Ginette Auxiette

Le site de Saint-Julien constitue un ensemble exceptionnel pour le Néolithique moyen en Lorraine. Implanté en rebord de plateau, le site décapé sur une superficie de 4822m2 se caractérise par la présence de deux habitations distantes d’environ quarante mètres, d’une grande fosse d’extraction, d’une structure de combustion et d’une structure de conservation de type silo. La grande fosse polylobée de 200m2 est isolée des maisons, elle a livré un mobilier abondant qui se rattache au GroLe site de Saint-Julien constitue un ensemble exceptionnel pour le Néolithique moyen en Lorraine. Implanté en rebord de plateau, le site décapé sur une superficie de 4822m2 se caractérise par la présence de deux habitations distantes d’environ quarante mètres, d’une grande fosse d’extraction, d’une structure de combustion et d’une structure de conservation de type silo. La grande fosse polylobée de 200m2 est isolée des maisons, elle a livré un mobilier abondant qui se rattache au Groβgartach et à l’épi-Rössen

Le site de Changis-sur-Marne "Les Pétreaux" est situé dans le nord du département de Seine-et-Marne, à 13 km de Meaux et à environ 10 km à l'ouest de La Ferté-sous-Jouarre, sur la rive droite de la basse vallée de la Marne.Le bilan actif de cette 9e campagne de fouille est spatialement et chronologiquement vaste en dépit de la structuration de moins en moins dense des occupations humaines de cette aire.Correspondant quantitativement aux prévisions élaborées pour l'habitat et la zone de nécropole lors de l'évaluation du potentiel restant de la Carrière en 1999, 10,6 ha ont été suivis, testés et fouillés dans leur intégralité ; une évaluation de la zone d'extension vers la Marne, tant géomorphologique qu'archéologique, ouvre un nouveau chapitre de la recherche en abordant les zones inondables du site et l'accès à la rivière des populations pré et protohistoriques des Pétreaux et en élargissant la compréhension des implantations par la restitution du paysage par les études paléo-environnementales qui en découlent.Bien que marqué par de nombreux leurres naturels et malgré un déficit patent en mobilier, toutes périodes confondues, le gisement a révélé plusieurs occupations différentes de diverses importances :- un ensemble funéraire du Néolithique moyen II composé de trois inhumations à deux individus dont l'une sous dalle de grès ;- une petite fosse du Bronze ancien ;- la découverte de l'amenuisement de la concentration majeure peu perturbée du Bronze final (Ha B et C) qui s'étend désormais sur environ un peu plus de 3 ha. Ce sont, l'absence, en rebord de terrasse ancienne, de nouvel indice, même très érodé, signalant un nouveau noyau de la nécropole à incinérations du Bronze final ; un ensemble structuré de trois fragments de palissade attribué au Bronze final et une fosse RSFO ; une construction très érodée accompagnée d'au moins un "grenier" annexe, d'une zone, de quelques fosses et de trois silos du Ha B2 ubiquiste ; quelques fosses et une construction sur poteau attribuée au Ha B3-C ; une sépulture isolée probablement protohistorique dans un chablis.- la continuité d'un deuxième site de La Tène ancienne déjà reconnu en bord d'emprise 1999 (greniers et batterie de silos) puis évoqué à nouveau en 2000 ; ses caractéristiques sont à mettre en rapport avec les données de l'épicentre (phase 1 à 4, 1995-1996) situé à environ 400 m vers le nord après un vide archéologique large d'environ 200 m : ce sont deux constructions sur poteaux et trois silos attribuables probablement à l'horizon de La Tène ancienne (transition Ha final / LT A).- la mise au jour d'un petit habitat de La Tène D1 ; cette petite zone d'activités est formée d'un bâtiment et ses fosses adjacentes datables de La Tène D1.Ainsi la fouille de 2001 a permis de mettre au jour et en perspective un mode de dépôt funéraire du Néolithique moyen II jusque là inédit en vallée de Marne. Elle a également permis d'atteindre sans ambiguïté la limite est, voire sud de la concentration principale du Bronze final/Hallstatt ancien mise au jour sur le site et étudiée depuis 1997 ; elle a complété la recherche sur les établissements ruraux du second âge du Fer, en faisant à la fois rebondir les découvertes des éléments de stockage (greniers et silos) de La Tène ancienne et en comblant le hiatus chronologique des débuts de La Tène finale par la découverte d'un petit habitat de La Tène D1.Enfin, elle a initié l'élargissement de la recherche des sites terrestres vers les sites de bord de berge (milieux humides).En ce qui concerne uniquement les habitats protohistoriques, la fouille de 2001 permet par l'exploration des zones dites "vides", de cerner les phénomènes de lisières, perceptibles ici à une échelle suffisamment large pour être exploités. La fouille préventive et extensive de Changis entre avec ces passages "vides" dans une nouvelle formulation puisque les concentrations peuvent être analysées désormais comme des entités

