L’ancien président s’exprimait samedi à la conférence annuelle de la Faith & Freedom Coalition, “une importante organisation chrétienne communautaire, comptant plus de 3 millions de membres à travers les États-Unis”, observe Fox News.
La conférence, qui se tient à Washington, constitue “le plus grand rassemblement politique de militants chrétiens conservateurs aux États-Unis” et aborde “les questions politiques qui comptent le plus pour les électeurs croyants” avant la présidentielle de novembre, ajoute la chaîne conservatrice.
L’apparition de Donald Trump à la tribune “marquait une sorte de retour triomphal à l’événement pour l’ancien président, probable candidat républicain à la présidentielle”, remarque le New York Times.
Un candidat “fort peu dévot”
“Il y a treize ans, M. Trump n’avait guère l’image d’un guerrier social conservateur”, rappelle le quotidien américain. Mais aujourd’hui, “lors de sa neuvième présentation devant le groupe, l’ancien président a apporté son soutien à de nombreuses positions des dirigeants conservateurs et religieux sur les questions de société, et a exposé sa vision de ce qu’il pourrait offrir à la droite chrétienne lors d’un second mandat”.
Le milliardaire, “fort peu dévot” – et récemment déclaré coupable dans l’affaire en lien avec l’actrice de films X Stormy Daniels – “a pontifié sur les horreurs de ‘la religion devenant de moins en moins un référent’ dans la société, et s’est engagé à défendre la liberté religieuse”, rapporte Politico.
“Mais il n’a pas varié dans son refus d’appeler à des restrictions fédérales sur l’avortement – un objectif prioritaire de certains des principaux groupes chrétiens conservateurs et antiavortement du pays”, ajoute le site.
Le New York Post confirme que les applaudissements “nourris” qui émaillaient le discours de Trump se sont tus lorsqu’il a “déclaré à la foule qu’il [croyait] à l’avortement en cas de viol et d’inceste ou pour sauver la vie de la mère”. Cela ne l’a pas empêché de “vanter ‘l’incroyable’ réussite” de l’abrogation par la Cour suprême du droit à l’avortement au niveau fédéral, précise le tabloïd conservateur.
Dix commandements
“Trump a également approuvé l’affichage des Dix commandements dans les écoles”, décidé cette semaine par le gouverneur de Louisiane, relève le Los Angeles Times. Selon le grand quotidien de la côte ouest, la simple évocation de cette loi – jugée parfaitement anticonstitutionnelle par ses détracteurs – a été accueillie par des “acclamations”.
Mais le message récurrent du discours de l’ex-président était la nécessité pour les chrétiens conservateurs d’aller voter. Les évangéliques et autres chrétiens “ne votent pas autant qu’ils le devraient”, a-t-il déclaré, tout en “blaguant sur le fait qu’il voulait qu’ils votent en novembre mais que cela ne lui importait guère qu’ils ne votent plus après cette élection”, souligne le Los Angeles Times.
USA Today rappelle que selon les estimations, “75 % des électeurs protestants évangéliques blancs ont soutenu Trump en 2020 contre le président Joe Biden. Mais les estimations ont également montré que les électeurs catholiques étaient répartis presque également entre Trump et Biden lors de la dernière élection présidentielle”.