Le député Xavier Breton, qui vient d’être élu à la vice-présidence de l’Assemblée, est soupçonné d’avoir voulu briguer la tête de la fédération Les Républicains de l’Ain alors qu’il n’était pas à jour de cotisations. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Renforcement de la gauche, marginalisation de l’extrême droite, surreprésentation de la Droite républicaine, claque pour les macronistes… Décisives pour la suite de la législature, les élections internes du Palais-Bourbon dessinent une nouvelle Assemblée au profil explosif.
Spécialiste de droit constitutionnel, Jean-Marie Denquin analyse l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, et les défis pour la gauche à l’intérieur d’un « nouveau système » favorisant la concentration du pouvoir au centre.
Un hémicycle non paritaire, peu représentatif de la diversité de la société et en décalage avec la réalité économique et sociale du pays : ces législatives anticipées, organisées en urgence, ont accentué les défauts bien connus de la représentation nationale à la française.
Rarement une dynamique de campagne n’avait autant évolué entre les deux tours d’un scrutin législatif. Quoiqu’en progression nette, l’extrême droite en fait les frais. Arrivé en tête, le pôle de gauche doit composer avec la place centrale conservée par le camp présidentiel. Confirmée, la tripartition de l’électorat fragmente encore davantage l’Assemblée.
La compétition politique est toujours structurée en trois pôles, dont les poids respectifs évoluent. L’extrême droite est la grande gagnante, mais la gauche stagne au même niveau depuis 2017. Le danger pour elle : rester le « tiers exclu » du pouvoir.
La commission d’enquête sénatoriale sur TotalEnergies a rendu son rapport, adopté à la quasi-unanimité, mercredi 19 juin. Face à l’urgence climatique, il propose de renforcer le rôle de l’État dans la gouvernance du géant pétrolier.
La décision d’Emmanuel Macron laisse 2 000 collaborateurs parlementaires sur le carreau. Ceux qui espèrent revenir après les élections s’inquiètent déjà des nouveaux équilibres syndicaux et de la qualité du dialogue social au sein de l’institution en cas de victoire du RN.
Portées à bout de bras par un monde militant plein d’espoir, des commissions d’enquête parlementaires se retrouvent caduques, des projets de loi tombent à la trappe. La perspective de l’extrême droite au pouvoir ajoute l’inquiétude à la colère.
Encore sous le choc de l’annonce du chef de l’État, les députés de la majorité redoutent une campagne bricolée et craignent de perdre leur siège face à l’extrême droite. Un pari assumé dans l’entourage présidentiel, malgré les alertes en interne.
Le texte adopté début avril à l’Assemblée nationale a été examiné et adopté à la quasi-unanimité par le Sénat jeudi 30 mai. Les écologistes savourent leur victoire, malgré un texte raboté à la marge.
Les macronistes ne se sont pas opposés à la proposition de résolution, purement symbolique, déposée par le groupe communiste, visant à imposer un débat sur l’accord de libre-échange au Palais-Bourbon. Mais pour le vote sur l’accord lui-même, il faudra encore attendre.
Sébastien Delogu a écopé de la plus haute sanction prévue par le règlement. Un « incident grave », a justifié la présidente de l’Assemblée. La gauche souligne la disproportion de la sanction et fustige « le peu de compassion envers un peuple en train de se faire massacrer ».
La « répression meurtrière » du 17 octobre 1961 a été reconnue, pour la première fois, par les députés. Sous pression de l’Élysée, la notion de « crime d’État » a toutefois été supprimée. L’élue écologiste Sabrina Sebaihi, à l’origine du texte, appelle à poursuivre la « bataille » mémorielle.
À l’initiative du groupe Horizons, une proposition de loi visant à revenir sur le principe du non-cumul a recueilli jeudi l’approbation de la droite et de l’extrême droite et divisé le camp présidentiel. Mise en minorité, la gauche a joué l’obstruction pour empêcher l’adoption finale du texte avant minuit.
Les députés examinaient mercredi une proposition de loi visant à renforcer l’arsenal législatif contre l’antisémitisme et les discriminations en tout genre. Mais les débats ont tourné à la foire d’empoigne après l’intervention du RN, qui a fait montre d’une agressivité jamais vue en deux ans.