Thomas Perrin
Address: Université de Toulouse 2 Le Mirail
Maison de la Recherche
CNRS - UMR 5608 TRACES
5, allée Antonio-Machado
F-31058 Toulouse cedex 9
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All these contributions promote reflections on the significance of the term Chasséen today, twenty-five years after Nemours.
En 1989, se tenait à Nemours le premier colloque national consacré au Chasséen, culture phare et emblématique du Néolithique moyen français, dont le volume des actes fut publié en 1991. À l’issue de la quarantaine de communications, les auteurs de ce colloque concluaient au renouveau nécessaire des approches pour aborder cette culture afin de pouvoir dépasser études microrégionales et analyses segmentées par types de matériaux. Vingt-cinq ans plus tard, la situation ne semble malheureusement guère avoir évolué : les synthèses restent rares ou limitées à un aspect particulier des productions matérielles pour l’essentiel, et la compréhension générale du phénomène chasséen à large échelle n’a de fait guère progressé. C’est ce constat, certes un peu pessimiste et sans doute discutable, qui nous a amenés à organiser un second colloque international consacré à cette question. Il nous semblait en effet important de refaire un point et de tenter, une fois encore, de proposer un bilan des acquis et de tenter de dégager quelques pistes permettant de renouveler les approches sur le Chasséen. Tenu à l’INHA (Institut national d’histoire de l’art), dans le centre de Paris, du 18 au 20 novembre 2014, il a rassemblé plus de 150 participants provenant de toute la France et des pays limitrophes. Communicants et auditeurs ont ainsi pu dialoguer à de nombreuses reprises lors d’échanges constructifs. Les présents actes rassemblent les textes issus de l’essentiel des communications, autour de six thématiques principales : la variabilité et la cohérence des expressions régionales, les facteurs d’unité du Chasséen à travers le temps et l’espace, l’alimentation et les stratégies d’exploitation des ressources du milieu, l’habitat dans son territoire, les pratiques et rituelles funéraires et enfin, la chronologie de ce Chasséen dans son contexte européen.
Toutes ces contributions permettent alors de réfléchir à ce que signifie ce terme de « chasséen » aujourd’hui, vingt-cinq ans après Nemours.
À Ambérieu, les questions de calibration (dont la pratique était récente) et de l’analyse des séries de dates avaient été discutées. De même, ici, des questions de méthode sont abordées dans plusieurs articles à propos d’un outil statistique utilisé nouvellement en Préhistoire : l’analyse bayésienne. Par ailleurs, des approches chronologiques plus classiques reposant sur des données factuelles assorties aux séries de datations 14C sont également proposée. L’ensemble de ces démarches tend à fournir une vision renouvelée des chronologies néolithiques du Néolithique ancien à l’âge du Bronze dans le Sud de la France.
Comme précédemment, le Thema est suivi par un volet portant sur l’actualité de la recherche, richement illustrée, ici, par des articles dont une majorité a trait à l’activité archéologique récente de la Corse, l’hôte du colloque.
C’est d’abord sur les terres de la Méditerranée orientale et sur ses prolongements, depuis le Levant Sud jusqu’à la Haute Mésopotamie et au Zagros, que des communautés ont progressivement modifié leur organisation sociale, leur cadre symbolique, leur mode de vie pour devenir des sociétés sédentaires et productrices, inaugurant ainsi une ère nouvelle, annonciatrice des temps historiques. Puis ce nouveau système s’est propagé en Méditerranée, favorisant ainsi la conversion à l’économie agricole et pastorale de l’Europe et d’une partie de l’Asie et de l’Afrique. Les mécanismes de cette diffusion furent complexes, entraînant de fréquentes recompositions culturelles et donnant lieu à des processus adaptatifs commandés par le double jeu des contraintes environnementales et de la créativité humaine.
Cet ouvrage constitue la publication d’un colloque international organisé en avril 2011 au Muséum de Toulouse à l’occasion de l’exposition “Préhistoire[s]”. Il réunit vingt-six contributions qui dressent le panorama de la recherche actuelle en trois principaux domaines géographiques : le Proche-Orient, les îles de la Méditerranée orientale et la Méditerranée occidentale.