Cette opération concerne une nécropole dont la fondation remonte à La La Tène B2. L'utilisation du cimetière se poursuit à La Tène C1 puis à La Tène D1 au-delà d'une possible période d'abandon. Cette nécropole est située sur le versant sud-est, crayeux, d'une vallée sèche qui rejoint la vallée de l'Avre à 4 km. Aucune relation avec un habitat n'a pu être établie pour les phases anciennes d'utilisation. L'ensemble funéraire, cerné dans son intégralité, est constitué, de deux grandes tombes monumentales à incinération, d'au moins sept incinérations de plus petites dimensions et trois inhumations. Les tombes s'organisent en périphérie d'un grand bâtiment carré de 6,40 m de côté constitué d'une double rangée de poteaux. Aucune structure funéraire, même très arasée, n'a été mis en évidence dans le périmètre couvert par ce bâtiment. On est donc tenté de voire dans ce plan centré et à possible péristyle un bâtiment à vocation cultuelle

Hénon Bénédicte, Auxiette Ginette, Ducrocq Thierry. Une ou plusieurs fosse(s) du Mésolithique au lieu-dit « les Étomelles » à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) . In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 110, n°4, 2013. pp. 751-754

Cette nécropole se caractérise par l'utilisation exclusive de l'incinération et par la présence de deux tombes monumentales. Cette dernière est mise en place vers la fin du IIIe siècle avant notre ère et perdure sur le début de la première moitié du IIe siècle de notre ère. L'ensemble des sépultures découvertes sont au nombre de sept. Cet ensemble funéraire modeste est encadré par des segments de fossés et il est contemporain de la nécropole du site 14, fouillée en 2005, sur plate-forme aéro-industrielle de Haute-Picardie. Les restes incinérés sont majoritairement placés dans des contenants rectangulaires, le mobilier déposé n'excède pas trois céramiques en moyenne par tombe et les objets métalliques sont rares

International audienceBuilding on the experience of twenty-five years of fieldwork and archaeozoological analyses carried out during research projects in various regions of northern France, this book examines animal husbandry and hunting practices over the 5000 year period from the first sedentary groups to the more evolved societies, corresponding to the Neolithic, Bronze and Iron Age.This approach is based on the processing of a very large amount of data, from sources as varied as settlements, assembly places, cemeteries and other distinctive sites. The study looks in detail at domestic consumption in houses, villages and enclosures, as well as addressing feasting, ceremonial deposition and the role of animals in the funerary sphere.Intra-site and inter-site spatial analysis of a portion of the data has also been one of the keys to gaining certain levels of understanding and interpretation of the societies in question.By examining the evidence at different spatial scales, from site to territorial level, a picture can be outlined of the probable social mechanisms at work. This approach highlights the changing complexity of practices involving people and animals.This book offers a contribution to the broad field of research into how people interact with their natural, cultural and social environments.S’appuyant sur l’expérience de vingt-cinq ans de travaux de terrain et d’analyses archéozoologiques menés lors de projets de recherche dans diverses régions du nord de la France, cet ouvrage examine les pratiques d’élevage et de chasse au cours d’une période de 5000 ans, depuis les premiers groupes sédentaires jusqu’aux sociétés plus évoluées, correspondant au Néolithique, à l’Age du Bronze et à l’Age du Fer.Cette approche repose sur le traitement d’un très grand nombre de données, issues de sources aussi variées que les habitats, les lieux de rassemblement, les cimetières et autres sites distinctifs. L’étude examine en détail la consommation domestique dans les maisons, les villages et les enclos, tout en abordant la question des festins, des dépôts cérémoniels et du rôle des animaux dans la sphère funéraire.L’analyse spatiale intra-site et inter-site d’une partie des données a également été l’une des clés pour atteindre certains niveaux de compréhension et d’interprétation des sociétés en question.L’examen des indices à différentes échelles spatiales, du site au niveau territorial, permet d’esquisser une image des mécanismes sociaux probables à l’œuvre. Cette approche met en évidence la complexité changeante des pratiques impliquant les hommes et les animaux.Cet ouvrage apporte une contribution au vaste champ de recherche sur la manière dont les hommes interagissent avec leur environnement naturel, culturel et social

Nouveauté G. Auxiette , C. Mougne , R. Peake , F. Toulemonde (dir.), 2020 Autour de la table : l'alimentation à l'âge du Bronze et au premier âge du Fer Actes de la journée thématique du 3 mars 2017 à Saint Germain-en-Laye Bulletin de l'APRAB ; Supplément n° 6 208 p. Télécharger le sommaire C. Mougne, C. Dupont, Les invertébrés marins de Mez Notariou (Ouessant, Finistère). De la méthode à l'analyse socio-économique des populations insulaires bretonnes à l'âge du Bronze F. Toulemonde, E. Neveu..

