Église catholique en Allemagne
Pays | Allemagne |
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Représentation | Conférence épiscopale allemande |
Président de la représentation | Mgr Reinhard Marx |
Langue(s) | Allemand |
Date | 2021 |
Population | 21,6 millions[1] |
Pourcentage | 26,0 % |
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L'Église catholique en Allemagne (en allemand : « Katholische Kirche in Deutschland »), désigne l'organisme institutionnel et sa communauté locale ayant pour religion le catholicisme en Allemagne[2]. ».
L'Église en Allemagne est organisée en sept provinces ecclésiastiques, qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une église nationale mais qui sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[2] ».
Les sept provinces répartissent 27 diocèses (sept archidiocèse métropolitain et vingt diocèses) qui rassemblent toutes les paroisses de l'Allemagne[3].
En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des diocèses en Allemagne sont membres d'une instance de concertation, la Conférence épiscopale allemande.
Depuis 1918, l'Allemagne n'a plus de religions d'État ni officielles. L'article 4 de la loi fondamentale de 1949 stipule que « La liberté de professer des croyances religieuses sont inviolables »[4] autorisant[5],[6] ainsi l'Église catholique.
L'Église catholique est la communauté religieuse comptant le plus de membres en Allemagne si on excepte les sans-religions.
Histoire
[modifier | modifier le code]Un des plus anciens archevêchés d'Allemagne est l'archidiocèse de Cologne qui remonte à 313, date du premier évêque de Cologne, Maternus. À cette époque, la ville de Cologne est romaine et les premiers chrétiens doivent se rassembler dans les sous-sols (voir Persécution des chrétiens dans la Rome antique).
Le discours de Luther, à la diète de Worms, en 1521, instaure le schisme entre les luthériens et catholiques[7].
La Conférence épiscopale allemande de 1931 puis en 1932, interdirent aux catholiques d'adhérer au parti national-socialiste. En revanche, la conférence de 1933 qui se tient quelques jours après le vote de la loi des pleins pouvoirs, lève cette interdiction.
L'Église catholique en Allemagne donna le , un pape allemand à la tête de l'Église catholique. L'ancien pape, Benoît XVI, né Joseph Alois Ratzinger en 1927, est, en effet, un Bavarois[8].
L'impôt sur la religion
[modifier | modifier le code]Chaque citoyen Allemand doit, par ailleurs, déclarer sa religion au service des impôts, environ 8 % de l'impôt sur le revenu étant prélevé par l'Église à laquelle il appartient. Est dit catholique, ou protestant, toute personne étant baptisée : pour ne pas se voir prélever cette dime, il faut effectuer une sortie de l'Église (Kirchenaustritt), c'est-à-dire se faire rayer des registres de baptême, opération elle-même payante (environ 50 euros) [9]. Cette somme est d'environ 500 euros pour 40 000 euros de revenu annuel [10]. L'État prélève cet impôt à la source mais facture aux Églises les frais de leur recouvrement.
L'autonomie des sociétés religieuses, deuxième employeur après l'État
[modifier | modifier le code]L'art. 140 de la loi fondamentale reprend les articles de la Constitution de Weimar relatifs aux rapports entre l'État et les cultes, dont l'art. 137 qui permet « aux sociétés à caractère religieux [Religionsgesellschaft, voir Körperschaftsstatus (de)] de créer une « corporation » ou collectivité de droit public qui leur permet de prendre en charge certains domaines du service public (comme l´enseignement, l´éducation, l´aide sociale, la santé publique, etc.) de manière parfaitement autonome (« selbstständig ») » [11]. Cette autonomie est très large, puisqu'elle permet à celles-ci de ne pas appliquer la loi sur l´organisation des entreprises (« Betriebsverfassungsgesetz (de) »), celle sur les discriminations (« Allgemeines Gleichbehandlungsgesetz (de) »), le droit de syndical et de grève, tandis que les prescriptions religieuses s'appliquent strictement [11]. Un médecin d'une clinique catholique a pu ainsi être licencié pour cause de remariage civil, ce qui a été validé par la Cour constitutionnelle allemande en [11].
Avec 1,3 million de salariés, la Caritas et la Diaconie sont ainsi les deuxièmes plus gros employeurs après l'État [11].
Organisation
[modifier | modifier le code]- Province ecclésiastique de Bamberg
- Province ecclésiastique de Berlin
- Province ecclésiastique de Cologne
- Province ecclésiastique de Fribourg-en-Brisgau
- Province ecclésiastique de Hambourg
- Province ecclésiastique de Munich et Freising
- Province ecclésiastique de Paderborn
- Juridictions indépendantes :
Principaux sanctuaires et pèlerinages
[modifier | modifier le code]- Sanctuaire Notre-Dame d'Altötting, considéré comme le « Lourdes allemand »;
- Sanctuaire brutaliste de Neviges (par l'architecte Gottfried Böhm) et son église Marie, Reine de la Paix, à Velbert, et son pèlerinage marial;
- Basilique des Quatorze-Saints ;
- Chapelle mariale de Wigratzbad où se situe également un des séminaires traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.
Statistiques
[modifier | modifier le code]En 2017, dans une population de 80,5 millions d'habitants, après 30[12] millions de sans-religions (36 %), l'Église catholique est le deuxième groupe sociologique, avec 23,6 millions catholique (29 %), avant les protestants (27 %), les orthodoxes (1,9 %) et les musulmans (4,4 %) [13],[14].
Références
[modifier | modifier le code]- Religionszugehörigkeiten in Deutschland 2021, fowid.de, 24/08/2022
- « Catéchisme de l'Église Catholique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur vatican.va (consulté le ).
- Annuario pontificio 2011, Città del Vaticano, 2011.
- « Loi fondamentale pour la République fédérale d'Allemagne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bundesregierung.de, (consulté le ).
- (en) « Freedom in the World 2015 Latvia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur freedomhouse.org, (consulté le ).
- (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Latvia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur state.gov, (consulté le ).
- Dominique FERNANDEZ, « Géopolitique de la Suède et du luthéranisme au XXe siècle », sur diploweb.com, .
- tatsachen, « Les Églises et les communautés religieuses », sur [1] (consulté le )
- Français d’Allemagne, il est urgent de vous faire rayer des listes de baptême, Rue 89, 17 février 2015
- Impôt sur la religion, Guide Munich-French Connection, accès le 18 mars 2015
- Paul Mougeolle, « Les droits et libertés fondamentaux des salariés face à l’autonomie des employeurs religieux en Allemagne », La Revue des droits de l'homme [En ligne], Actualités Droits-Libertés, mis en ligne le 18 mars 2015, consulté le 18 mars 2015. URL : http://revdh.revues.org/1074
- Religionszugehörigkeiten in Deutschland 2016, fowid.de, 04/09/2017.
- (en) « The world factbook Germany », sur cia.gov (consulté le ).
- « L'observatoire de la liberté religieuse Allemagne », sur liberte-religieuse.org (consulté le ).