Grammaire

Cette monographie propose une description systématique et cohérente du verbe en français : sa position dans l’architecture
de la phrase et la morphologie qui en résulte ; sa contribution à la structure du groupe verbal ; ses valeurs chronologiques, aspectuelles et modales dans un texte.

This monograph proposes a systematic and consistent description of french verb: its distributional and morphological properties; its contribution to the structure of the Verbal Phrase; its chronological, aspectual and modal values in the text.

2009, dans Galatanu O. et al. (dir) : Enseigner les structures langagières en FLE, colloque de Bruxelles (mars 2008), P. Lang, Berne, p. 41-54.

La question du rôle de la grammaire dans l'enseignement/apprentissage du français langue étrangère ainsi que des langues étrangères et celle, connexe, des relations entre la didactique des langues et les sciences du langage, ne monopolisent plus toute l'attention. Pendant au moins deux décennies, ces problématiques ont a été au centre des débats sur l'utilité des activités grammaticales pour l'apprentissage, parfois remises radicalement en cause, et sur les liens considérés comme trop privilégiés de la didactique avec la linguistique. Ces débats se sont dissipés, même s'ils ne sont pas pour autant tranchés en théorie. Ce n'est pas l'un des moindres mérites du Colloque Enseigner les structures langagières en FLE, organisé par l'Université Libre de Bruxelles/Vrije Universiteit Brussel, que de réactiver des échanges autour de cette problématique, qui demeure centrale et omniprésente dans les pratiques quotidiennes de l'enseignement du français et des langues. 1. Un nouveau contexte Ces questions sont relatives à la morphosyntaxe du français et à son enseignement au moyen d'activités systématiques identifiées comme telles (et ce sera là notre définition opératoire de grammaire que nous ne nous attarderons pas à justifier ici). Elles tendent en effet à ressurgir, mais sous d'autres formes.

2007 en collaboration avec R. Porquier : Niveau A1 pour le français, Didier, Paris, 192 p. **** Ce chapitre 5 du Niveau A1 pour le français présente un inventaire de formes désignées par le terme de « grammaire » : il recense et spécifie les moyens grammaticaux du français visés par le niveau A1, dans les termes définis par le Cadre (p. 89-90).

