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Retraite chez les Bleus, élections législatives, concurrence avec Thuram : les mots d’Olivier Giroud avant l’Euro

Olivier Giroud en conférence de presse
Olivier Giroud en conférence de presse FRANCK FIFE / AFP

Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France a balayé tous les sujets d’actualité lors de son passage en conférence de presse à trois jours du rendez-vous face à l’Autriche.

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Son statut de «papa» en équipe de France

«Papa oui, tant mieux, il n'a pas dit papy (Kylian Mbappé, dans Ouest France). J'ai ce rôle de grand frère, de papa, tant mieux, par rapport aux plus jeunes avec qui il y a un décalage de plusieurs années (Giroud à 37, Zaïre-Emery 18 ans). Je ne me sens pas en décalage, dans ma tête, je suis plus jeune que mon âge, à rigoler, et apprécier leur musique, même si on n'a pas les mêmes goûts. Sur le terrain, j'essaie de reste moi-même, les mettre à l'aise, leur parler. Je ne connaissais pas Bradley (Barcola) avant cette sélection, j'essaie de lui parler, sur lui, sa famille, comment il se sent à Paris. Cela fait parie des choses qui sont nécessaires pour accueillir au mieux les nouveaux. Ce rôle de grand frère, papa si on veut, me va bien.»

La concurrence avec Marcus Thuram

«C'est un Interiste en plus (sourire). C'est un petit frère. J'avais parlé à Lilian qui avait eu des mots sympas à mon égard, beaucoup de respect. Il y a ce respect aussi envers lui et Marcus, l'un des joueurs qui prendra le relai devant en équipe de France à l'avenir. Je suis là pour l'accompagner, dans un bon esprit, sans compétition. Je peux l'aider. Il faudra passer le flambeau.»

« Si j'ai un conseil à donner, c'est d'aller voter. Le taux d'abstention de 50%, ce n'est pas normal »

Sur les élections législatives

Son regard sur la situation politique en France

«Je vais être bref, cela n'a aucune incidence sur notre préparation. Si j'ai un conseil à donner, c'est d’aller voter. Le taux d'abstention de 50%, ce n'est pas normal. Je ne vais pas donner de précisions sur mes tendances politiques ou quoi que ce soit, je suis là pour parler foot.»

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Importance du premier match

«C'est important pour aborder plus sereinement la suite de la compétition, ce n'est pas un match décisif (Autriche lundi), mais c'est un match important car il peut te mettre dans une bonne posture et mieux gérer les deux derniers. En perdant le premier, tu es dans l'obligation de presque gagner les deux autres. C'est important de bien commencer.»

Le style de jeu de l'équipe de France

«Il est le nôtre depuis que le coach est arrivé (en 2012). Il faut s'asseoir sur une bonne base défensive, être bien en place, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de notre animation offensive. Il faut trouver un bon équilibre, mais pour gagner des compétitions, il faut être solide défensivement. En 2016, 2018, 2022 on était solide, avec de la qualité devant. Notre style ? Des transitions offensives rapides, toujours avec cette base défensive solide. C'est, de nos jours, important d'appuyer là-dessus.»

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Le camp de base

«On est au vert tranquille, au calme, dans un petit village. On n'a pas pensé à festoyer avant l'heure. Il faut d'abord faire le boulot sur le terrain. Il n'y a pas eu de repérage.»

Annoncé remplaçant en début d'Euro

«C'est un peu l'histoire de ma carrière à certaines périodes. Ce ne serait pas raisonnable de résumer ma carrière à ça mais les périodes ou j’étais dos au mur, j'ai toujours réussi à rebondir, à Arsenal ou Chelsea. Le plus important est de rester dans le bon état d'esprit. En 2018, après le premier match j'ai réussi à inverser la tendance. En 2022, j'ai su juste avant (blessure de Benzema) que j'allais avoir à un rôle différent à la base. Je veux apporter quelque chose à cette équipe, ce que le coach me donnera. Tout le monde sait que je pense collectif avant de penser à moi. Quel que soit mon rôle, qui plus est parce que c'est ma dernière expérience, je profite de chaque instant.»

« Je n'ai jamais misé sur mon explosivité ou ma pointe de vitesse. Wenger m'avait dit que je pouvais jouer jusqu'à un âge avancé à cause de cela »

Sur son évolution

Euro organisé dans un pays, sa préférence ?

«Je préfère que cela se déroule dans un pays, cela restreint les déplacements, c'est mieux en termes de logistique, on ne voyage pas beaucoup. Par rapport à l'engouement, c'est un plus, on a reçu un bel accueil ici et la France n'est pas loin, on aura des supporters ici.»

Bleus, plus ou moins confiants qu'en 2022

«En 2022 on avait l’étiquette du favori, ou parmi les 2/3, sur l'Euro c'est pareil avec les autres grandes nations. Ce statut ne doit pas nous tourmenter, mais nous donner de la confiance, pas trop non plus, en ayant en tête d'être à 100% et donner le maximum. Si on fait les choses moins bien, on l’a vu sur certains matches, avec des matches amicaux pas aboutis, on sait à quoi s'attendre. Il faut trouver le juste milieu entre la confiance et la sérénité, tout en gardant en tête qu'il faut toujours avoir le bleu de chauffe.»

Les chantiers des Bleus avant l’Euro

«Quand on peut mieux faire et qu'on doit mieux faire, il ne faut pas se satisfaire de ce genre de match. Il faut corriger ces choses pour le premier match à l'Euro. Ce sont des ajustements minimes et ce n'est pas inquiétant du tout. On est alerte et on sait que le niveau va monter d'un cran dès lundi, il faudra être prêt.»