L’opération de diagnostic s’inscrit dans l’étude générale du développement urbain de la ville de Bohain-en-Vermandois, de sa fondation à nos jours. Les vestiges de la tour occidentale, du tracé du rempart et du fossé défensif, ont été mis au jour. Observations de terrains et études scientifiques nourrissent l’hypothèse d’unemise en oeuvre de la fortification, non à l’époque médiévale comme s’accorde à le dire l’historiographie locale, mais à l’époque moderne, et plus précisément dans la deuxième moitié du 16e siècle (hypothèse 1550-1588). Le deuxième apport concerne les données architecturales de la tour occidentale ainsi que les traces visibles de réfections de la tour, témoignant des conséquences des conflits guerriers ayant eu lieu sur ce territoire

L’opération de diagnostic est situé à la limite septentrionale du centre ville historique de la cité à proximité du tracé des enceintes urbaines fortifiées édifiées entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Les deux sondages ont permis de repérer des vestiges archéologiques en relation avec les anciens aménagements réalisés sur une période allant du XVIe jusqu’au XXe siècle. Les sources historiques consultées indiquées que ce secteur de Péronne était occupé dès la période médiévale par des habitations. Il faudra attendre le début du XXe siècle pour assister au désenclavement de la ville par la démolition des remparts et le remblaiement des fossés défensifs. L’opération archéologique corrobore ces données historiques. L’intervention sur la zone 1 a révélé les vestiges d’une importante substruction maçonnée en partie récupérée qui correspond au mur d’escarpe du rempart bastionné et au fossé défensif, tous deux édifiés à la période moderne. Au début du XXe siècle, les fortifications sont démo...

International audienceLe gisement d’Ailly-sur-Somme montre une évolution depuis la période laténienne jusqu’au IIIe s. ap. J.-C. Il présente une organisation hiérarchisée très ostentatoire dominant la vallée de la Somme. La nécropole laténienne comporte neuf tombes reparties au sein de deux enclos fossoyés accolés. Un mobilier varié (céramique, métal, faune) caractérise les tombes les plus riches. Pour deux des tombes, le dépôt est en urne cinéraire céramique, ce qui est assez rare dans cette partie du département. L’occupation romaine se caractérise au sein d’un enclos curviligne qui englobe un petit enclos sub-rectangulaire qui sera matérialisé trois fois par un fossé et ensuite par un muret fondé sur une assise en craie

International audienceLe gisement archéologique de Crévéchamps, aux lieux-dits Tronc du Chêne et Sous Velle (Meurthe-et-Moselle), se situe dans la vallée de la Moselle, à 25 km au sud de Nancy, dans l'emprise de la carrière GSM. Depuis 1988, date de sa découverte, ce sont près de 40 hectares qui ont pu être sondés sur la cinquantaine que couvre l'exploitation, environ 15 hectares se sont révélés densément occupés, et ceci principalement durant le Néolithique, les âges du Bronze et du Fer. Quatre campagne de fouilles ont été programmées par le service régional de l'Archéologie de Lorraine entre 1989 et 1994, réalisées grâce au financement conjoint de la GSM et de l’État

Pommepuy Claudine, Thouvenot Sylvain, Verger Stephane, Auxiette Ginette. III. 4. La tombe a char BLH 196. In: Revue archeologique de Picardie. Numero special 26-1, 2009. Bucy-Le-Long (Aisne). Une necropole de La Tene ancienne (Ve-IVe siecle avant notre ere). Volume I. Presentations et etudes : une approche de la population, des sepultures et du mobilier. pp. 115-138.

The Upper Seine Valley sees during the Bronze Age an increase in settlements and cemeteries characterized by a variety of architectures and funerary practices. This variability originates from the coalescence of two cultural traditions, the Atlantic culture from the northwest and the Continental culture from the east, which find its roots in the Upper Rhine area. In this context, our research aims to understand the cultural identity of these communities by reconstructing subsistence economy and palaeodietary patterns and to trace human mobility, which influenced lifestyle and social–economic dynamics. Adding new 10 AMS dating and using multi-isotope (δ13C, δ15N, δ34S) and multi-proxy (botanical, animal and human remains) biochemical investigations, we detected changes in dietary habits throughout the Bronze Age linked to varying C3 and C4 plant consumption and diverse animal protein intake by humans. Three main outcomes are highlighted: (1) a variety of farming strategies with diffe...