Publié dans Francontraste 3, t. 2 , Mons: ed. du CIPA, p. 35-44 Résumé Les enseignements de grammaire n'ont pas disparu et ils ont peu évolué, après presque 50 ans d'approche communicative. Les raisons de cette inertie didactique tiennent à des causes raisons qui peuvent rendre compte de la faible efficience de ces activités grammaticales. Les descriptions grammaticales sont « fournies » aux apprenants qui n'y sont pas impliqués et l'on ne fait pas appel à leurs intuitions épilinguistiques. La notion de progressivité n'est plus souvent convoquée et les programmes sont trop « rapides » par rapport à l'évolution des interlangues des apprenants. Les activités de mise en regard de la langue 1 et de langue cible, utilisées spontanément par bien des enseignants, ne sont pas valorisées alors qu'elles ont pu donner naissance à des descriptions contextualisées, plus proches des ressources métalinguistiques des apprenants. Prendre en compte (à nouveau) ces éléments pourrait être de nature à améliorer la contribution des activités grammaticales aux apprentissages. Les activités grammaticales semblent toujours occuper une place importante, à côté des activités lexicales, dans les pratiques d'enseignement ordinaire. Ces pratiques ont constitué l'essentiel de l'enseignement de langues classiques puis « vivantes/modernes depuis des siècles en Occident. Les méthodologies « modernes » ne les ont pas fait reculer : elles s'y superposent et s'y agglutinent dans des séquences d'activités dont la logique méthodologique n'est, le plus souvent, pas assez explicitée. Rien ne permet de fonder empiriquement des jugements sur l'efficacité relative, pour les apprentissages de telle ou telle démarche, sinon que l'on redécouvre l'intérêt qu'il y a à mettre en place des activités qui ne relèvent pas de choix méthodologiques constitués. On connait bien la valeur pour les apprentissages des méthodes actives de toute nature, depuis S. Freinet et P. Freire, par exemple. Elles se caractérisent par le fait qu'elles sont portées par les apprenants, que ceux-ci les imaginent et les réalisent, en s'y impliquant de manière collaborative, ce qui conduit à des formes d'appropriation des connaissances, au développement des compétences et des stratégies que l'on s'accorde à considérer sinon comme plus efficiente au moins comme plus adaptées aux exigences du monde d'aujourd'hui. Il ne suffit pas d'organiser des « tâches » (peut-on d'ailleurs imaginer un enseignement qui se passerait de tâches et d'activités ?) et d'agiter le drapeau « actionnel ». Encore faudrait-t-il que ces tâches aient été conçues par les apprenant eux-mêmes dans le cadre de projets plus ou moins complexes (et on est là bien loin de « projets d'établissement du système éducatif français) et que les enseignants les accompagnent dans leur réalisation. On voit bien qu'une véritable pédagogie par activités de projet s'accommode mal de la notion de programme et implique véritablement la « mort du manuel ». Mais il n'est pas aisé de modifier des pratiques bien établies, comme celles des activités grammaticales où domine la démarche de transmission frontale de connaissances, même si celle-ci est accompagnée d'activités plus « communicatives ». Ces inerties pédagogiques ne sont pas surprenantes, mais force est de constater que l'on peine à les faire évoluer, tant elles semblent « naturelles ». Nous nous en tiendrons volontairement, dans ce qui va suivre, au cadre du dispositif « classe ». Celui-ci est encore le plus répandu, malgré une utilisation croissante des ressources numériques qui sont de nature à développer d'autres dispositifs. Il importe aussi de souligner que bien peu des considérations à venir sont

présentation de quelques propriétés grammaticales de la langue amazighe et de certaines caractéristiques qui confèrent à l’amazighe les propriétés d’une langue à sujet nul et qui a comme ordre de base SVO, et qui fait partie du groupe des langues prépositionnelles.

La Grammaire Fonctionnelle-Discursive (la GFD) est une théorie de la structure des langues d’inspiration typologique. Elle s’organise de haut en bas dans le but d’atteindre l’adéquation psychologique, et considère l'acte de discours comme unité d'analyse de base. Bien que la GFD soit un modèle strictement grammatical, elle interagit avec des composants conceptuel, contextuel et de sortie afin d'améliorer sa compatibilité avec une théorie plus vaste de l'interaction verbale.

Dell'attività dedicata al volgare nell'Accademia degli Alterati di Firenze (1569-1634) rimane una trattazione ragionata intorno al lessico, ovvero alla struttura e alla formazione delle parole antiche e moderne in toscano, fittamente corredata da esempi delle opere di Dante, Petrarca, Boccaccio e Giovanni Villani, ma anche del «Novellino» nonché dalle citazioni tratte dai «buoni libri a mano» di altri testi trecenteschi. Quest’opera linguistica di mano di Francesco Bonciani (l'accademico Aspro) conservata nella Biblioteca Riccardiana testimonia le ricerche intorno al fiorentino antico condotte dai giovani Alterati alla scuola di Vincenzo Borghini, ancor prima dei lavori di Lionardo Salviati e degli Accademici della Crusca.

Ce travail s’inscrit dans le cadre du programme minimaliste (PM). Son objectif consiste à analyser quelques aspects morphosyntaxiques de la préposition et du syntagme prépositionnel en amazighe, plus particulièrement dans le parler Ait Izdeg, une variante de la langue amazighe en usage au Maroc central, précisément le sud-est du Maroc, et les versants sud du Haut-Atlas oriental. A l’instar des autres catégories lexicales et fonctionnelles, l'étude de la préposition en amazighe pose plusieurs questions de recherche, à savoir, son statut syntaxique et grammatical, son environnement (complément et nom complété) dans la phrase et sa ressemblance avec la catégorie adverbe. Alors, nous avons jugé nécessaire de réaliser ce modeste travail, d'un coté, afin de fournir des analyses syntaxiques, grammaticales et morphologiques, d'autre coté, pour contribuer à la constitution d'une grammaire bien élaborée de la langue amazighe.

