Svoboda | Graniru | BBC Russia | Golosameriki | Facebook

Chronique 

Rachat d’actions : quand capitalisme rime avec cynisme

Dominique Nora
Dominique Nora

Publié le

Abonné

Les groupes cotés au CAC 40 ont acquis pour 30 milliards d’euros de leurs propres titres en 2023. Une pratique boursière controversée qui pourrait battre de nouveaux records cette année. A l’heure des transitions environnementale et numérique, ces grandes entreprises, TotalEnergies et BNP Paribas en tête, n’ont elles rien de mieux à faire que de choyer leurs actionnaires, déjà gavés de dividendes ?

« Il y a quand même un peu un cynisme à l’œuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu’elles en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions […] [Il faut que] les travailleurs puissent eux aussi profiter de cet argent ! » Déclaration d’un leader de La France insoumise ? D’un économiste atterré ? Non, cette critique acerbe contre une pratique à la mode au sein du CAC40 a été formulée à la télévision, en mars 2023, par… le président Emmanuel Macron.

Publicité

Récapitulons : aux Etats-Unis et en Europe, les groupes cotés ont pris l’habitude de fidéliser leurs actionnaires et de doper leur cours de Bourse en consacrant une partie de leurs bénéfices à acquérir leurs propres titres pour, le plus souvent, les annuler. Cette mode fait fureur aux Etats-Unis où les rachats représentent près de 60 % des sommes versées aux actionnaires des 500 plus grosses entreprises.

L’objectif ? Cette réduction de capital do…

Vous voulez lire la suite de cet article ?

S’abonner permet de consulter tous les articles. Et pas que : vous pouvez les commenter et les offrir à vos proches.

S’abonner pour 1€

Exclu : 1€
pour 3 mois

Sur le sujet Chroniques

Sur le sujet Economie

Sujets associés à l'article

Annuler