The Mediterranean Neolithic Transition
The Mediterranean represents an ideal space for studying the transition from the last hunters-gatherers to the first farmers. It was both a primal place of transition between these two steps and a space of diffusion of the new economy, two key mechanisms for understanding the process of the emergence of farming.
It was first in the eastern Mediterranean, from the southern Levant to upper Mesopotamia and the Zagros, that some communities progressively modified their social organization, their symbolic framework, their way of life to become sedentary and food-producing societies, thus opening a new era that set the pattern for historical times. Later on, this new economic system progressively expanded, promoting the farming economy in Europe and in some part of Asia and Africa. The mechanisms of this diffusion were complex and they produced frequent cultural transformations and adaptive processes, both determined by environmental constraints and by human creativity.
This book constitutes the proceedings of an international conference held in April 2011 in the Museum of Toulouse for the exhibition “Prehistory(ies)”. It gathers twenty-six papers offering an overview of the current research in three main geographical areas: the Near-East, the eastern Mediterranean islands and the western Mediterranean."
Le passage du monde des chasseurs - collecteurs à celui des agriculteurs – éleveurs constitue un des bouleversements majeurs de l'histoire de l'humanité. En Europe occidentale, on sait que l'apparition du Néolithique renvoie à un vaste mouvement de propagation depuis un foyer originel proche oriental. Cette diffusion, multiforme et arythmique, atteint la France essentiellement durant la seconde moitié du VIe millénaire avant notre ère.
Toutes les études récentes s'accordent à reconnaître qu'on ne peut plus comprendre ce processus sans prendre en compte le rôle éventuel des sociétés autochtones de chasseurs – collecteurs mésolithiques, et leur possible impact sur la recomposition du système technique et social des premières sociétés néolithiques. Appréhender ces sociétés du Néolithique ancien implique donc de réfléchir sur les termes de ruptures ou de continuité avec le Mésolithique récent / final.
Il faut également s'interroger sur le devenir de ces premières sociétés paysannes, au terme de cette phase pionnière. On constate souvent des différences notables entre les groupes du Néolithique ancien et ceux du Néolithique moyen, du point de vue des productions matérielles comme de celui de l'occupation territoriale, voir de l'organisation sociale. Comment comprendre et documenter cette évolution ?
Cette session s'attachera à illustrer ces divers aspects autour du Néolithique ancien, dans le cadre géographique de la France et de ses régions limitrophes. Nous privilégierons les communications prenant en compte les aspects culturels des sociétés préhistoriques concernées, et surtout celles traitant d'aspects méthodologiques sur nos moyens d'appréhension de ces problématiques.
Un premier volume, paru en 2009, présentait le site dans son contexte géographique et géologique, les résultats des fouilles anciennes, la stratigraphie, les datations absolues et les facteurs de remplissage ainsi que son environnement, qu’il soit archéologique ou naturel. Les occupations les plus anciennes y sont également présentées avec les ensembles du Mésolithique et du Néolithique ancien (c. 60-54 entre 5300 et 4800 avant notre ère) ainsi que du Néolithique moyen I (Saint-Uze, c. 52-48 entre 4700 et 4300 avant notre ère).
Ce second volume de la trilogie poursuit cette présentation selon le fil de la stratigraphie, avec une importante succession d’occupations du Néolithique moyen II, depuis des niveaux assez peu documentés (c. 47-46, vers 4300-4000 avant notre ère) jusqu’à d’épais niveaux du Néolithique Moyen Bourguignon (NMB, c. 44-40, entre 4100/4000 et 3800 av. J.-C.). La séquence se poursuit avec une importante sépulture collective à incinérations (c. 35, entre 3600 et 3100 avant notre ère). Une reprise d’activité de la résurgence karstique couplée à un changement des modalités d’occupation de la grotte a entraîné une moins bonne conservation des occupations du Néolithique final, entre 2800 et 2500 avant notre ère. Quelques ensembles du Campaniforme et du Bronze ancien viennent clore la partie présentée dans ce volume.