Este trabalho analisa a tensão entre descrição e prescrição
nas formulações sobre a colocação dos pronomes da Grammatica
Portugueza de Júlio Ribeiro (1881), buscando compreender como a
língua portuguesa e a língua brasileira são aí significadas.

This work analyzes the tension between description and
prescription on formulations about pronouns positioning in
Grammatica Portugueza by Julio Ribeiro (1881), in order to
understand how portuguese language and brazilian language are
meant in this book.

L'article présente une analyse de l'arabe parlé en Mauritanie. La première partie décrit le dialecte dans une perspective synchronique, en faisant ressortir les différentes particularités propres au ḥassāniyya (phonétiques, phonologiques, morphologiques et syntaxiques). La seconde s'attache à évaluer le poids des héritages arabe et berbère, et la part d'innovations propres au dialecte mauritanien. La comparaison avec les autres parlers arabes fait ressortir des ressemblances, à la fois avec les parlers de nomades et avec les parlers maghrébins, les parlers les plus proches s'avérant être les parlers de nomades du sud tunisien ou du sud algérien. Le conservatisme du ḥassāniyya — relatif dans l'absolu, mais très net compte tenu de sa position géographique périphérique —amène l'auteure à étudier les notions de « koinè militaire » et de « néo-arabe », et à en discuter l'emploi pour les parlers de nomades.

The paper presents the pubblication of the unknown and incomplete grammar of Giovanbattista Strozzi the Younger (1551-1634), discovered in the manuscript Magl. IV.30, preserved in the National Library of Florence (Biblioteca Nazionale Centrale di Firenze), which contains the oldest witness in the transmission of the Strozzi’s «Osservationi intorno al parlare, e scrivere toscano», composed in 1583, edited in the 1630-34). The comparison between the «Osservationi» and the grammar founded in the Magl. IV.30, titled «La lingua volgare si può ridurre in regola come la latina, et la greca, et altre», lets us to attribue it to Strozzi. In fact, in Strozzi’s «Osservationi» some deviations from the grammatical rules fixed by Bembo and by other grammaticians are acceptable in the spoken vernacular of Florence: it can be observed that in the chapter concerning the articles («il», «el») Strozzi distinguishes the colloquial register of the speaking from the informal one. Moreover, the author actually included in this work some of the questions discussed in the florentine Alterati’s Accademy, which attended to have the ruling position in the literary environment, not only in Florence, but also in the rest of Italy in the last part of the XVI century. The examination of all these documents shows that their studies and attempts to codify Tuscan language had been made according to the method of Vincenzio Borghini who blazed the trail for his successors (some of Alteratis’ members) in textual criticism.
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Nel saggio vengono pubblicati i capitoli superstiti di una grammatica fiorentina, ritrovata fra le carte del ms. conservato nella Biblioteca Nazionale Centrale di Firenze, contenente il più antico testimone delle «Osservationi intorno al parlare, e scrivere toscano» approntate da Giovanbattista Strozzi nel 1583. L’attribuzione del testo, che presenta il titolo «La lingua volgare si può ridurre in regola come la latina, et la greca, et altre», all’autore delle «Osservationi» ed esponente di primo piano dell’Accademia degli Alterati è motivata non soltanto dalle similarità fra le due grammatiche tramandate dal codice Magl. IV.30 (per esempio, l’articolo «el»), ma anche dalle notizie ricavabili dai manoscritti di questo cenacolo dei dotti, che svolse un ruolo significativo nella vita culturale fiorentina e italiana del tardo Cinquecento. In base ai documenti esaminati si può affermare che la grammatica, pervenutaci soltanto nelle parti sulle «lettere» e sul «nome», doveva essere scritta nel periodo iniziale dell’attività degli Alterati (1572 ca.), quando i suoi giovani accademici furono invitati da don Vincenzio Borghini a stendere «le regole, le prime, pure e semplici» per l’insegnamento primario della lingua volgare.

