Elon Musk, le bonimenteur (5/5) Elon Musk, ce politique d’extrême droite qui ne dit pas son nom

Bonnes feuilles  L’homme le plus riche du monde aime à se présenter en super-héros sauveur de l’humanité. Sauf que, derrière les promesses, c’est surtout son intérêt qu’il sert. Dans son livre-enquête, « Elon Musk, le bonimenteur », notre journaliste Boris Manenti décrypte ses mensonges et réécritures de l’histoire pour mieux appréhender les visages de ce techno-gourou. Extraits.

Pour aller plus loin

« Finalement, Elon Musk est assez opportuniste, m’analyse Adrien Tallent, doctorant en philosophie à Sorbonne Université et spécialiste d’éthique. S’il se revendique de la philosophie libertarienne, qui considère l’État comme un obstacle, c’est principalement pour servir ses intérêts. Quand il qualifie de “fasciste” le confinement [durant la pandémie de Covid] en Californie, c’est pour justifier le déménagement du siège de Tesla vers le Texas, où les impôts sont bien plus faibles [Tesla a reçu environ 64 millions de dollars en allégements fiscaux]. En revanche, il n’a pas dit grand-chose après l’interdiction de l’avortement là-bas, parce que ça ne touchait pas à son portefeuille. »

À partir de septembre 2021, l’État du Texas a en effet fait un grand pas en arrière en interdisant l’avortement. Dans le détail, il est interdit d’avorter dès que les battements du cœur de l’embryon peuvent être détectés, soit à environ six semaines de grossesse, quand la plupart des femmes ignorent encore être enceintes – la loi ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste. Tandis que le pays était secoué par cette décision (suivie l’…