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Mort d’un jeune homme de 19 ans à Cherbourg, touché par le tir d’une policière : ce que l’on sait

Par Thomas Delaunay (avec AFP)

Publié le , mis à jour le

La policière ayant tiré sur le jeune homme de 19 ans a été mise en examen pour homicide volontaire, le 12 juin 2024.

La policière ayant tiré sur le jeune homme de 19 ans a été mise en examen pour homicide volontaire, le 12 juin 2024. ADIL BENAYACHE/SIPA

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Récap  Un homme a été tué par balle, dimanche 9 juin, après avoir tenté de fuir un contrôle de police. La fonctionnaire impliquée a été mise en examen pour homicide volontaire.

Un refus d’obtempérer, une arme dégainée, et une vie retirée. C’est un nouveau tir mortel porté par un agent des forces de l’ordre qui a frappé le nord de la France, dimanche 9 juin. Un homme de 19 ans, qui tentait de fuir un contrôle de police, a été tué par balle à Cherbourg (Manche).

  • Un excès de vitesse à bord d’un véhicule volé

Il est 23h40, dimanche 9 juin, sur les hauteurs de Cherbourg-en-Cotentin, quand un équipage de trois policiers tente d’interpeller un véhicule roulant à une vitesse excessive. A son bord, trois occupants. D’après le procureur cherbourgeois, Pierre-Yves Marot, le conducteur n’a « pas obtempéré aux sommations », et poursuit sa route. Il est forcé à s’arrêter par un second véhicule de police.

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Les trois occupants de la voiture ayant refusé le contrôle de police ont alors pris la fuite à pied. L’un est parvenu à s’échapper, avant d’être interpellé. Un autre a été arrêté, et placé en garde à vue pour recel : le parquet de Cherbourg indique que le véhicule a été volé. Le troisième individu aurait résisté à l’arrestation, avant d’être tué par le tir d’une policière.

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« Le troisième individu, un jeune homme âgé de 19 ans originaire de Cherbourg-en-Cotentin, s’est trouvé face à deux des policiers du deuxième équipage et a bousculé volontairement l’un d’eux en prenant la fuite », a précisé le procureur. « Le fonctionnaire a alors utilisé un pistolet électrique » alors qu’« un autre agent faisait usage de son arme à feu, le touchant mortellement au niveau de la poitrine ».

  • Mise en examen pour meurtre

Lundi 11 juin, la policière à l’origine du tir a été mise en garde à vue pour homicide volontaire. L’enquête est confiée à l’IGPN. Portant sur des faits susceptibles de recevoir une qualification criminelle, le parquet de Cherbourg s’est dessaisi de l’affaire, au profit du pôle de l’instruction de Coutances.

Le lendemain, la policière a été mise en examen pour homicide volontaire. « La fonctionnaire de police a été placée sous contrôle judiciaire strict », a déclaré Gauthier Poupeau, le procureur de Coutances, dans un communiqué. La policière ne peut plus exercer ses fonctions, ni se rendre à Cherbourg. En parallèle, il lui est imposé de se soumettre à des mesures d’examen et de traitement ou de soins.

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« Les investigations se poursuivent, sur commission rogatoire confiée à l’IGPN. Elles permettront de déterminer les circonstances exactes du déroulement des faits », ajoute le procureur de Coutances.

  • Huit mois de prison pour le conducteur

Le conducteur de la voiture a été condamné à une peine de huit mois de prison, ce mercredi 12 juin, pour recel et défaut de permis. Il a « reconnu l’ensemble des faits et accepté la peine proposée, une peine aménageable de huit mois de prison et une interdiction de séjour à Cherbourg », a précisé Pierre-Yves Marot. Le troisième occupant de la voiture volée, également interpellé et placé en garde à vue, a bénéficié d’un classement sans suites.

Le meurtre du jeune de 19 ans a entraîné quelques scènes de violences urbaines à Cherbourg, selon la préfecture de Cherbourg. Elle détaille « des tirs de mortier, sans blessé ni dégâts » survenus dans la nuit de mardi à mercredi, avant un retour au calme. Pour éviter tout regain des violences, la préfecture a interdit le transport et la vente de feux d’artifice.

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