Le capitanat lors de France-Canada

«Cela fait chaud au cœur de la part des mecs, du public aussi. C'est une immense fierté. Je ne cours pas après le brassard de capitaine, mais ils ont insisté. Cela restera comme une belle soirée et un beau geste des mecs. C'est ça l'équipe de France, le respect et la bienveillance qui règne dans cette équipe. C'est génial. Je les ai bien remerciés.»

Son évolution

«2012, j'ai pris un peu d'âge depuis, de confiance, de sérénité, de calme. Mes meilleures compétitions restent 2016 et 2022, j'ai été décisif pour l'équipe. J'ai le soulier de bronze dans les deux compétitions et c'est une fierté. Quand tu es attaquant, il faut bien finir le travail de l'équipe et être décisif. Dans le jeu, ma qualité de remise, de pivot a toujours été la même. Je n'ai jamais misé sur mon explosivité ou ma pointe de vitesse. Wenger m'avait dit que je pouvais jouer jusqu'à un âge avancé à cause de cela. J'ai progressé techniquement, dans la maturité, je suis un joueur plus accompli qu'en 2012, encore heureux.»

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Son regard sur l’état de forme de Mbappé

« Cela ne m'inquiète pas du tout, il a été ménagé car il a pris un petit coup au premier match (contre le Luxembourg). Je ne fais pas partie du staff médical, s'ils ont estimé qu'il devait se reposer, il se repose. Ce n'est pas en ratant deux entraînements que tu perds ta condition physique. Il a les jambes et la détermination pour faire une grande compétition. Il sera prêt pour faire le premier match. »

Sa dernière compétition

«J'aimerais dire que j'ai été touché de l'accueil des supporters en France. C'était mon dernier match en France (à Bordeaux), ça m'a fait chaud au cœur. Pour le reste, j'ai beaucoup d'excitation, de nostalgie, d'envie. Et l'objectif principal est le collectif, comme d'habitude. Cette compétition qu'on a perdue chez nous en 2016 reste dans un coin de ma tête. Je rêve de cette compétition. J'ai beaucoup d'espoirs, d'attentes. Un chiffre rond ? pourquoi pas.»

Annonce de sa retraite internationale

«Je n'ai pas fait de communiqué à ce sujet, je disais juste que c'est probablement ma dernière compétition sachant que je fais un choix de vie en allant aux USA. Il faut être lucide sur la situation. Je vais avoir 38 ans, je vais aux USA et on sait qu'il faut en général évoluer en Europe pour être appelé en Bleu. Ça ne change pas ma façon d'être de l'avoir annoncé, c'est logique, cette compétition sera ma dernière en EDF. C'est la suite logique avec la fin de mon contrat à milan et au très haut niveau en Europe. Il y aura beaucoup de nostalgie mais j'essaie de rester concentré sur ce qu'il y a à faire et de profiter de chaque instant.»

L'impression sur Kanté

« Il n'a pas changé depuis Chelsea, rien n'a changé. Il est partout, c'est super de l'avoir avec nous. »

L’émergence de Barcola

«Je le découvre, il a un gros potentiel, il est encore très jeune, il s'est très bien adapté, il a cette facilité d'intégration, il est à l'écoute, très heureux d'être là. C'est un plus pour le coach, une corde de plus à son arc. Bousculer hiérarchie ? Pas à moi de le dire, il peut nous faire beaucoup de bien dans la compétition, ça c'est sûr.»

« Croyez-moi, je suis loin d'être parti dans un état d'esprit cool, relax »

Sur ses attentes à l’Euro

Aurélien Tchouameni et les blessés

«S'ils n'ont pas joué c'est qu'ils ont eu de petits pépins mais ils ont participé à la prépa pour être prêts pour ce premier match. Ce n'est pas très grave, ils ont eu le temps de travailler physiquement, ils ne reviennent pas de blessure hier, ils ont fait des entraînements avec le groupe et je ne suis pas inquiet pour eux.»

Sa fierté au vu de son parcours

«Ce que je changerais ? Rien. En sélection ou en club, ma carrière a dépassé tous mes rêves, je suis comblé et je le serai encore plus en gagnant l'Euro. Fier ? De tout ! Les buts, la deuxième étoile et la fierté dans les yeux de mes proches, l'amour des Français.»

Moins combatif … ou pas

«Vous me percevez moins combatif ? Je préfère être sur le terrain et commencer les matches. Je respecte le choix du coach. Mais quand je rentrerai, je ferai le maximum. On m'avait posé une question de ce genre à l'époque, à mes débuts, et j'avais dit, naïvement, que je préférais être titulaire. C'est logique. Et on avait titré «je veux être numéro 1»… Je préfère être titulaire. Ça ne change pas mon état d'esprit de compétiteur si le coach ne me met pas titulaire. Croyez-moi, je suis loin d'être parti dans un état d'esprit cool, relax.»

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5 commentaires
  • Thiago Silva 2

    le

    Il sera en Amérique pourquoi la prochaine coupe du monde?

  • DecadenceAbyssale

    le

    Respect à ce très grand joueur!! Digne de ses illustres préfecesseurs, Henry, Trézeguet, etc...

  • jvmpas

    le

    Certain qu’avec un rôle de plot devant les buts, il peut jouer jusqu’à 50 ans …