Conformément aux règles des RMPR de promouvoir et de diffuser la recherche archéologique en Préhistoire récente (du Mésolithique à l’âge du Bronze) dans le sud de la France, ce panel est accompagné de dix-sept articles d’actualités scientifiques portant sur les recherches de terrain et de laboratoire des années 2006-2008. Cette volonté permet d’offrir un espace de parole aux différents acteurs de la discipline oeuvrant dans le Midi et ses marges afin de témoigner du dynamisme de leur recherche.
Féblot-Augustins (J.) : Exploitation des matières premières et mobilité dans le Bugey (Ain) : un aperçu diachronique du Magdalénien moyen au Néolithique
Riche (C.) et Féblot-Augustins (J.) : La caractérisation pétrographique des silex : application de la méthode à deux contextes géologiques et pétrographiques particuliers (Sud-Vercors et Bugey)
Riche (C.) : Les ateliers de taille de silex de Vassieux-en-Vercors (Drôme) : exploitation des gîtes et diffusion des produits
Bressy (C.) et Bintz (P.) : Présentation du projet de lithothèque
Discussion.
Thème 2 : industries et réseaux du Néolithique moyen
Saintot (S.) : La série lithique taillée du Néolithique moyen I à Simandre “Les Estournelles” (Rhône)
Saintot (S.) et Riche (C.) : La série lithique taillée de Die “Chanqueyras” (Drôme). Caractérisation technologique et pétrographique d’une industrie lithique préchasséenne drômoise
Perrin (T.) : Les industries lithiques taillées du Haut Bassin rhodanien à la transition Néolithique ancien / Néolithique moyen
Honegger (M.) : Les influences méridionales dans les industries lithiques du Néolithique
Discussion
Thème 3 : production et statut des outillages lithiques à la fin du IIIe millénaire avant J.-C.
Fillion (J.-P.) : Matériaux et techniques de débitage du silex sur un site d’approvisionnement du Néolithique final à Villes et Ochiaz (Ain)
Furestier (R.) : Y a-t-il une production spécifique du support d’outil chez les Campaniformes du Sud-Est de la France ?
Detrey (J.) : Mise en évidence d’une composante régionale dans l’industrie lithique campaniforme en Ajoie (Jura, Suisse)
Bailly (M.) : Du Néolithique final à l’âge du Bronze ancien en bassin rhodanien : une première approche du statut des productions lithiques
Fouéré (P.) et Roger (J.-M.) : Le matériel lithique du site campaniforme de Maupas (Calvisson, Gard)
Discussion
Perrin (T.) : Index des cultures et des noms de lieux
Ce travail se proposait, à partir du cas démonstratif de la grotte du Gardon (Ambérieu-en-Bugey, Ain), de dégager le cadre évolutif des industries lithiques néolithiques du Centre-Est de la France. Avec une stratigraphie particulièrement développée et quasiment continue pour la Préhistoire récente la grotte du Gardon constitue un site exceptionnellement favorable à ce genre d'analyse.
Cette thèse s'organise en quatre parties principales, regroupant seize chapitres. La première est une présentation générale du travail (cadre géographique et chronologique). Elle est aussi l'occasion d'exposer les concepts à la base des analyses ainsi que la méthodologie employée. La seconde partie consiste en un état des connaissance sur les industries lithiques de l'ensemble du Néolithique haut-rhodanien. La troisième est celle de l'analyse des 17 000 silex taillés néolithiques de la grotte du Gardon. La coexistence de couches d'occupation et de niveaux d'inondation, ainsi que la présence de zone de biseautage impliquent une fiabilité différente des échantillons considérés. Chaque ensemble a été abordé individuellement d'un point de vue technologique et typologique, dans le but de dégager les schémas opératoires propres à chacune des couches. La confrontation de ces résultats à ceux obtenus sur d'autres aspects du système technique et aux données chrono-stratigraphiques permet d'affiner ou de rediscuter les attributions culturelles proposées. Dans la quatrième et dernière partie, les résultats obtenus sur la grotte sont confrontés aux données régionales. Il est alors possible de construire un cadre évolutif général des industries lithiques et, plus largement, des groupes culturels néolithiques du Centre-Est de la France.
mots-clés : néolithique – mésolithique – silex – technologie – typologie – Jura – statistiques – néolithique ancien – Epicardial – Saint-Uze – NMB – Chasséen – Néolithique final – néolithisation
Mots-clefs : Néolithique moyen, NMB, Néolithique final, silex, analyse spatiale, technologie, typologie, chaîne opératoire
All these contributions promote reflections on the significance of the term Chasséen today, twenty-five years after Nemours.