La naturaleza sintáctico-discursiva de la categoría conjunción hace de ella un objeto de estudio particularmente interesante desde el punto de vista historiográfico. Actualmente existen marcos teóricos que abordan –con mayor o menor precisión– la descripción de esa idiosincrasia. Sin embargo, la incorporación de estos a la historia de la reflexión lingüística es relativamente reciente. Es por ello por lo que el análisis del tratamiento de la conjunción en la tradición gramatical española resulta especialmente atractivo: además del inherente interés historiográfico acerca de la categorización de una clase de palabras, la hipótesis de trabajo –corroborada por las conclusiones– presta especial atención, por un lado, a la estrecha relación entre lo que la tradición describió bajo la etiqueta conjunción y el concepto asociado a los actualmente denominados –entre otros términos– conectores (discursivos); y, por el otro, al papel que, en la aparición y el desarrollo de la sintaxis oracional, desempeñó la teoría esbozada para esta partícula en la historia de la gramática española. De ahí que, a la par que se analizan las diferentes caracterizaciones de la categoría, se rastrea cuáles fueron las soluciones que ofreció la tradición a la hora de hacer frente a esta naturaleza sintáctico-discursiva desde los marcos teóricos de los que disponía entonces y, de acuerdo con estas descripciones, se revisa qué concepto subyace tras el término conjunción en las gramáticas antiguas.

El foco de atención es, por tanto, fundamentalmente conceptual: el objetivo principal es la revisión del concepto asociado al término conjunción en la gramaticografía del español. Para ello, han sido examinadas las descripciones de esta clase de palabras en alrededor de un centenar de gramáticas del español publicadas entre 1492 (Nebrija) y 1917 (Real Academia Española). Este análisis histórico-historiográfico –esto es: descriptivo e interpretativo– y sus resultados se han proyectado en dos partes independientes pero complementarias. Los tres primeros capítulos, correspondientes a los textos entre 1492-1697, 1743-1835 y 1839-1917 respectivamente, constituyen un análisis de los tratamientos de la categoría –tanto de la información presente en las Analogías como la ubicada en las Sintaxis– desde una perspectiva mixta, es decir, orientada tanto al contenido lingüístico como al contexto. Los dos últimos, por su parte, presentan un análisis de corte inmanentista y centran su atención en la concepción categorial y en la subclases.

.Le propos de l’article s'ordonne autour de trois propositions majeures :
- Dans la phase d'expansion de la linguistique (soit environ de 1955 à 1970), la linguistique appliquée peut se constituer un sous-domaine en rompant des lances avec la grammaire traditionnelle. À coût d'autant moindre que la linguistique dominante retravaille les mêmes secteurs que ladite grammaire.
- Quand la linguistique ne se trouve plus en période faste (soit depuis une quinzaine d'années), la didactique des langues étrangères tend à se substituer à une linguistique appliquée ébranlée et compromise et à prendre ses distances par rapport au noyau dur (le toujours grammatical) de la linguistique, flirtant ainsi plutôt, d'un côté ou de l'autre de frontières mouvantes, avec les marges des sciences du langage. 
- Mais, si nécessaires que soient de tels déplacements pour mieux cerner tout ce qui devrait trouver place dans le champ d'une didactique des langues étrangères, le relâchement relatif des liens avec la grammaire n'est évidemment pas une stratégie tenable, à terme, comme en témoignent bien des mouvements en cours.

