“Dubaï est considéré comme un paradis fiscal et une destination de rêve pour l’émigration, même si elle est destinée aux revenus les plus élevés”, explique le Handelsblatt, qui fait le point sur les avantages et les inconvénients de cet émirat, où vivent 12 000 Allemands (et environ 22 000 Français). Le quotidien économique allemand souligne que la majorité des expats, attirés par les avantages fiscaux et le soleil, reviennent souvent peu de temps après le départ à cause “des idées fausses sur la vie là-bas”.

Obtenir un visa

Il existe trois façons principales pour obtenir un visa quand on veut s’expatrier à Dubaï :

  • Être salarié : Selon Mariem Al Ssayrafi, avocate installée à Dubaï depuis 2017 et qui accompagne les expats dans leurs démarches, il vaut mieux commencer par trouver un poste dans une entreprise, et ce depuis son pays d’origine. L’employeur prend alors en charge la demande de visa et les frais afférents. Attention, cependant, car le visa est alors lié au poste et, en cas de rupture de contrat, on risque l’expulsion dans un délai d’un mois.
  • Monter son entreprise : “Vous devez prévoir au moins 15 000 euros et cinq semaines – pour les frais bureaucratiques et les démarches administratives.” Mieux vaut donc avoir des économies et de quoi pouvoir se financer pendant au moins six mois
  • Investir dans l’immobilier : “Quiconque achète un bien immobilier d’une valeur d’au moins 1 million de dirhams, soit environ 250 000 euros, a droit à un titre de séjour”, précise l’entrepreneur immobilier Daniel Garofoli.

Impôts

Les avantages fiscaux constituent un des principaux attraits de Dubaï pour les étrangers car l’impôt sur le revenu n’existe pas et l’impôt sur les sociétés est faible. Il faut néanmoins faire attention aux différentes taxes : “Beaucoup de mes clients ont toujours les yeux écarquillés lorsque, par exemple, ils doivent payer 5 000 euros au bout d’un an pour renouveler leur licence d’entreprise”, explique Mariem Al Ssayrafi.

Libertés et inégalités

Stephy Beck, une entrepreneure originaire de Francfort, dit se sentir en sécurité en tant que femme à Dubaï, ville où elle vit depuis 2018. En ce qui concerne les salaires et les opportunités professionnelles, l’égalité femmes-hommes est de mise, constate le Handelsblatt, qui ajoute qu’“il n’y a pas de congé de maternité, c’est pourquoi les femmes peuvent retourner au travail sans problème après l’accouchement – si elles le souhaitent et peuvent se permettre le petit salaire d’une nounou.”

Pour ce qui est des libertés et droits humains, “la liberté d’expression est considérablement restreinte dans le pays. Quiconque critique publiquement le gouvernement doit s’attendre à une peine de prison”, souligne le quotidien.

Vie quotidienne

Il existe de nombreux autres points à prendre en considération avant de faire ses bagages pour une vie à Dubaï. Parmi eux, la nécessité de parler parfaitement l’anglais, le fait qu’il faut cotiser à une assurance médicale privée en l’absence de sécurité sociale à Dubaï, le coût de la vie élevé, notamment pour le logement. Il faut compter au minimum 1 800 euros par mois pour un deux-pièces et, en cas de retard de paiement du loyer, le locataire peut être chassé du logement et du pays en un mois.

Malgré cela et les chaleurs estivales écrasantes qui imposent de rester toute la saison à l’intérieur, Dubaï attire toujours plus d’étrangers, et de nouveaux logements ne cessent de sortir de terre ? “Les travaux de construction y sont constants”, indique le journal.