Les �les Marshall devinrent une r�publique le 1er mai 1979. La Constitution des �les Marshall s'est inspir�e des syst�mes institutionnels britanniques et am�ricains et fixe des pouvoirs l�gislatif, ex�cutif et judiciaire. Le pouvoir l�gislatif est compos� de deux assembl�es : le Conseil de l'Iroij et le Nitijela. La principale fonction du Conseil de l'Iroij (Chefs supr�mes), qui compte 12 membres, est de demander au Nitijela d'examiner des projets de loi concernant le droit coutumier, le r�gime foncier ou des pratiques traditionnelles. Le Nitijela est la Chambre l�gislative et se compose de 33 membres �lus tous les quatre ans; il �lit parmi ses membres un pr�sident et, sur proposition du pr�sident, les membres qui formeront le Cabinet. Celui-ci constitue l'ex�cutif et g�re la fonction publique. Il est responsable de ses actes devant le Nitijela. Le pouvoir judiciaire se compose d'une Cour supr�me, d'une Haute-Cour, d'une Cour s'occupant des droits traditionnels et de tribunaux locaux.
Depuis 1986, les �les Marshall sont li�es aux �tats-Unis par un accord de �libre association� d�l�guant au gouvernement am�ricain la responsabilit� de la d�fense et de la politique �trang�re. L'accord, qui restera en vigueur pour une p�riode initiale de quinze ans, pr�voit diff�rents avantages �conomiques, techniques, commerciaux et autres pour les �les Marshall.
L'ind�pendance formelle date du 22 d�cembre 1990. Les �les Marshall furent admises en 1991 au sein de l'ONU. Aujourd'hui, l'�le Kwajalein sert de site d'essai pour le Space and Strategic Defense Command (Commandement pour la d�fense strat�gique) et l'espace des �tats-Unis. Il existe 24 administrations locales qui g�rent les affaires des atolls et des �les. Chacune se compose d'un conseil �lu (sauf l'atoll d'Ebon o� il existe un conseil h�r�ditaire), d'un maire �lu, d'agents locaux nomm�s ou �lus, et d'une force de police locale. Les �les Marshall n'ont pas le statut de �territoire non incorpor� des �tats-Unis� � l'instar de Porto Rico ou des �les Mariannes du Nord. C'est un �tat totalement ind�pendant, mais qui a conclu un accord d'association provisoire avec les �tats-Unis.
La Constitution du 1er mai 1979 ne traite pas r�ellement des langues. Seule la section 12 de l'article II fait mention de la langue, mais uniquement pour interdire la discrimination, dont celle de la langue:
Constitution Article II, section 12 Equal Protection and Freedom from Discrimination (1) All persons are equal under the law and are entitled to the equal protection of the laws. (2) No law and no executive or judicial action shall, either expressly, or in its practical application, discriminate against any person on the basis of gender, race, color, language, religion, political or other opinion, national or social origin, place of birth, family status or descent. |
Constitution Article II, section 12 Protection �gale et libert� de discrimination (1) Tous les individus sont �gaux aux yeux de la loi et ont droit � la m�me protection l�gale. (2) Aucun texte l�gislatif, aucun pouvoir ex�cutif ni appareil judiciaire ne ne doit, soit formellement soit en pratique, exercer de discrimination � l'encontre d'une personne en raison de son sexe, sa race, sa couleur, sa langue, sa religion, ses opinions politiques ou autres, son origine nationale ou sociale, son lieu de naissance, sa situation familiale ou son ascendance. |
Si l'on fait exception de cet article, il n'existe aucune autre disposition portant sur la langue. Cela ne signifie pas n�cessairement qu'il n'existe pas de politique linguistique, ni de dispositions d'ordre linguistique dans certaines lois g�n�rales.