For twenty years, archaeological investigations have been conducted in the towns of Soupir and Moussy- Verneuil (Aisne), in the alluvial plain. Currently, more than 150 almost contiguous ha have been tested or investigated. It was in this context that an operation was carried out in 2017 over an area of about 10 000 m² that uncovered the remains of a rural settlement dating from the end of La Tène C2 to the beginning of La Tène D1a, around the middle of the second century. The occupation was quite brief, about a generation. In this small settlement enclosure whose organization is quite classical, wooden artifacts were preserved in a well : an ash bowl, but also elements of architecture: a low sand pit with a pole assembled by tenon and mortise. This modest habitation is part of a set of structures located in the surrounding ten hectares: domestic structures, field or drainage ditches, an orthogonal grid and a path.

National audienceL'âge du Bronze, entre 2300 et 800 avant notre ère, est une période charnière qui nous permet de rentrer de plain-pied dans l'histoire. À cette époque, des bateaux chargés de marchandises voguent sur la Manche, participant à une florissante économie transmanche avec l'Angleterre. Le territoire national, et plus particulièrement la Normandie, est un espace largement cultivé, traversé de chemins, découpé en parcelles et utilisé par de nombreuses fermes n'ayant rien à envier aux constructions qui occupaient encore nos campagnes avant-guerre. Les fouilles de ces dernières années, en particulier celles issues de l'archéologie préventive, réalisées au préalable de l'implantation d'une route, d'une carrière ou d'un lotissement, offrent une vision renouvelée de l'âge du Bronze normand

Cette opération a permis d'observer l'évolution d'une exploitation agricole sur une période s'échelonnant du Bronze final au IIe s. ap. J.-C. Ce site offre la possibilité de mieux appréhender l'installation de la première occupation, de cerner la mise en place de la ferme gauloise ainsi que son évolution au Ier siècle ap. J.-C., après la conquête romaine. Le choix de ce site sur un rebord de plateau dominant la vallée de la Selle en amont de la confluence avec la Somme est stratégique. Il est inséré dans un maillage de sites antérieurs et contemporains à proximité d'un axe fluvial, sur un plateau fertile. L'installation en rebord de plateau de structures d'habitat et de conservation dès le Bronze final-Hallstatt indique une implantation précoce qui se développera à La Tène ancienne. La création d'une aire sépulcrale sur un nouvel espace est certainement concomitante avec l'installation d'un second pôle d'habitat hors emprise. A la fin de la période gauloise, l'habitat est réaménage. De puissants fossés sont creusés pour délimiter une aire au sein duquel un petit enclos d'habitat abrite la maison du propriétaire ainsi que des greniers. Cette ferme a subi des remaniements jusqu'au IIe s. ap. J.-C. Pour y accéder, deux portes sont à franchir dont une comporte un porche. L'ensemble est monumental et très ostentatoire. A l'extérieur un second pôle d'habitat est ceint par deux fossés. Une entrée aménagée et contrôlée par un bâtiment circulaire permet d'accéder à une construction imposante. Aucun changement important n'interviendra avant la désaffection du site. Un petit espace funéraire a été installé près de deux bâtiments circulaires le long d'un fossé au sein de cet ensemble. La corrélation entre l'évolution de l'occupation de l'espace et les implantations des tombes a pu être étudiée sur plusieurs siècles

International audienceThis regional synthesis of mortuary behavior relies on analysis of 73 funeral sites located across the northwest quarter of the Parisian basin, and dated between the 5th and 1st century B.C. Mortuary treatments were considered ranging in time from the choice of burial location and continuing until the close of the grave. Our methodological approach seeks to characterize the evolving use of funeral space during the La Tene period, and the internal hierarchy of monumental tombs. Mortuary characteristics will be discussed at both the population and individual levels. Finally, a grid including 4300 objects inventoried from funereal contexts allows a hierarchical presentation of data and permits the identification of functional categories of mortuary goods.Cette synthèse régionale s’appuie sur l’analyse de 73 occupations funéraires réparties dans le quart nord-ouest du Bassin parisien, du littoral normand et picard aux confins de l’Aisne champenoise, du Ve au Ier siècle avant J.-C. Les données sont envisagées depuis les choix d’implantation jusqu’à la clôture de la tombe. L’approche méthodologique cherche à caractériser les espaces funéraires laténiens ainsi que leur évolution, et mettre en évidence la hiérarchie interne des tombes monumentales. La population et les traitements des individus sont également abordés. Enfin, une grille de lecture constituée à partir des 4300 objets inventoriés autorise une présentation hiérarchisée des données et des différentes catégories fonctionnelles figurées dans les tombes