6 hôtels pour en prendre plein la vue sans être vu

Alors qu'il règne sur (presque) tout l'Hexagone un temps d'automne, rien n'empêche d'espérer et d'imaginer ses prochaines escapades. N'est-on pas censé, comme le dit l'adage, en mai faire ce qu'il nous plaît? Le mois n'étant pas terminé et l'été approchant à grands pas, soyons donc (un peu) fous et prenons les devants, voire un peu de hauteur! Dans la forêt, au bord de l'eau, à Paris, à Marseille ou encore au Havre, six idées d'hôtels pour embrasser la nature ou la richesse architecturale de nos villes sans se ruiner.

Faire escale au New Hotel Le Quai, à Marseille

Rénovée avec charme par le groupe hôtelier marseillais New Hotel, cette adresse est installée dans un bâtiment 1800, niché dans une rue perpendiculaire au Vieux-Port. Au-dessus des grandes baies vitrées où l'on prend son petit déjeuner, une cinquantaine de chambres conjuguent jute, zelliges et ventilateurs à pales de bois. Pour rêvasser devant le va-et-vient des bateaux et Notre-Dame-de-la-Garde, on réserve la 601 ou la 604, toutes deux dotées d'une terrasse avec vue. À partir de 104 € la nuit, www.new-hotel.com

Garder le cap au sémaphore de Lervily, dans le Finistère

C'est un bout du monde. Un authentique sémaphore - ces postes de surveillance des bords de côte très utilisés au XIX^e siècle - situé à Esquibien que Jean-Yves Huitric a entièrement rénové avec le savoir-faire des artisans locaux. Résultat : quatre chambres, la simplicité d'une maison de vacances et des couchers de soleil aux premières loges depuis le salon panoramique, qui a investi l'ancienne salle des signaux. Une location pour déconnecter, avec un paysage à 360 degrés et à une vingtaine de minutes de l'un des sites les plus sauvages du Finistère, l'extrémité du cap Sizun.
À partir de 2 400 € la semaine, semaphoredelervily.com

Viser la Butte à l'Hôtel Rochechouart, à Paris

Repaire dans les années 1920 des artistes du coin et des voyageurs de passage, l'Hôtel Rochechouart - une maison de huit étages plantée en haut de la rue des Martyrs - a été repensé avec goût par Festen, le duo d'architectes en vogue. Ils ont ressuscité l'esprit Art déco d'origine dans la brasserie, le Maggie rooftop - avec sa vue panoramique - et les chambres cosy. Particulièrement les 605, 703, 704 et 804, où l'on s'endort en contemplant la basilique du Sacré-Cœur.
À partir de 154 € la nuit, www.orsohotels.com

Prendre racine aux Cabanes de Salagnac, en Haute-Corrèze

Imaginées comme des postes d'observation, Les Cabanes de Salagnac se partagent 40 hectares de forêt en plein massif des Monédières, à Meyrignac-l'Église en Haute-Corrèze. C'est l'architecte d'intérieur Apolline Terrier qui a conçu six habitations perchées, écoresponsables, aux lignes contemporaines et totalement ouvertes sur la nature pour renouveler le genre. Ces cabanes aux formes épurées proposent des espaces modulables pour pouvoir les investir en couple ou en famille ; elles sont chauffées au poêle à bois et disposent d'une douche écologique ainsi que d'une belle terrasse.
À partir de 400 € les deux nuits, www.cabanesdesalagnac.com 

Oser le vintage à l'hôtel Oscar, au Havre

Comme figé dans le temps, ce mini-hôtel du quartier Perret, inscrit au patrimoine de l'Unesco, perpétue l'esprit joyeux et coloré des années 1950 avec un méli-mélo de meubles et d'objets chinés : chaises de designers, tables en formica, nappes cirées, théière de grand-mère, poste de radio, affiches, revues et jeux de société d'époque… La suite du 1^er étage et les chambres supérieures du 2^e sont à réserver en priorité : elles font face au Volcan d'Oscar Niemeyer, le chef-d'œuvre de l'architecte brésilien, icône… des années 1950 !
À partir de 79 € la nuit en chambre double, oscar-hotel-lh.fr

Embrasser la Loire à la Villa Cheminée, en Loire-Atlantique

Dans le cadre du parcours artistique Estuaire, le Japonais Tatzu Nishi a érigé à Cordemais, entre Nantes et Saint-Nazaire, une tour rouge et blanche de 15 mètres, copie conforme de celles de la centrale thermique voisine. Au sommet, il a posé un petit pavillon typique des années 1970, meublé et tout équipé, entouré d'un jardinet, qui se loue à la nuit, pour deux. Un lieu dédié à la déconnexion et à la contemplation du panorama sur la Loire, ses roselières à perte de vue et ses lumières changeantes au fil des heures.
À partir de 155 € la nuit, www.levoyageanantes.fr

Pascal LÉOPOLD – Alain Smilo – yann audic – Cyril Duchene – Bernard Renoux/LVAN.