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Françoise Hardy : quand Romy Schneider voulait lui ravir Jacques Dutronc

Romy contre Françoise, une actrice et une chanteuse pour un seul cœur. Retour sur un duel amoureux des seventies, qui laissa deux femmes blessées.

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Temps de lecture : 3 min

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On sait que Jacques Dutronc n'a pas été un mari très fidèle… Et parmi ses conquêtes figure en bonne place Romy Schneider, qu'il rencontra sur le tournage de L'important c'est d'aimer. Une liaison très discrète mais qui marqua douloureusement Françoise Hardy, qui venait d'avoir Thomas, né en 1973, juste un an avant le tournage du film d'Andrzej Zulawski…

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À l'époque Romy a 36 ans, Dutronc 31. Dès le début, le chanteur est impressionné – comment ne pas l'être ? – par le charme et l'aura de celle qui est déjà une immense star de cinéma. « Je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle, l'attirance était là, a-t-il raconté il y a plusieurs années dans les pages de Vanity Fair. Elle avait une telle force qu'il fallait être costaud en face. Je n'étais qu'un chauffeur de taxi face à une conductrice de 15 ou de 38 tonnes. J'étais pris dans un truc incontrôlable… »

Romy va croquer Dutronc tout cru et l'embarquer dans des virées nocturnes et des soirées au restaurant, toujours bien arrosées. « Alors là, question boisson, elle était bien tombée avec moi, je dois l'avouer. On avait des caisses de bouteilles de bordeaux à disposition, nous en avons profité. Elle aimait boire. Je l'ai vue tomber par terre. Moi j'étais encore plus bourré qu'elle. Donc ça faisait un duo de pochetrons dans Paris. »

Pendant le tournage, Françoise Hardy se ronge les sangs. Elle sait qu'il y a danger, que Romy est une femme fatale, d'un charme fou. Elle se souvient de ce dîner avant le tournage, où les membres de la production ont mis en garde son compagnon : Romy a toujours besoin de tomber amoureuse de son partenaire ou du metteur en scène. Andrzej Zulawski est marié et elle n'aime guère l'acteur Fabio Testi, c'est donc Dutronc qui risque de tomber dans ses rets. « Il fallait donc que ce soit Jacques qui se dévoue. J'étais retournée », s'est souvenue la chanteuse dans son autobiographie, Le Désespoir des singes et autres bagatelles (Robert Laffont).

De fait, le tournage est intense, les prises de vues s'éternisent, les discussions s'enchaînent, Jacques rentre tard, découche le plus souvent… « Le film ne s'arrêtait pas après les prises, a confié Dutronc à Vanity Fair. Elle aimait la personne qu'elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour. Une femme extraordinaire. Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées… »

Coup de fil révélateur

Un soir, Françoise raconte qu'elle appelle chez lui et entend en fond une voix qu'elle reconnaît immédiatement, celle de Romy. Dutronc élude, se défile ou ment. « Il tablait sans doute sur ma naïveté ou ma faiblesse, écrit-elle dans son livre. Car il était le premier à savoir que le silence qui laisse planer le doute est préférable aux mensonges d'enfant qui ne trompent personne. Les si tu savais… dont il se contenterait les quelques fois où, par la suite, je ferais, malgré moi, allusion à cette liaison qui me troublent encore aujourd'hui : quel jeu jouait-il avec moi ? Quel jeu avait-il joué avec elle ? »

À LIRE AUSSI Françoise Hardy et Jacques Dutronc : je t'aime, moi non plusFinalement, l'interprète de « J'aime les filles » met fin à cette folle passion. « À la fin du tournage, je n'ai pas été très honnête. Parce que Françoise, c'est Françoise, je n'allais pas la quitter pour Romy Schneider. C'était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j'en ai blessé une autre : la mienne. » Il rompt brutalement, une décision qui affecte sincèrement la star, dont le cœur s'était soudain emballé pour le jeune chanteur. À défaut d'amour, Romy décroche un an plus tard le césar de la meilleure actrice pour son rôle dramatique dans L'important c'est d'aimer.

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Commentaires (6)

  • aep

    Bref, Romy Schneider a profité de son statut, de son autorité et de son pouvoir pour arriver à ses fins... Him too ?

  • Lilige

    Moi j’aurais choisi Fabio Testi mais bon chacun ses goûts

  • Coene

    Pas toutes ces histoires de tournage qui ressemblent à des soirées intimes, alcoolisées, et après ça, certaines, 25 ou 30 ans plus tard se demandent si, tout compte fait, elles n'ont pas été violées, harcelées ou autre. Les souvenirs sont diffus mais les plaintes bien réelles.
    A qui la faute ?
    D'elles ou d'eux ?