Le Premier ministre britannique “n’aura pas longtemps pour savourer sa victoire électorale”, assure le New Statesman, car “deux femmes vont lui pourrir la vie”. Il s’agit d’Angela Merkel, la chancelière allemande, et de Nicola Sturgeon, la dirigeante des nationalistes écossais. Elles représentent les deux “champs de bataille qui l’attendent” : celui de l’Europe et celui de l’Ecosse.
En amont du référendum sur l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne (UE), qui sera organisé d’ici à la fin de 2017, Cameron a entamé des discussions avec ses homologues européens pour récupérer des pouvoirs à Bruxelles, et notamment pouvoir réduire les aides de l’Etat britannique aux travailleurs européens. Mme Merkel risque de compliquer ces pourparlers, car “elle estime que le principe des frontières ouvertes et de la libre circulation des citoyens de l’UE est non négociable”.
Ensuite, le Premier ministre “doit être attentif” au mouvement nationaliste écossais. “Ayant remporté 56 des 59 sièges écossais [au Parlement britannique le 7 mai], les nationalistes sont en mesure d’appeler à un deuxième référendum [sur l’autodétermination de l’Ecosse] ”, estime le journal.
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