Savez-vous ce qui différencie un coach d’un mentor ?

Les sujets évoqués

A chacun ses combats ! 

Un coach vous aide à atteindre des objectifs très spécifiques. Par exemple optimiser votre gestion du temps, vos prises de décision, vos interventions en public, la gestion du stress… Et ce, afin d’être plus efficace au quotidien. 

Avec un mentor, vous abordez des sujets plus profonds, plus existentiels diraient certains. Des sujets en lien avec votre projet professionnel mais souvent sous un angle plus émotionnel. 

La posture dans la relation

Là encore, deux salles, deux ambiances. 

Un coach soulève des questions qui vous amènent à la réflexion, vous souffle des outils et des techniques spécifiques d’introspection. Mais surtout, il vous encourage à trouver vos propres réponses et solutions. Pas de recettes magiques mais des questionnements à gogo. 

Avec un mentor, point de solution clé en main non plus, c’est encore autre chose. « Un mentor est une personne qui est déjà passée par là, qui va donc partager son expérience, et des conseils inspirés de son vécu. C’est un retour et un partage d’expériences réciproque avec plus de hauteur que dans des séances de coaching. En transmettant son expérience au mentoré, le mentor veut lui éviter de se planter. C’est son “sparring partner” en somme », souligne Marie-Josèphe Baud, présidente de France Mentor. 

La durée de l’accompagnement

Sur ce sujet aussi, les accompagnements diffèrent. 

Un coaching est en général plus ponctuel et à court terme qu’une relation de mentorat davantage ancrée dans le temps. En coaching, une fois le problème résolu, les séances s’arrêtent. Quitte à faire un débrief rapide quelques mois après. 

Avec un mentor, une relation au long cours s’instaure. Par téléphone, visio, en face à face, les entretiens se font au fil de l’eau selon les questionnements du mentoré. Parfois même autour d’un repas. Mais surtout sur le très long terme. Il n’est pas rare que des dirigeants citent volontiers (et voient toujours) leur mentor de longues années après le début de leur relation. 

La formation et le coût

Les coachs externes ou internes sont la plupart du temps certifiés et toujours rémunérés pour vous aider dans l’atteinte de vos objectifs. Un mentor est en général bénévole et animé par le souhait de transmettre son expérience. Il n’est pas formé spécifiquement à l’accompagnement. S’il s’agit d’un mentor interne, il n’est pas rémunéré. Et accorde son temps et son aide à titre gracieux. Désormais, il existe des programmes de mentorat externes qui impliquent le paiement d’une somme plus ou moins importante pour assurer les frais de gestion de la structure. Mais partez du principe que le mentorat est gratuit ! 

Les liens hiérarchiques 

Un mentor ne doit jamais être votre supérieur hiérarchique. Au contraire. Il doit être totalement détaché de votre activité et de votre service, business unit, etc. Sa vision « décalée » par rapport à votre activité quotidienne fait justement la force de votre relation et de vos échanges. 

Aucune relation hiérarchique non plus entre un coach et son coaché. 

La confidentialité 

« L’espace de confidentialité est plus important dans le mentorat qu’en coaching car le coach est en général payé par l’entreprise. Il peut y avoir des retours direct au manager du coaché », souligne Marie-Josèphe Baud. 

L’atteinte de résultats 

Là encore, les pratiques divergent. Dans le cadre d’une relation mentorale, l’apprentissage n’est pas évalué. Il n’y a pas un gap de performance attendu à la clé. Un coach est au contraire là pour vous aider à résoudre un problème ponctuel. En fin d’accompagnement, en ayant travaillé sur le développement de certaines compétences, vous devez être capable de mieux gérer votre temps, votre stress, vos prises de parole en public… Donc un accompagnement davantage centré sur l’atteinte de résultats probants et concrets. 

Marie-Josèphe Baud est également auteure de Mentors & mentorés : histoires croisées (Kubik Éditions)