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Philippe Clay

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Philippe Clay
Description de cette image, également commentée ci-après
Philippe Clay en 1953 (Studio Harcourt).
Nom de naissance Philippe Mathevet
Naissance
14e arrondissement de Paris (France)
Nationalité Française
Décès (à 80 ans)
Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine, France)
Profession Acteur, chanteur
Films notables French Cancan
Notre-Dame de Paris

Philippe Clay, de sont vrai nom Philippe Mathevet, né le à Paris et mort le à Issy-les-Moulineaux, est un chanteur et acteur français.

Une des dernières lettres de Philippe Clay en 2007.

Origines familiales et formation scolaire

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Naît dans le 14e arrondissement de Paris (quartier de la gare Montparnasse), Philippe est le fils de Gustave Mathevet et de son épouse Marthe Jeannot[1], originaires d'Auvergne.

Il est élève d'un collège des Frères des écoles chrétiennes[2].

Seconde Guerre mondiale

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille se réfugie en Auvergne[3].

En 1943, à l'âge de 16 ans, il entre dans un maquis[réf. nécessaire].

Après la Libération (1944), il s'engage dans l'armée française et combat jusqu'en Allemagne[3]. Il se découvre alors un talent d'acteur, amusant ses camarades avec de petites pièces[3].

Au Conservatoire

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À son retour en France, il décide d'en faire son métier. Sa mère[réf. nécessaire] l'inscrit au Conservatoire national d'art dramatique, où il va apprendre à placer sa voix et acquérir l'art du mime. Il y est cantonné dans des rôles de grand dégingandé[réf. nécessaire].

Il en sort exclu pour indiscipline[Quand ?][3].

Il joue ensuite dans plusieurs pièces au théâtre de Chaillot[3].

En 1949[4], presque malgré lui — des amis l'ayant inscrit à son insu —, Philippe gagne un concours de chant « Espoirs et Vedettes 49 » organisé dans le bar parisien « À la colonne de la Bastille ». Sa prestation étant convaincante, on lui propose une tournée en Normandie[5] sous le nom de « Phil Clay », choisi par le producteur, ultérieurement francisé en « Philippe Clay ».

On lui propose ensuite un spectacle au Maroc. Il se rend aux éditions Raoul Breton et part en tournée avec « une valise pleine de chansons », dont plusieurs de Charles Aznavour, encore peu connu. Il va passer les trois années suivantes en Afrique du Nord française (Maroc, Algérie, Tunisie)[6].

Il rentre à Paris en 1953 et se produit aux Trois baudets et à la Fontaine des quatre saisons. Il fréquente alors les caves de Saint-Germain-des-Prés et devient l'ami de Jacques Prévert, Boris Vian et Serge Gainsbourg.

De 1957 à 1962, il passe à quatre reprises en vedette à l'Olympia, fait de nombreuses tournées à l'étranger et connaît ses plus grands succès : Les Voyous, Festival d'Aubervilliers, Le Danseur de charleston.

Philippe Clay avec Patachou en 1955.

En 1964, il fait quelques duos avec Serge Gainsbourg[7].

Au cinéma, il est Casimir le Serpentin (personnage évoquant Valentin le Désossé) dans le film French Cancan de Jean Renoir) et Clopin, le chef de la Cour des miracles, dans le Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy.

À partir de 1966, il tourne dans de très nombreux téléfilms notamment de Jean Kerchbron, Jean-Christophe Averty, Jean Delannoy, Édouard Molinaro, Marion Sarraut, Josée Dayan, Franck Appréderis, , etc. et dans la série Le JAP aux côtés de Carlos.

Après un passage à vide, il renoue en 1971 avec le succès en chantant des chansons comme Mes universités ou La Quarantaine en réaction au mouvement de mai 68. Ce répertoire anticontestataire le marque politiquement à droite, d'autant plus que, dans la décennie suivante, il adhère au RPR, parti fondé par Jacques Chirac.

En 1975, il joue dans Monte-Cristo, comédie musicale d'Eddy Marnay (musique de Michel Legrand). Ce spectacle monté aux Théâtre des Champs-Élysées (mise en scène par Maurice Jacquemont) ne rencontre pas le succès escompté.

