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La Russie bloque l'accès à plus de 80 médias européens, l'UE dénonce une absurdité

En "représailles" à la décision de l'Union européenne d'interdire quatre médias d'État russes, Moscou a annoncé, mardi, "des contre-mesures" pour bloquer l'accès depuis la Russie aux moyens de diffusion de 81 médias européens, dont plusieurs français comme les quotidiens Le Monde, Libération ou encore l'AFP. La Commission européenne a dénoncé des "représailles absurdes".

Une journaliste de l'Agence France Presse à Madrid, le 9 juin 2019.
Une journaliste de l'Agence France Presse à Madrid, le 9 juin 2019. © Pierre-Philippe Marcou, AFP (illustration)
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La Russie a annoncé, mardi 25 juin, bloquer l'accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens, dont le site de l'AFP, en "représailles" à la décision de l'UE, en mai, d'interdire quatre médias d'État russes.

"Des contre-mesures sont introduites sur l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l'UE", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, en rejetant la responsabilité de ces restrictions sur Bruxelles.

Dans la liste publiée par le ministère russe mardi figurent également les médias allemand Der Spiegel, espagnols El Mundo et El Pais, la télévision italienne RAI, et d'autres médias français comme les quotidiens Le Monde, Libération et les chaîne LCI et CNews.

Ce blocage représente des "représailles absurdes" aux mesures prises par l'UE contre des médias accusés de propagande pro-Kremlin, a dénoncé la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova.

"Non, les organes de propagande financés par la Russie pour diffuser de la désinformation dans le cadre de la doctrine militaire de la Russie ne sont pas semblables aux médias indépendants. Les démocraties le savent", a réagi la commissaire tchèque sur le réseau X, fustigeant une "violation continue de la liberté des médias par le Kremlin".

Des mesures "très douloureuses"

Les Vingt-Sept s'étaient accordés mi-mai pour sanctionner quatre médias russes - Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiïskaïa Gazeta -, accusés par Bruxelles de diffuser de la propagande pro-Kremlin.

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Les sanctions prises par l'UE doivent aussi inclure une "interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l'UE", avait alors précisé la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova.

Moscou avait dans la foulée menacé de représailles l'Union européenne, avec qui les relations sont exécrables dans le contexte du conflit en Ukraine. Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, avait alors promis des mesures "très douloureuses".

L'Union européenne a de son côté interdit depuis plus de deux ans la diffusion en Europe de plusieurs médias russes ou prorusses, dont Russia Today, accusant Moscou d'utiliser ces médias pour "propager sa propagande et conduire des campagnes de désinformation".

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Avec AFP

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