RESUMO: Este texto propõe relacionar a história da língua e do conhecimento linguístico à história da cidade, através da caracterização de tecnologias como a escrita, a gramática e o dicionário enquanto tecnologias urbanas. Procuramos indicar, de um lado, a coincidência histórica que é possível constatar entre os processos de gramatização e de urbanização, a través de um breve percurso por momentos chaves da história de Ocidente: a invenção da escrita, o surgimento da gramática greco-latina na Antiguidade, sua transferência como modelo de descrição para todas as línguas do mundo a partir do Renascimento europeu e a gramatização brasileira do português no século XIX. De outro lado, queremos mostrar que a elaboração e a transferência dessas tecnologias são indissociáveis de um imaginário da escrita e do urbano, inscrito numa memória da permanência-dos sujeitos e das línguas-, que incide nas relações políticas estabelecidas tanto entre as sociedades como no interior das mesmas. A partir da leitura de alguns documentos dos jesuítas, analisaremos de que modo esse imaginário agiu na colonização no Brasil, orientando o trabalho de instrumentação das línguas indígenas e dos novos espaços conquistados pelos portugueses e conformando relações de força particulares com seus habitantes. Assinalaremos, finalmente, como essas relações se projetaram no tempo na nova sociedade constituída, já no contexto da gramatização do português vinculada à consolidação do Estado nacional independente, em que esse imaginário que estruturara num primeiro momento a relação entre europeus e índios passou a afetar a relação entre brasileiros e brasileiros, significados de acordo com sua inscrição no espaço (urbano/não urbano) e o domínio dessas tecnologias (letrados/iletrados). Palavras-chaves: escrita, gramática, cidade.

RESUMEN: Este texto propone relacionar la historia de la lengua y del conocimiento lingüístico con la historia de la ciudad, a través de la caracterización de tecnologías como la escritura, las gramáticas y los diccionarios en cuanto tecnologías urbanas. Buscamos indicar, de un lado, la coincidencia histórica que podemos constatar entre los procesos de gramatización y de urbanización, a través de un breve recorrido por momentos claves de la historia de Occidente: la invención de la escritura, el surgimiento de la gramática grecolatina en la Antigüedad, su transferencia como modelo de descripción para todas las lenguas del mundo a partir del Renacimiento europeo y la gramatización brasilera del portugués en el siglo XIX. Por otro lado, queremos mostrar que la elaboración y transferencia de tales tecnologías son indisociables de un imaginario de la escritura y de lo urbano, inscrito en una memoria de la permanencia-de los sujetos y de las lenguas-, que incide en las relaciones políticas establecidas tanto entre las sociedades cómo en el interior de las mismas. A partir del análisis de algunos documentos de los jesuitas, analizaremos de qué modo ese imaginario intervino en la colonización del Brasil, orientando el trabajo de instrumentación de las lenguas indígenas y de los nuevos espacios conquistados por los portugueses y conformando relaciones de fuerza particulares con sus habitantes. Señalaremos, finalmente, cómo esas relaciones se proyectaron en el tiempo en la nueva sociedad constituida, ya en el contexto de la gramatización del portugués vinculada a la consolidación del nuevo Estado nacional independiente, en que ese imaginario que estructuró en un primer momento la relación entre europeos e indios pasó a afectar la relación entre brasileros y brasileros, significados de acuerdo con su inscripción en el espacio (urbano/no urbano) y el dominio de esas tecnologías (letrados/iletrados).

Cet article présente les résultats préliminaires d’une étude de cas multiples menée auprès de huit élèves scolarisés en français à la fin de l’ordre élémentaire dans le sud-ouest de l’Ontario, au Canada, là où cet idiome est langue minoritaire. En nous appuyant sur un cadre théorique hybride, composé de travaux en didactique des langues première et seconde, nous avons comme objectif la description de leurs
connaissances relatives à l’accord du verbe en nombre à l’écrit. Les analyses montrent que le pluriel verbal est encore en construction chez nos participants et que les résultats varient énormément d’un élève à l’autre. Ils permettent également la mise en lumière d’une difficulté importante, le changement du radical des verbes à bases multiples lors du processus d’accord, une caractéristique qui n’est documentée que par des chercheurs qui se sont intéressés à l’apprentissage de l’écrit en français langue seconde.