En 1989, se tenait à Nemours le premier colloque national consacré au Chasséen, culture phare et emblématique du Néolithique moyen français, dont le volume des actes fut publié en 1991. À l’issue de la quarantaine de communications, les auteurs de ce colloque concluaient au renouveau nécessaire des approches pour aborder cette culture afin de pouvoir dépasser études microrégionales et analyses segmentées par types de matériaux. Vingt-cinq ans plus tard, la situation ne semble malheureusement guère avoir évolué : les synthèses restent rares ou limitées à un aspect particulier des productions matérielles pour l’essentiel, et la compréhension générale du phénomène chasséen à large échelle n’a de fait guère progressé. C’est ce constat, certes un peu pessimiste et sans doute discutable, qui nous a amenés à organiser un second colloque international consacré à cette question. Il nous semblait en effet important de refaire un point et de tenter, une fois encore, de proposer un bilan des acquis et de tenter de dégager quelques pistes permettant de renouveler les approches sur le Chasséen. Tenu à l’INHA (Institut national d’histoire de l’art), dans le centre de Paris, du 18 au 20 novembre 2014, il a rassemblé plus de 150 participants provenant de toute la France et des pays limitrophes. Communicants et auditeurs ont ainsi pu dialoguer à de nombreuses reprises lors d’échanges constructifs. Les présents actes rassemblent les textes issus de l’essentiel des communications, autour de six thématiques principales : la variabilité et la cohérence des expressions régionales, les facteurs d’unité du Chasséen à travers le temps et l’espace, l’alimentation et les stratégies d’exploitation des ressources du milieu, l’habitat dans son territoire, les pratiques et rituelles funéraires et enfin, la chronologie de ce Chasséen dans son contexte européen.
Toutes ces contributions permettent alors de réfléchir à ce que signifie ce terme de « chasséen » aujourd’hui, vingt-cinq ans après Nemours.
À Ambérieu, les questions de calibration (dont la pratique était récente) et de l’analyse des séries de dates avaient été discutées. De même, ici, des questions de méthode sont abordées dans plusieurs articles à propos d’un outil statistique utilisé nouvellement en Préhistoire : l’analyse bayésienne. Par ailleurs, des approches chronologiques plus classiques reposant sur des données factuelles assorties aux séries de datations 14C sont également proposée. L’ensemble de ces démarches tend à fournir une vision renouvelée des chronologies néolithiques du Néolithique ancien à l’âge du Bronze dans le Sud de la France.
Comme précédemment, le Thema est suivi par un volet portant sur l’actualité de la recherche, richement illustrée, ici, par des articles dont une majorité a trait à l’activité archéologique récente de la Corse, l’hôte du colloque.
C’est d’abord sur les terres de la Méditerranée orientale et sur ses prolongements, depuis le Levant Sud jusqu’à la Haute Mésopotamie et au Zagros, que des communautés ont progressivement modifié leur organisation sociale, leur cadre symbolique, leur mode de vie pour devenir des sociétés sédentaires et productrices, inaugurant ainsi une ère nouvelle, annonciatrice des temps historiques. Puis ce nouveau système s’est propagé en Méditerranée, favorisant ainsi la conversion à l’économie agricole et pastorale de l’Europe et d’une partie de l’Asie et de l’Afrique. Les mécanismes de cette diffusion furent complexes, entraînant de fréquentes recompositions culturelles et donnant lieu à des processus adaptatifs commandés par le double jeu des contraintes environnementales et de la créativité humaine.
Cet ouvrage constitue la publication d’un colloque international organisé en avril 2011 au Muséum de Toulouse à l’occasion de l’exposition “Préhistoire[s]”. Il réunit vingt-six contributions qui dressent le panorama de la recherche actuelle en trois principaux domaines géographiques : le Proche-Orient, les îles de la Méditerranée orientale et la Méditerranée occidentale.
The Mediterranean Neolithic Transition
The Mediterranean represents an ideal space for studying the transition from the last hunters-gatherers to the first farmers. It was both a primal place of transition between these two steps and a space of diffusion of the new economy, two key mechanisms for understanding the process of the emergence of farming.
