Svoboda | Graniru | BBC Russia | Golosameriki | Facebook
Connexion

Actualités

Les Marionnettes reviennent…

La précommande est maintenant ouverte pour Les Fils enchevêtrés des marionnettes d'Adam-Troy Castro. Traduit par Benoît Domis et illustré par Aurélien Police, ce court roman vous ramène sur la planète Vhlan, dix ans après les événements de La Marche funèbre des marionnettes, alors que de plus en plus d'humains participent au mortifère Ballet et que la situation se tend… Parution le 19 septembre sur Terre !

“L'Automate de Nuremberg” : l'avis de Célindanaé

« Ce court texte est un conte philosophique intéressant, au croisement de Frankenstein et du développement d’une IA. La toile de fond est crédible, avec des petits questionnements uchroniques dans lesquels la France n’a pas le beau rôle. Comme à son habitude Thomas Day arrive à rendre ses personnages attachants en très peu de temps, à nous immerger dans son récit grâce à son style direct. » Au pays des cave trolls

La sortie du jour : “L'Éveil du Palazzo”

La sortie du jour, c'est L'Éveil du Palazzo de Léo Henry ! Le deuxième volet du cycle de fantasy « Mille Saisons » est désormais disponibles en papier comme en numérique, dans toutes les librairies de Pré aux Oies et de cette réalité, ainsi que sur belial.fr !

Pleurons sous la pluie

« En 1987, Tanith Lee imagine comment le dérèglement climatique profite aux ultra-riches. » Ou comment résumer en une phrase-signature ce nouvel opus de la si intéressante collection « Dyschroniques ». Car encore une fois, Le Passager Clandestin a su choisir une pépite

En quelques dizaines de pages, l’autrice constate, simplement et cruellement, la réalité des inégalités de naissance, dans un monde ravagé par les pluies radioactives. Nous y suivons Greena, qui part à la rencontre de son futur mari. Ou plutôt de l’homme qui va probablement l’acheter à sa mère. L’enjeu est de taille : Greena, quinze ans, est une jeune femme de l’extérieur qui, même si elle habite dans une maison Securit, ne peut espérer vivre que jusqu’à ses vingt-cinq ans, si elle ne trouve pas de bon partenariat. Lui, à vingt-deux ans, a encore une bonne trentaine d’années de vie choyée devant lui. Car lui est un habitant du Centre. Lui a été et restera préservé, dans cette réserve protégée sous un dôme, qu’aucune pluie ne peut atteindre.

Greena sait qu’elle n’a pas le choix. Sa mère a réussi tant bien que mal à atteindre les trente ans, mais elle est condamnée à court terme. Une seule priorité pour les deux femmes : faire survivre les plus jeunes. Et pour subvenir aux besoins de ses sœurs et frère, Greena obéit, simplement et cruellement, à son devoir d’aînée.

Comme bien souvent l’engagement militant de l’autrice est pleinement perceptible. À travers une narratrice au regard résigné, elle décrit cette société qui ressemble, par bien des aspects déjà, beaucoup trop à la nôtre. Le récit est épuré, sans artifices, s’adaptant à Greena. Qui ne regrette rien. Qui vit au présent, factuellement, car rien d’autre ne peut exister dans son monde. La critique, elle, prend forme dans notre regard de lecteurs et lectrices. Le questionnement, en écho à ce texte de presque quarante ans, se dessine, troublé, quand nous levons le regard sur notre société… Dyschronique, vraiment ?

Rose House

Après son diptyque Un souvenir nommé empire / Une désolation nommée paix (cf. nos n° 102 et 105), Arkady Mar­tine revient avec une novella qui n’aurait peut-être pas déparé dans le guide de lecture du dossier IA du présent Bifrost.

Soit un futur moyennement proche (fin xxiie, début xxiiie ?). Architecte controversé, Basit Deniau est mort dans sa dernière réalisation, Rose House, une demeure située en plein cœur du désert de Mojave. Mort, comme compressé jusqu’à devenir un éclat de diamant. Quant à la mai­son, elle est hantée. Volontaire­ment : ce n’est pas un bug mais une fonctionnalité. Ce qui la hante est une intelligence artificielle, elle aussi nommée Rose House, une IA en rien bridée par les asimoviennes lois de la roboti­que. La maison est restée close depuis le décès de Deniau, et seule son ancienne élève et exécutrice testamentaire, Selene Gisil, a le droit d’y pénétrer. Lors­que le récit commence, Rose House vient de contacter le commissariat de la localité de China Lake pour la simple et bonne raison qu’un deuxième cadavre se trouve depuis 24 heures dans l’une de ses pièces. L’in­spectrice Maritza Smith se doit d’enquêter sur l’affaire. Pour cela, il lui faut réussir à pénétrer dans Rose House, et donc le con­cours de Selene Gisil. Entre l’inspectrice, l’exécutrice testamentaire et l’intelligence artificielle va peu à peu se déployer un jeu pervers, dont aucune des deux humaines n’est assurée de sortir vivante.

Avec Rose / House, Arkady Martine a l’excellente idée de conjuguer deux thématiques qui, habituellement, ne se rencontrent pas : celle de la maison hantée et celle de l’intelligence artificielle potentiellement mal­veillante. Il en résulte une novella fascinante, tout en clair-obscur – le désert écrasé de soleil, la pénombre frigorifiante de la demeu­re –, plus proche du Vermillion Sands de J. G. Ballard que de la Maison hantée de Shirley Jackson. Inutile d’espérer ici que toutes les zones d’ombre soient mises en lumière, ce n’est pas l’objet de ce récit qui, pareil à une sculpture curieuse, continuera à intriguer une fois la dernière page tournée.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 431 432 433 434 435 436 437 438 439 440 441 442 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452 453 454 455 456 457 458 459 460 461 462 463 464 465 466 467 468 469 470 471 472 473 474 475 476 477 478 479 480 481 482 483 484 485 486 487 488 489 490 491 492 493 494 495 496 497 498 499 500 501 502 503 504 505 506 507 508 509 510 511 512 513 514 515 516 517 518 519 520 521 522 523 524 525 526 527 528 529 530 531 532 533 534 535 536 537 538 539 540 541 542 543 544 545 546 547 548 549 550 551 552 553 554 555 556 557 558 559 560 561 562 563 564 565 566 567 568 569 570 571 572 573 574 575 576 577 578 579 580 581 582 583 584 585 586 587 588 589 590 591 592 593 594 595 596 597 598 599 600 601 602 603 604 605 606 607 608 609 610 611 612 613 614 615 616 617 618 619 620 621 622 623 624 625 626 627 628 629 630 631 632 633 634 635 636 637 638 639 640 641 642 643 644 645 646 647 648 649 650 651 652 653 654 655 656 657 658 659 660 661 662 663 664 665 666 667 668 669 670 671 672 673 674 675 676 677 678 679 680 681 682 683 684 685 686 687 688 689 690 691 692 693 694 695 696 697 698 699 700 701 702 703 704 705 706 707 708 709 710 711 712 713 714 715 716 717 718 719 720 721 722 723 724 725 726 727 728 729  

Ça vient de paraître

L’Éveil du Palazzo

Le dernier Bifrost

Bifrost n° 115
PayPlug