(1694) De piquer (pris au sens de « picorer ») et nique (pris au sens de « petite chose sans valeur »), dans le sens de « repas où chacun apporte son écot ».
(Environ 1870) De l'anglais picnic, lui-même pris au français, dans le sens de « repas collectif pris à la campagne »[1].
(Environ 1746) sous la forme picnic
Cher Grégoire, Verse à boire, Tu t'endors dans ce picnic; Voyez l'homme; Qui se nomme; Des bons buveurs le syndic. A qui de nous, Camarades; Comptera par ses razades; Les exploits de Frédéric:— (Étrennes , 1746)
Dont Picque-nique grand buveur, fut le premier instituteur, pour la postérité gaillardes Qui rira de la Barricade, Et de l'orgueil de ces Bourgeois, Qui furent soldats autre fois.— (Les charmants effets des barricades ou l'amitié durable de la compagnie des frères bachique de pique-nique. en vers burlesques, 1649)
Que tous les frères Picque-niques, Tant les nouveaux que les antiques, Jouiront tous également, De la qualité de gourmand , Durant douze mois de l'année, De siècle en siècle ordonnée, pour le bien & repos public, Qu'apportera notre trafic, Sans vouloir excepter personne, D'une société si bonne, bannissant le nom de Monsieur, Pour ceux qui se picquent d'honneur Les expers à faire grillades, sauces, ragouts, cabirotades, (...)— («Privilèges et status de la compagnie de Pique-Nique», «Les charmants effets des barricades ou l'amitié durable de la compagnie des frères bachique de pique-nique. en vers burlesques», 1649)
La Noblesse s’assemble ordinairement tous les soirs, dans l’Auberge des Trois-Rois, où je suis logé. Il y a une belle Salle bien éclairée: on y joue, ensuite on soupe à pic-nic; & après souper l’on danse. Ne soyez pas scandalisé que la Noblesse s’assemble dans une Auberge; c’est une des plus belles maisons de l’Allemagne, & la plus magnifique Auberge de l’Europe, On y est très proprement servi.— (Karl Ludwig von Pöllnitz, Lettres et mémoires du baron de Pöllnitz, contenant les observations qu'il a faites dans ses voyages, et le caractere des personnes qui composent les principales cours de l'Europe. Tome 1 / . Troisieme édition, Amsterdam, 1737)
Repas à base de plats froids et pris en plein air.
[…], il fut convenu qu’ils feraient à quatre une joyeuse partie de campagne, et qu’après un pique-nique on passerait indolemment l’après-midi sous les arbres et dans les fougères des bois situés entre Ashford et Maidstone.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 18 de l’édition de 1921)
Peut-être aussi se rendait-elle compte que les petites robes de fantaisie qu’elle avait faites exprès pour ce voyage convenaient davantage à un pique-nique sur les bords de la Marne.— (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
À l'autre extrémité de l’aire, une table de pique-nique et une baraque à frites, cadenassée.— (Sara Baume, Dans la baie fauve, Les Éditions Noir sur Blanc, traduit de l'anglais (Irlande) par France Camus-Pichon, 2017)
Pas grand-chose, ses quelque part, rien que des dimanches, des lundis de Pentecôte, des 14 Juillet, des jeudis de l’Ascension pour un pique-nique en forêt, un après-midi à la plage à sept ou huit kilomètres de chez nous.— (Irène Frain, Il me fallait de l’aventure, La Tour-d'Aigues : Éditions de l'Aube, 2018)