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Antony Blinken de nouveau en Israël pour concrétiser un plan de cessez-le-feu à Gaza

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a entamé, lundi, au Caire, une nouvelle tournée au Proche-Orient, la huitième depuis le début de la guerre entre le Hamas palestinien et Israël, pour tenter d'obtenir la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu global présenté par Joe Biden.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Cette photo diffusée par le département d'État américain le 10 juin 2024 montre le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, (à gauche) rencontrant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem le 10 juin 2024. © Chuck Kennedy, AFP
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Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est arrivé, lundi 10 juin, en Israël, pour une nouvelle visite destinée à défendre un plan de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, bombardée par l'armée israélienne après plus de huit mois de guerre avec le Hamas.

Après une étape au Caire et une rencontre avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, Antony Blinken doit rencontrer à Jérusalem le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter lundi sur un projet de résolution américaine soutenant une proposition de trêve dans le territoire palestinien.

Ce texte appelle Israël et le mouvement islamiste palestinien à appliquer "sans délai et sans conditions" un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, et alors présenté comme émanant d'Israël.

Au Caire, le chef de la diplomatie américaine a appelé les pays de la région à "faire pression sur le Hamas" pour qu'il accepte un cessez-le-feu.   

"Je crois fermement que l'écrasante majorité" des Israéliens et des Palestiniens "veulent croire à un avenir" dans lequel les deux peuples "vivraient en paix et en sécurité", a ajouté Antony Blinken.

Cette huitième visite dans la région du secrétaire d'État depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël vise à faire avancer la proposition de trêve annoncée par Joe Biden, qui s'est heurtée depuis aux exigences contradictoires des deux camps. 

Une coalition fragilisée

À l'heure où les dissensions grandissent au sein de la coalition au pouvoir en Israël sur la manière de mener la guerre, la libération de quatre otages a conforté Benjamin Netanyahu dans sa stratégie militaire contre le Hamas, auteur le 7 octobre d'une attaque sanglante sur le sol israélien.

Signe de ces divisions, le ministre centriste sans portefeuille Benny Gantz, qui exige l'adoption d'un "plan d'action" d'après-guerre, a démissionné dimanche du cabinet de guerre.

Pour Benny Gantz, la priorité est d'obtenir la libération des otages. Benjamin Netanyahu assure de son côté qu'il poursuivra la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.

Samedi, une opération des forces spéciales israéliennes a permis la libération de quatre otages, une femme et trois hommes, à Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien assiégé.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 274 personnes avaient été tuées et 698 blessées, dénonçant un "massacre" dans une zone densément peuplée. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de manière indépendante.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1 194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait au moins 37 124 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

"Opérations terrestres et souterraines"

Les opérations israéliennes se sont poursuivies lundi avec notamment une frappe sur une maison dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, qui a fait cinq morts dont une femme enceinte de huit mois, selon la Défense civile.

Dans la nuit, des navires de guerre israéliens ont ciblé la côte de la ville de Gaza, selon un correspondant de l'AFP sur place. 

Toujours dans le nord, une frappe israélienne a tué deux personnes dans une maison de Choujaiya, selon l'hôpital Al-Ahli. 

Dans le centre, l'aviation a mené une frappe sur Deir al-Balah, tandis que des tirs d'artillerie ont été entendus à l'est de cette ville, où des témoins ont dit avoir vu les corps de personnes tuées.

L'armée a annoncé être engagée dans une opération dans l'est de Deir al-Balah et l'est du camp de Bureij, situé à proximité. "Les soldats mènent des opérations terrestres et souterraines contre des infrastructures terroristes et des lieux utilisés pour tirer des roquettes vers Israël", a déclaré l'armée.

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Dans le sud du territoire, des témoins ont signalé des tirs d'artillerie au nord de Rafah, où la Défense civile a fait état de morts et de blessés.

Selon des témoins, des combats se déroulent dans le centre de Rafah, une ville où l'armée a lancé le 7 mai une offensive terrestre, poussant à fuir un million de Palestiniens, en majorité déjà déplacés par la guerre.

Cette offensive a entraîné la fermeture du point de passage de Rafah avec l'Égypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale dans le territoire frappé par un désastre humanitaire. 

Un plan "accepté" par Israël

Après des mois d'efforts menés en vain par les pays médiateurs, Qatar, Égypte et États-Unis, pour parvenir à un cessez-le-feu, les États-Unis ont présenté au Conseil de sécurité un texte appelant à soutenir la dernière feuille de route en date.

Ce plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. 

Mais le Hamas n'a toujours pas réagi officiellement à cette proposition. 

Les États-Unis font clairement peser sur le mouvement islamiste la responsabilité première d'accepter cette feuille de route. La dernière version du texte américain assure, contrairement aux précédentes, que le plan a été "accepté" par Israël. 

Avec Reuters et AFP

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