Léon Delacroix
Léon Delacroix | |
Léon Delacroix | |
Fonctions | |
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Premier ministre de Belgique | |
– (1 an, 11 mois et 30 jours) |
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Monarque | Albert Ier |
Gouvernement | Delacroix I et II |
Coalition | Catholique - libéral - POB |
Prédécesseur | Gérard Cooreman (chef de cabinet) |
Successeur | Henry Carton de Wiart |
Biographie | |
Nom de naissance | Léon Frédéric Gustave Delacroix |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Josse-ten-Noode (Belgique) |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Baden-Baden (Allemagne) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | Parti catholique |
Profession | Politicien |
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Premiers ministres de Belgique | |
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Léon Delacroix est un avocat et homme d'État belge catholique (Saint-Josse-ten-Noode, - Baden-Baden, ).
Biographie
[modifier | modifier le code]Léon Frédéric Gustave Delacroix, né le , est le fils de Jules Delacroix, négociant, et de Anne Marie Hoorickx[1]. Ses parents font partie de la bourgeoisie bruxelloise. Il épouse Julienne Aelbrecht en juillet 1890. Ils ont douze enfants : six filles et six fils.
Après des études de droit à l'Université libre de Bruxelles, il s'inscrit au barreau de Bruxelles en 1889. Avocat à la Cour de cassation en , il y devient bâtonnier de l'Ordre des avocats de 1917 à .
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Conseiller communal d'Ixelles entre 1908 et 1911, Delacroix était un inconnu du grand public jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, à une époque où le vote était encore censitaire.
Dans le contexte de la reconstruction du pays, après la Première Guerre mondiale (1914-1918), le roi Albert Ier et ses conseillers formèrent un nouveau gouvernement, une union sacrée tripartite pour reconstruire le pays. Pour le diriger, il fallait une personnalité agréée à la fois par les catholiques, les socialistes et les libéraux. Bien qu'il n'ait jamais fait de politique à ce niveau, le nom de Léon Delacroix fut suggéré et accepté. Lors des entretiens de Loppem de 1918, il fut nommé à la tête d'un gouvernement d'union nationale tripartie, pour un mandat d'un an renouvelable. Pour le chef de ce nouveau gouvernement, un nouveau titre fut également créé : c'est le premier Premier ministre de Belgique puisque avant lui, on utilisait le terme « chef de cabinet ».
Léon Delacroix dirigea deux gouvernements successifs, du au puis du au . En plus des fonctions de Premier ministre, il fut ministre des Finances entre 1918 et 1920 et même brièvement ministre des Affaires étrangères (août - ). Il fut nommé Ministre d'État en 1920. Il est député catholique de l'arrondissement de Namur entre 1919 et 1921
Ces gouvernements furent particulièrement actifs et firent passer au Parlement plusieurs lois extrêmement importantes. C'est sous son gouvernement que le suffrage universel masculin fut instauré. Parmi les lois votées sous son ministère : la loi d'impôt sur le revenu, la loi sociale pour limiter la journée de travail à 8 heures, la loi sur la limitation des ventes d'alcool, etc.
Déchargé de ses fonctions de Premier ministre, il endossa immédiatement celles de Président de la délégation belge à la Commission des Réparations, siégeant à Paris de 1920 à 1929, en vue de négocier les réparations de guerre demandées à l'Allemagne. C'est dans le cadre de ses fonctions qu'il mourut à Baden-Baden (Allemagne), victime d'un incident cardiaque le . Il reçoit des funérailles officielles à l'église Saint-Boniface d'Ixelles et est inhumé au cimetière de Laeken.
Hommages
[modifier | modifier le code]- Pour son dévouement à la Belgique, le roi Albert Ier a proposé de promouvoir Léon Delacroix en tant que comte. Il a refusé cette proposition pour que ses enfants grandissent comme des enfants ordinaires.
- Une rue porte son nom sur le territoire de la commune bruxelloise d'Anderlecht
- Depuis septembre 2006, une station du métro bruxellois porte le nom Delacroix en l'honneur de l'homme d'État. Cette station se trouve à Anderlecht à côté de la rue Léon Delacroix qui porte son nom depuis 1929.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand officier de l'ordre de Léopold en 1921 (Belgique).
- Grand-croix de la Légion d'honneur (France).
- Ordre du Bain (Grande-Bretagne).
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie).
- Grand officier de l'ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg).
- Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne).
- Grand cordon de l'ordre du Soleil levant (Japon).
- Grand Officier de l'Ordre de la Couronne (Perse) .
- Commandeur de l'Ordre du Mérite civil (Bulgarie).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon Delacroix, Un grand serviteur du pays. Goorden Th., en collaboration avec Catherine Delacroix-Petit, Fabienne Bodart-Delacroix et Benoît Demars, 2006.
- Le Petit Léon, Dubois S. (coord.), annuaire familial, 2009.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Commune de Saint-Josse-ten-Noode, « Acte de naissance n°680 », sur FamilySearch, (consulté le )
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Premier ministre de Belgique
- Ministre belge
- Ministre belge des Finances
- Ministre d'État (Belgique)
- Personnalité du Parti catholique
- Étudiant de l'université libre de Bruxelles
- Grand officier de l'ordre de Léopold
- Grand officier de l'ordre de la Couronne de chêne
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Naissance en décembre 1867
- Naissance à Saint-Josse-ten-Noode
- Décès en octobre 1929
- Avocat belge du XIXe siècle
- Avocat belge du XXe siècle
- Bâtonnier belge
- Décès à Baden-Baden
- Décès à 61 ans
- Personnalité inhumée à Bruxelles au cimetière de Laeken