It was first in the eastern Mediterranean, from the southern Levant to upper Mesopotamia and the Zagros, that some communities progressively modified their social organization, their symbolic framework, their way of life to become sedentary and food-producing societies, thus opening a new era that set the pattern for historical times. Later on, this new economic system progressively expanded, promoting the farming economy in Europe and in some part of Asia and Africa. The mechanisms of this diffusion were complex and they produced frequent cultural transformations and adaptive processes, both determined by environmental constraints and by human creativity.
This book constitutes the proceedings of an international conference held in April 2011 in the Museum of Toulouse for the exhibition “Prehistory(ies)”. It gathers twenty-six papers offering an overview of the current research in three main geographical areas: the Near-East, the eastern Mediterranean islands and the western Mediterranean."
Le passage du monde des chasseurs - collecteurs à celui des agriculteurs – éleveurs constitue un des bouleversements majeurs de l'histoire de l'humanité. En Europe occidentale, on sait que l'apparition du Néolithique renvoie à un vaste mouvement de propagation depuis un foyer originel proche oriental. Cette diffusion, multiforme et arythmique, atteint la France essentiellement durant la seconde moitié du VIe millénaire avant notre ère.
Toutes les études récentes s'accordent à reconnaître qu'on ne peut plus comprendre ce processus sans prendre en compte le rôle éventuel des sociétés autochtones de chasseurs – collecteurs mésolithiques, et leur possible impact sur la recomposition du système technique et social des premières sociétés néolithiques. Appréhender ces sociétés du Néolithique ancien implique donc de réfléchir sur les termes de ruptures ou de continuité avec le Mésolithique récent / final.
Il faut également s'interroger sur le devenir de ces premières sociétés paysannes, au terme de cette phase pionnière. On constate souvent des différences notables entre les groupes du Néolithique ancien et ceux du Néolithique moyen, du point de vue des productions matérielles comme de celui de l'occupation territoriale, voir de l'organisation sociale. Comment comprendre et documenter cette évolution ?
Cette session s'attachera à illustrer ces divers aspects autour du Néolithique ancien, dans le cadre géographique de la France et de ses régions limitrophes. Nous privilégierons les communications prenant en compte les aspects culturels des sociétés préhistoriques concernées, et surtout celles traitant d'aspects méthodologiques sur nos moyens d'appréhension de ces problématiques.
Un premier volume, paru en 2009, présentait le site dans son contexte géographique et géologique, les résultats des fouilles anciennes, la stratigraphie, les datations absolues et les facteurs de remplissage ainsi que son environnement, qu’il soit archéologique ou naturel. Les occupations les plus anciennes y sont également présentées avec les ensembles du Mésolithique et du Néolithique ancien (c. 60-54 entre 5300 et 4800 avant notre ère) ainsi que du Néolithique moyen I (Saint-Uze, c. 52-48 entre 4700 et 4300 avant notre ère).
Ce second volume de la trilogie poursuit cette présentation selon le fil de la stratigraphie, avec une importante succession d’occupations du Néolithique moyen II, depuis des niveaux assez peu documentés (c. 47-46, vers 4300-4000 avant notre ère) jusqu’à d’épais niveaux du Néolithique Moyen Bourguignon (NMB, c. 44-40, entre 4100/4000 et 3800 av. J.-C.). La séquence se poursuit avec une importante sépulture collective à incinérations (c. 35, entre 3600 et 3100 avant notre ère). Une reprise d’activité de la résurgence karstique couplée à un changement des modalités d’occupation de la grotte a entraîné une moins bonne conservation des occupations du Néolithique final, entre 2800 et 2500 avant notre ère. Quelques ensembles du Campaniforme et du Bronze ancien viennent clore la partie présentée dans ce volume.
Conformément aux règles des RMPR de promouvoir et de diffuser la recherche archéologique en Préhistoire récente (du Mésolithique à l’âge du Bronze) dans le sud de la France, ce panel est accompagné de dix-sept articles d’actualités scientifiques portant sur les recherches de terrain et de laboratoire des années 2006-2008. Cette volonté permet d’offrir un espace de parole aux différents acteurs de la discipline oeuvrant dans le Midi et ses marges afin de témoigner du dynamisme de leur recherche.