4.1 La langue nationale de l'�tat
Dans la pratique, bien que l'anglais soit une langue officielle et soit relativement parl� comme langue seconde dans les �les, le marshallois est syst�matiquement employ� par le gouvernement et la fonction publique. Par exemple, le Conseil de l'Iroij (Chefs supr�mes) et la Chambre l�gislative (le Nitijela) n'utilisent � l'oral que le marshallais, m�me si la plupart des lois ne sont r�dig�es qu'en anglais, puis traduites en marshallais. Mais la Loi d'interpr�tation g�n�rale de 1980 pr�cise que, en cas de conflits d'interpr�tation, la version anglaise doit pr�valoir:
Article 405 Primaut� du texte
en anglais |
Tous les services gouvernementaux sont offerts en marshallais et en anglais, mais les autochtones ne s'expriment entre eux que dans la langue nationale. Les tribunaux utilisent l'anglais et le marshallais, bien que la tendance soit de recourir � l'anglais � l'�crit et la langue nationale � l'oral. Le paragraphe n) de l'article ou r�gle 4 du R�glement sur la proc�dure civile (2004) pr�voit l'usage du marshallais et de l'anglais:
R�gle 4 Sommation Dans chaque cause, un effort doit �tre fait pour s'assurer que la copie de la sommation et de la plainte pr�sent�e, laiss�e ou envoy�e � chaque accus�, soit dans la langue que le pr�venu est susceptible de comprendre ou dans laquelle il peut facilement s'expliquer. � moins qu'il ne soit certain que l'accus� comprenne une langue particuli�re, la copie ou la traduction pr�sent�e, laiss�e ou envoy�e � l'accus� doit �tre en anglais ou en marshallois. La d�cision sur la langue � employer doit �tre prise par le greffier ou le juge signant la sommation, sous r�serve d'une ordonnance prise par le tribunal sur la question. |
L'article 55 du R�glement sur la proc�dure p�nale (2005) autorise l'emploi du marshallais et de l'anglais dans tous les tribunaux:
R�gle 55 Compte rendu (c) Langue La proc�dure et le compte rendu de chaque cause dans un tribunal, y compris une cour communautaire, peut �tre en marshallais ou en anglais � la discr�tion de la cour. |
La Loi sur le pouvoir judiciaire (Judiciary Act) de 1983 pr�voit que, dans la mesure du possible, le recueil de jurisprudence soit publi� en marshallais et en anglais:
Article 275 Recueil de jurisprudence |
L'article 1504 de la Loi sur les fonctions consulaires autorise tout citoyen de la R�publique � demander une attestation d'une traduction du marshallais vers une autre langue ou de cette langue vers le marshallais:
Article 1504 Validation de documents � la demande d'un citoyen de la r�publique des �les Marshall ou de toute autre personne, un diplomate ou un employ� consulaire peut :
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Par ailleurs, le gouvernement a fait adopt�, en octobre 1983, la Loi sur la Commission linguistique de la r�publique des �les Marshall, ce qui d�monte son int�r�t pour la langue nationale. L'article 4 de la loi d�finit les fonctions de la Commission linguistique:
Article 4 Les fonctions de la Commission
2) La Commission peut coop�rer et chercher l'aide des universit�s
et autres �tablissements ou des personnes int�ress�es par les fonctions et
les objectifs de la Commission et la mise en oeuvre de la pr�sente loi. 4) Les subventions, donations ou toute aide fournie ou dispens�e aux conditions exig�es, ou pour de certains objectifs, peuvent �tre d�pens�es ou employ�es seulement et conform�ment � ces conditions ou objectifs. |
Cependant, cette m�me loi de 1983 a �t� remplac�e en 2004 par la Loi sur le droit coutumier et la Commission linguistique.
Article 101 Titre bref Fonctions et obligations de la Commission; son
devoir de promouvoir et de pr�server la langue marshallaise
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On doit surtout retenir les orientations donn�es � la Commission linguistique pour mettre ne oeuvre un programme �ducatif pour la langue marshallaise, ainsi que sur le besoin et les m�thodes pour sa conservation, son d�veloppement et son usage, notamment en ce qui a trait aux normes de l'orthographe, la pr�paration et la publication de dictionnaires en marshallais.
4.2 L'�ducation
Conform�ment � l'article 320 de la Loi sur l'�ducation de 1991 sur l'enseignement (Education Act), la fr�quentation d'un �tablissement d'enseignement public ou priv� est obligatoire pour tous les enfants �g�s de 6 � 14 ans, ou jusqu'� la fin du cycle primaire (huiti�me niveau). L'article 317 prescrit un programme particulier au sujet de la langue marshallaise:
Article 317 Programme
d'�tudes |
En 1992, la proportion d'enfants inscrits dans les �coles primaires �tait de 78 %. Plus de 70 % des enfants fr�quentent les �coles publiques. Quelque 27 % pr�f�rent les �coles priv�es. Celles-ci comprennent 10 �tablissements fonctionnant sous la responsabilit� de l'United Church of Christ, six �coles administr�es par l'�glise catholique, quatre �coles par l'Assembly of God, huit �coles par les adventistes du septi�me jour et deux �coles non confessionnelles, l'une � Majuro et l'autre � Ebeye.
