Svoboda | Graniru | BBC Russia | Golosameriki | Facebook

Israël, Hamas : la guerre de Soukkot

L’opération Déluge Al-Aqsa déclenchée par le Hamas dans la matinée du 7 octobre se produit cinquante ans et un jour précisément après le déclenchement de la guerre du Kippour par la Syrie et l’Égypte (octobre 1973) — les combattants palestiniens semblent avoir profité d’une autre fête juive, Soukkot, fête très populaire est associée à une période de vacances.

Depuis samedi 7 octobre, plus d’un million de personnes ont consulté et partagé nos contenus et nos cartes pour essayer de penser la rupture historique de la guerre de Soukkot.

Si vous pensez que ce travail mérite d’être soutenu, nous vous demandons de penser à vous abonner à la revue

Gaza, Israël et le monopole étatique de la guerre

Europe

Gaza, le Liban, Israël et l’Iran dans la nouvelle phase au Moyen-Orient, une conversation avec Ghassan Salamé

Méditerranée
Long format

Au-delà des rapports froids et des images choquantes, comment dire le réel de la vie en Israël et en Palestine  ?

À l’occasion de son passage à Paris, nous avons invité Nathan Thrall, lauréat du prix Pulitzer pour Une journée dans la vie d’Abed Salama (Gallimard, 2024) à revenir sur son approche narrative  : partir de la douleur d’une expérience humaine pour explorer un système complexe et bureaucratique de domination.

L’armée israélienne a annoncé avoir pris le contrôle du point de passage de Rafah. Depuis le 7 octobre, la spirale du conflit s’intensifie, semblant rendre la situation de plus en plus inextricable. Alors que le journaliste et auteur Nathan Thrall vient de recevoir le Prix Pulitzer pour son livre Une journée dans la vie d’Abed Salama, nous republions aujourd’hui l’entretien exclusif qu’il nous avait accordé.

Israël a conduit dans la nuit une attaque contenue et limitée autour de la ville d’Ispahan, en Iran, et dans le sud de la Syrie. Si une telle riposte pourrait mettre fin à la séquence de confrontation ouverte entre Tel-Aviv et Téhéran depuis le 1er avril, le scénario d’une nouvelle escalade n’est pas à exclure.

John Allen Gay livre 10 clefs pour déterminer la forme qu’elle pourrait prendre.

La mise en scène est particulièrement soignée. Le Chef d’état-major Herzi Halevi parle depuis la base aérienne de Nevatim, dans le sud du pays. Selon la propagande iranienne, l’attaque du 13-14 avril l’aurait mise hors d’état de nuire. En réalité, elle paraît prête. Prête pour quoi  ? «  L’Iran fera face à une riposte  » dit le plus haut gradé de l’armée israélienne. Nous traduisons ses mots prononcés en hébreu dans la soirée du 15 avril et diffusés largement en Israël. Il faut les lire avec attention alors que Tel Aviv prépare un plan.

L’heure de la grande explication n’est pas encore venue, du moins du point de vue de la République islamique — mais le risque d’une escalade incontrôlée n’est pas écarté. Dans l’engrenage d’une guerre totale, avec ses 150 000 roquettes et missiles pointés sur Israël, le Hezbollah reste l’arme de dissuasion la plus massive dont dispose Téhéran. 

Une étude de fond signée Christophe Ayad, auteur de Géopolitique du Hezbollah (PUF).