Plus qu’une simple mutation du SARS-CoV-2, un nouveau variant a été détecté en Bretagne, a annoncé lundi soir la Direction générale de la santé (DGS), confirmant les informations révélées dès la semaine dernière par Le Télégramme. Il rejoint les plus de 4 000 variants recensés jusqu’à présent dans le monde.
La difficulté à détecter ce variant avec les tests PCR classiques a poussé les autorités sanitaires à alerter l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui recense l’ensemble des variantes émergentes dans le monde, pour mettre en commun les données scientifiques.
Variants à l’étude
Dans la classification officielle de l’OMS, la souche bretonne a été inscrite dans la catégorie des « variants à l’étude » (« variant under investigation »), puisque les premières analyses « ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique ».
Comme la très grande majorité des 4 000 variants connus à ce jour, qui sont d’ailleurs, eux aussi, inscrits dans cette catégorie - sans qu’il soit possible d’en obtenir un nombre précis.
Variants d’intérêt
Si le variant breton se révélait « se propager plus facilement, provoquer une maladie plus grave, échapper à la réponse immunitaire du corps, diminuer l’efficacité de la vaccination », il rejoindrait alors l’autre catégorie, celle des « variants d’intérêt » (« variant of concern »).
À ce stade, seuls trois variants sont inscrits dans cette branche, car considérés comme particulièrement préoccupants, notamment pour leur caractère potentiellement plus transmissible : les variants anglais, sud-africain et brésilien. Cela peut aller vite : le variant anglais a mis seulement quatre jours pour passer dans la catégorie supérieure.
L’inscription dans cette catégorie permet que soit concentrée « plus d’attention et de ressources » sur les variantes qui sont importantes pour la santé publique, indique l’OMS.