Féblot-Augustins (J.) : Exploitation des matières premières et mobilité dans le Bugey (Ain) : un aperçu diachronique du Magdalénien moyen au Néolithique
Riche (C.) et Féblot-Augustins (J.) : La caractérisation pétrographique des silex : application de la méthode à deux contextes géologiques et pétrographiques particuliers (Sud-Vercors et Bugey)
Riche (C.) : Les ateliers de taille de silex de Vassieux-en-Vercors (Drôme) : exploitation des gîtes et diffusion des produits
Bressy (C.) et Bintz (P.) : Présentation du projet de lithothèque
Discussion.
Thème 2 : industries et réseaux du Néolithique moyen
Saintot (S.) : La série lithique taillée du Néolithique moyen I à Simandre “Les Estournelles” (Rhône)
Saintot (S.) et Riche (C.) : La série lithique taillée de Die “Chanqueyras” (Drôme). Caractérisation technologique et pétrographique d’une industrie lithique préchasséenne drômoise
Perrin (T.) : Les industries lithiques taillées du Haut Bassin rhodanien à la transition Néolithique ancien / Néolithique moyen
Honegger (M.) : Les influences méridionales dans les industries lithiques du Néolithique
Discussion
Thème 3 : production et statut des outillages lithiques à la fin du IIIe millénaire avant J.-C.
Fillion (J.-P.) : Matériaux et techniques de débitage du silex sur un site d’approvisionnement du Néolithique final à Villes et Ochiaz (Ain)
Furestier (R.) : Y a-t-il une production spécifique du support d’outil chez les Campaniformes du Sud-Est de la France ?
Detrey (J.) : Mise en évidence d’une composante régionale dans l’industrie lithique campaniforme en Ajoie (Jura, Suisse)
Bailly (M.) : Du Néolithique final à l’âge du Bronze ancien en bassin rhodanien : une première approche du statut des productions lithiques
Fouéré (P.) et Roger (J.-M.) : Le matériel lithique du site campaniforme de Maupas (Calvisson, Gard)
Discussion
Perrin (T.) : Index des cultures et des noms de lieux
Ce travail se proposait, à partir du cas démonstratif de la grotte du Gardon (Ambérieu-en-Bugey, Ain), de dégager le cadre évolutif des industries lithiques néolithiques du Centre-Est de la France. Avec une stratigraphie particulièrement développée et quasiment continue pour la Préhistoire récente la grotte du Gardon constitue un site exceptionnellement favorable à ce genre d'analyse.
Cette thèse s'organise en quatre parties principales, regroupant seize chapitres. La première est une présentation générale du travail (cadre géographique et chronologique). Elle est aussi l'occasion d'exposer les concepts à la base des analyses ainsi que la méthodologie employée. La seconde partie consiste en un état des connaissance sur les industries lithiques de l'ensemble du Néolithique haut-rhodanien. La troisième est celle de l'analyse des 17 000 silex taillés néolithiques de la grotte du Gardon. La coexistence de couches d'occupation et de niveaux d'inondation, ainsi que la présence de zone de biseautage impliquent une fiabilité différente des échantillons considérés. Chaque ensemble a été abordé individuellement d'un point de vue technologique et typologique, dans le but de dégager les schémas opératoires propres à chacune des couches. La confrontation de ces résultats à ceux obtenus sur d'autres aspects du système technique et aux données chrono-stratigraphiques permet d'affiner ou de rediscuter les attributions culturelles proposées. Dans la quatrième et dernière partie, les résultats obtenus sur la grotte sont confrontés aux données régionales. Il est alors possible de construire un cadre évolutif général des industries lithiques et, plus largement, des groupes culturels néolithiques du Centre-Est de la France.
mots-clés : néolithique – mésolithique – silex – technologie – typologie – Jura – statistiques – néolithique ancien – Epicardial – Saint-Uze – NMB – Chasséen – Néolithique final – néolithisation
Mots-clefs : Néolithique moyen, NMB, Néolithique final, silex, analyse spatiale, technologie, typologie, chaîne opératoire