Dans les �coles primaires, la langue des �les, le marshallais, est enseign�e de la premi�re ann�e (niveau 1) jusqu'� la huiti�me ann�e (niveau 8), au m�me titre que les mati�res de caract�re social. Les �tudes sociales portent notamment sur l'histoire des �les Marshall et d'autres �les de Micron�sie, ainsi que sur l'histoire mondiale. Afin de promouvoir la langue des �les Marshall, la commission sp�cialis�e qui fonctionne au sein du minist�re de l'Int�rieur a publi� des ouvrages et d'autres documents � usage scolaire. Il s'agit notamment d'ouvrages sur les proverbes, les jeux, les clans, les canots, les l�gendes, et d'un dictionnaire et de manuels sur l'alphabet, le calcul, la lecture et la grammaire. Mentionnons que les �coles primaires se heurtent � certaines difficult�s, car les autorit�, surtout � Majuro et Ebeye, doivent faire face � l'afflux d'�l�ves dans un nombre limit� d'�coles. Il a fallu instaurer des horaires � mi-temps et diminuer la dur�e effective de l'enseignement. � cela s'ajoute la qualit� m�diocre de la formation de nombreux enseignants: 52 % n'ont pas obtenu leur certificat d'aptitude p�dagogiques. Pour chaque groupe d'�l�ves commen�ant sa scolarit� en premi�re ann�e, quelque 30 % des des �l�ves abandonnent l'�cole avant la septi�me ann�e, 60 % avant la neuvi�me ann�e. De plus, les �coles des �les ext�rieures poss�dent des classes � sections multiples, qui sont peu surveill�es, n'exercent gu�re de discipline et ne disposent que d'un m�diocre support logistique, sans parler de la mauvaise r�partition des enseignants, notamment dans les r�gions les plus �loign�es.
Le gouvernement a pour politique de faire en sorte que l'enseignement secondaire (de la neuvi�me � la douzi�me ann�e) soit accessible aux �l�ves �g�s de 14 ans sortant de l'�cole primaire. Cependant, peu d'�l�ves acc�dent aux �tablissements d'enseignement secondaire, soit environ 50 %. Par ailleurs, seulement 33 % des �l�ves du primaire terminent leurs �tudes secondaires. On compte une douzaine d'�coles secondaires aux �les Marshall. L'enseignement est dispens� en anglais et dans la langue marshallaise. Comme pour l'enseignement primaire, le plus grave probl�me de l'enseignement secondaire concerne le manque de professeurs qualifi�s; sur les 300 professeurs du secondaire, 30 % n'ont pas obtenu le certificat de �professeurs auxiliaires�. Sur les 12 �coles secondaires, l'une est g�r�e par la United Church of Christ, deux par l'�glise catholique, deux par l'Assembly of God et deux par les adventistes du septi�me jour. Au niveau sup�rieur, le Coll�ge des �les Marshall s'emploie � promouvoir la langue des �les dans le cadre d'un programme sp�cialis�; il assure un enseignement portant sur l'orthographe de la langue locale. En ce qui a trait � l'anglais, m�me s'il est enseign� dans toutes les �coles comme langue seconde, force est de constater que peu de Marshallais le parlent couramment.
Les Am�ricains ont leur propres �coles primaires et secondaires. Elles sont consid�r�es comme des �coles priv�es avec des programmes am�ricains. Seul l'anglais est enseign�.
4.3 Les m�dias
Les Marshallais ne disposent pas de journaux quotidiens locaux; seuls les journaux �trangers de langue anglaise sont accessibles. Le Yokwe est un journal en ligne r�dig� en anglais. Il existe trois petites stations de radios locales, qui diffusent surtout dans la langue nationale, mais �galement en anglais. Il n'y a pas de t�l�vision produite par les Marshallais.
Cependant, les Am�ricains poss�dent leurs propres stations de radio et de t�l�vision sur Kwajalein, qui diffusent en principe presque partout o� il existe des r�cepteurs. Les autochtones peuvent recevoir les deux cha�nes de t�l�vision am�ricaines (CPN-Channel 1 et CPN-Channel 2), 24 heures par jour, en anglais.
Le gouvernement des �les Marshall essaie bien de se doter d'une politique linguistique de bilinguisme institutionnel tout en privil�giant sa langue nationale. La t�che n'est pas facile pour un si petit �tat aux prises avec plusieurs langues imp�riales successives, dont l'allemand, le japonais et l'anglais. De plus, la pr�sence permanente d'une base militaire am�ricaine n'aide en rien la langue marshallaise � s'affranchir de la tutelle linguistique. Par exemple, le domaine des m�dias s'av�re un v�ritable envahissement aux plans linguistique et culturel. En fait, les Marshallais se tireraient assez bien d'affaire si ce n'�tait de ce probl�me.
En �ducation, la situation est pr�f�rable du point de vue de la protection linguistique, car la langue anglaise p�n�tre moins et est concurrenc�e par la langue nationale. L'�tat s'est m�me dot� d'une Commission linguistique. C'est l'un des rares micro-�tats du Pacifique � disposer d'un tel instrument. En somme, l'�tat marshallais a r�ussi � conserver un �quilibre relativement satisfaisant, sauf en mati�re de m�dia.
Bibliographie
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