Le partenariat stratégique de la France avec l’Inde est ancien, mais ses implications mériteraient d’être débattues au regard de l’involution autoritaire du régime de Narendra Modi. C’est ce qu’explique la chercheuse Isabelle Saint-Mézard, autrice de « Géopolitique de l’Indo-Pacifique ».
Alors que la rédaction du « Journal du dimanche » entre dans sa troisième semaine de grève, les journalistes grévistes demandent une « réponse politique forte » de la part du gouvernement et des parlementaires. À l’Assemblée nationale, les députés de la majorité oscillent entre langue de bois et temporisation. À droite et à l’extrême droite, l’indépendance des rédactions n’est pas un sujet.
Élu en 2020 à la tête d’une ville communiste depuis la Libération, le socialiste a entrepris une transformation au pas de charge de sa commune. L’opposition et d’anciens élus démissionnaires dénoncent une gentrification tous azimuts et la « brutalité » de la méthode. Le maire plaide « l’urgence à agir ».
Dans le royaume nordique, les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 2019, poursuivent une politique extrêmement hostile aux réfugiés, lancée par la droite quelques années plus tôt, sous la pression de l’extrême droite. Ce triomphe de la xénophobie est érigé en modèle pour la droite et l’extrême droite françaises.
En réponse à l’autoritarisme gouvernemental, de plus en plus aligné sur la violence verbale de l’extrême droite, et au déni du racisme et des violences policières, une riposte unitaire se construit, que beaucoup disent « inédite ».
La promesse initiale d’Emmanuel Macron était de dépasser les clivages anciens au profit d’une « révolution démocratique ». Le gouffre est immense avec le pays défiant et polarisé d’aujourd’hui. Parce que sous le macronisme, l’apaisement est structurellement impossible.
La sociologue et urbaniste Marie-Hélène Bacqué avait coordonné un rapport, aussi intéressant qu’il fut vite ignoré, sur la « démocratie d’interpellation » dans les quartiers populaires. Dix ans après la remise de ce rapport, et dix jours après la mort de Nahel, elle revient sur cet abandon d’une politique de la ville ambitieuse et participative.
La France insoumise et les écologistes appellent à manifester le 8 juillet pour l’abrogation de la loi « sécurité publique » de 2017, sans le Parti socialiste, qui avait voté pour, et le Parti communiste, soucieux de se démarquer de Jean-Luc Mélenchon. Les « deux gauches » sont-elles de retour ?
Violences policières, contrôles au faciès, poids des syndicats de police, armement… Une semaine après le drame de Nanterre, le député insoumis et son collègue socialiste s’accordent sur la nécessité de transformer l’institution policière, mais divergent sur la stratégie.
Quelques heures après le Sénat, l’inspection générale de l’administration a publié, jeudi 6 juillet, son deuxième rapport sur la gestion du fonds Marianne. Plus approfondi que le premier, il est aussi nettement plus gênant pour Marlène Schiappa.
La commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne a rendu publiques ses conclusions, jeudi 6 juillet. Elle pointe la « responsabilité politique » de Marlène Schiappa dans ce « gâchis ». À ses yeux, l’opération lancée par la ministre après l’assassinat de Samuel Paty est avant tout « la dérive d’un coup politique ».
Auditionné mercredi au Sénat sur les violences qui ont suivi la mort de Nahel, le ministre de l’intérieur a écarté toute réforme de la loi de 2017 fixant le cadre de l’usage des armes à feu par les policiers. « Ce n’est pas parce qu’un policier ne respecte pas la loi qu’il faut changer la loi. »
Une semaine après la mort du jeune Nahel, le chef de file de La France insoumise revient sur la nécessité d’apporter des réponses politiques aux violences policières et à la relégation des quartiers populaires. Et appelle la gauche à « se réveiller » face à l’extrême droite.
En traitant la révolte des quartiers populaires sous un angle sécuritaire, le pouvoir prend un risque majeur. Même si les violences nocturnes sont en train de s’éteindre, la marmite va continuer à bouillir tant que les conditions de vie et les perspectives ne seront pas meilleures.
Plan contre les discriminations à l’emploi, suppression de certaines aides aux familles… La majorité présidentielle jure vouloir apporter une réponse politique aux émeutes, mais se garde d’affronter l’essentiel : les pratiques des forces de l’ordre.
Après la mort de Nahel M. et six nuits d’émeutes, les députés, qui examinent deux projets de loi sur la justice, l’ont parée de toutes les vertus. Appelée à la rescousse, l’institution est pourtant unanimement décrite comme délaissée depuis trop longtemps.