C'est à lui que l'on doit l'interprétation de La Complainte des apaches, générique de la série Les Brigades du Tigre, orchestré par Claude Bolling.

Philippe Clay a chanté également Marseille, Le Cerisier de ma maison, Je t'aime, , etc.

Vie privée

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Mariage et enfants

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Il fut l'époux[Quand ?] de l'actrice Maria Riquelme (1930-2019).

Ils ont eu trois enfants : Patricia, Xavier et Philippe[2], ce dernier décédé[8] en 1992.

Propriétés

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Il était propriétaire du château de Villiers à Cerny (Essonne), ainsi que de la Cité Monthiers, (9e arrondissement de Paris).

Mort et funérailles

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Il meurt dans sa résidence d'Issy-les-Moulineaux le à l'âge de 80 ans, des suites d'une crise cardiaque.

Ses obsèques ont lieu le au crématorium du cimetière du Père-Lachaise (20e arrondissement de Paris), où il est incinéré. La cérémonie a lieu en présence de plusieurs personnalités du monde du spectacle, comme les chanteurs Charles Aznavour et Marcel Amont et les acteurs Smaïn et Ginette Garcin, ainsi que du maire d'Issy-les-Moulineaux et ancien député André Santini[9].

Discographie

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Albums studio

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  • 1954 : La Goualante du pauvre Jean
  • Los Dictatorios
  • 1954 : Le Noyé assassiné
  • 1954 : Moi j'fais mon rond
  • 1956 : Philippe Clay (Le Danseur de charleston)
  • 1957 : Cigarettes, Whisky et P'tites Pépées
  • 1958 : Stances de Ronsard (Pierre de Ronsard/Léo Ferré)
  • 1960 : Philippe Clay (L'Homme de l'équateur)
  • 1961 : La Dolce Vita- 45 Tours Fontana 261.152 MF
  • 1961 : Philippe Clay - Bleu, blanc, rouge - Epic LF 2018 - Canada
  • 1971 : Philippe Clay (Mes universités) - 33 Tours Polydor 2473 003
  • 1973 : Philippe Clay (Au volant de ma valse) - 33 tours Polydor 2473 020
  • 1975 : Philippe Clay (Marie la France) - Polydor 2056 326
  • 1974 : Philippe Clay - La Complainte des apaches - Polydor 2056 378 - Canada
  • 1975 : Monte Cristo - 33 tours Polydor 2473 054
  • 1976 : Trop c'est trop - Polydor 2056 578
  • 1977 : Le temps du troc - Polydor 2056 619
  • 1977 : Clay 78 - 33 Tours Eurodisc WEA 913 158
  • 1978 : C'était hier - Eurodisc 913 220
  • 1978 : La Question - Eurodisc WEA 911 193
  • 1980 : Attendez - 33 Tours Arabella 201 754
  • 1980 : Mon pays, la Marseillaise - 45 Tours Philips 813 175-7
  • 1982 : Philippe Clay (La Route de la vie) - 33 Tours Polydor - 2393 344

Albums live

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  • 1957 : À l'Olympia

Compilations

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  • 1999 : 50 ans de carrière, 50 chansons - 2 CD RYM Musique 1970752 UN 865, P

Filmographie

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Télévision

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1945 à 1949

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1950 à 1953

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Après 1959

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Publications

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Bande dessinée

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  • Dans les BD de Gotlib, on peut noter la présence d'un personnage particulièrement ressemblant[évasif].

Distinctions

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Notes et références

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  1. « Philippe Clay », dans le Who's who in France.
  2. a et b Who's who.
  3. a b c d et e Nous nous sommes tant aimés, « Philippe Clay », documentaire de 45 minutes de Jérôme Revon, 2015, diffusé sur France 3 le jeudi 29 mai 2015
  4. « Philippe Clay, le double « maître » de la chanson » sur le site de Je chante Magazine.
  5. Je chante Magazine.
  6. Je chante Magazine, qui cite Philippe Clay.
  7. « Vidéo les mettant en scène », sur INA.fr
  8. « Avis de décès de Philippe Clay » sur le site du Figaro.
  9. « Funérailles Enterrement : Philippe CLAY : avis de décès », sur avis-de-deces.com,
  10. Mes universités sur le site BNF.
  11. Mérotte sur le site BNF.

Bibliographie

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Liens externes

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