Je vais m'intéresser à un court texte de Pascal Quignard qui s'intitule « Qu'est-ce qu'un littéraire ? » et qui a été publié en 2007 dans la revue Critique, en ouverture d'un numéro qui lui était alors consacré. Je voudrais tout simplement suivre la promotion que fait l'auteur de ce petit adjectif de littéraire. Car si modeste soit-il, ou en raison même de cette modestie apparente, il me semble que ce mot permet d'envisager une autre modulation de la figure du lettré, paradoxalement hyperbolique en regard de l'humilité dont il semble porteur.

RÉSUMÉ. — On sait l'importance, dans la théorie de la psychomécanique du langage initiée par Gustave Guillaume, et surtout dans la pratique descriptive de certains de ses adeptes, du tenseur binaire radical (TBR), à savoir cette articulation, supposée rendre compte du fonctionnement de différents systémes grammaticaux, de deux « mouvements de pensée » successifs, contradictoires et irréversibles, conduisant de l'Universel au Singulier puis du Singulier à l'Universel. On se propose ici, dans le prolongement de travaux précédents, de soumettre cette véritable cheville ouvrière conceptuelle à une critique serrée l'affranchissant de certains a priori qui en ont limité la portée et conduisant à une reconfiguration qui paraît propre à en augmenter considérablement la portée théorique en même temps que le rendement explicatif. Aux fins de cette reconfiguration seront convoquées deux notions dont il est temps de reconnaître le rôle constitutif au coeur du langage et des langues, à savoir d'une part la Personne locutive, dont Guillaume avait clairement entrevu, sinon véritablement défini, le statut fondateur, et l'empathie, qui n'a bénéficié, depuis son introduction récente dans la recherche linguistique (S. Kuno), que d'un traitement " énonciativiste " , limité à l'analyse de quelques faits de discours relevés dans un certain nombre de langues (R. Forest) et fonctionnant comme une roue de secours, à l'aide d'une syntaxe défaillante sinon muette. A l'aide de ces deux notions, on montrera que le « tenseur binaire radical » de Guillaume gagne à être, d'abord, " désarticulé " , la « tension I », particularisante, étant " rétrogradée " vers un amont virtuel, non pas pré-linguistique, mais prégrammatical — comme la " condition de possibilité " prédéterminant toute grammaire — et la « tension II », généralisante, prenant seule en charge la genèse et la gestion des systèmes grammaticaux. Ce qu'elle est censée faire par une oscillation d'extensions (de Moi vers l'Univers) et de contre-extensions (rétroversives, ramenant à Moi) — jeu s'exerçant dans des conditions et selon des modalités toujours diverses, en fonction précisément des pré-déterminations, nécessairement historiques, résultant de la tension I, préalable et virtuelle. Enfin, à la lumière de ces propositions seront reconsidérés quelques " grands " systèmes grammaticaux typiques de langues indo-européennes occidentales modernes : " nombre " , genre, prédétermination nominale (articles), « parties du discours », et en particulier, pour finir, l'opposition verbo-nominale, dont ce " TBR reconfiguré " permet peut-être de comprendre enfin pourquoi — en vertu de quoi — elle est tout sauf universelle. ∞∞∞ Cette réélaboration du Tenseur Binaire Radical de Guillaume s'inscrit dans un thème de recherches entamé il y a déjà plusieurs années, autour de la notion de Personne, et à la lumière du concept d'empathie. Elle a fait l'objet d'une communication à la Société de Linguistique de Paris (23/03/2013), mais certains éléments en avaient déjà été présentés à l'Équipe de Recherches en Syntaxe et Sémantique (ERSS), à Bordeaux et à Toulouse, puis au séminaire « Sens et texte » d'Olivier Soutet, et enfin, en dernier lieu (8/02/2014), au séminaire du SCOLAR (Systématique comparée des langues romanes)dirigé par Alvaro Rocchetti à l'Université Paris 3. Pour un premier état de cette recherche, cf. De Carvalho 2013.