Sonos Ace : le constructeur américain dévoile son premier casque audio et vise les amateurs de cinéma à la maison

Publié le 21 mai 2024 à 15h00

Sonos Ace, le premier casque de la firme californienne enfin dévoilé. SONOS

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L’américain Sonos, connu pour ses enceintes portatives et ses barres de son, lance officiellement ce mardi son premier casque dans un marché du haut de gamme de plus en plus riche. On l’a pris en main en avant-première. Voici nos impressions.

Evidemment, il y a eu quelques fuites, un peu de mystère et beaucoup d’attente. Mais Sonos a fini par dévoiler son premier casque. Baptisé Sonos Ace, ce dernier sera sans nul doute un atout dans le jeu de ce leader mondial de l’audio à qui l’on doit l’invention du « multiroom sans fil » et qui s’impose aujourd’hui dans l’univers en pleine croissance des barres de son.

Lors d’un événement organisé à Paris la semaine précédant le lancement officiel de Sonos Ace ce mardi 21 mai, nous avons pu prendre en main longuement cet objet haut de gamme, dont le prix s’affiche sans surprise à 499 euros. Une somme qui classe le Sonos Ace dans le haut du panier et oblige la marque. A juste titre ?

Commençons par le design : la firme de Santa Barbara (Californie) déploie ici sans conteste un beau produit. Pas de fantaisie dans les couleurs, mais du noir et du blanc cassé pour un design élégant et discret. Oui, la mode est aux écouteurs qui se voient, mais pas la peine non plus de ressembler à un chef de chantier.

Le confort des coussinets à mémoire de forme

Là, on a affaire à un casque léger mais sans plus (312 grammes) doté d’écouteurs de forme ovale peu proéminents et d’un arceau aplati qui coulisse sans effort… et sans arracher les cheveux, le système de charnière étant logé dans les coussinets. On apprécie les finitions en acier inoxydable, légèrement bronze pour le modèle en noir, et la présence du logo sur le côté droit, tout en transparence.

Enfin, l’accent est mis sur le confort avec des coussinets à mémoire de forme, qui enveloppent l’oreille en douceur pour se couper de l’extérieur et donnent envie de les garder à la journée… Notons à ce propos qu’il vaut mieux les poser sur la tête que dans un mini-sac de dame, le modèle n’étant pas pliable mais doté d’une pochette (en plastique de bouteilles recyclées) de la taille d’un bon livre.

Un casque élégant, mais qui ne se plie pas. SONOS

Côté pratique, l’appareil intègre une fonction Bluetooth Multipoint pour se connecter à plusieurs appareils en même temps. L’appairage nous a semblé fluide – mais lors du test, celui-ci était préréglé –, tout comme l’était la manipulation des principales fonctions (marche, arrêt, volume du son) grâce à un petit bouton pressoir. Bien vu pour ceux qui ont du mal (et nous sommes nombreux) avec les tapotements à multiples combinaisons.

Ces derniers sont ici réservés au basculement d’une enceinte ou barre de son Sonos vers le casque et vice versa, ainsi qu’au passage du mode « transparence » (Aware) au mode « suppression active du bruit » (ANC). Un mode qui nous a semblé particulièrement efficace.

3 heures de charge en 3 minutes

Reste à évoquer la puissance de la batterie, dans les standards de ce marché, avec 30 heures disponibles en mode « suppression active du bruit ». Mais avec un gros avantage : une charge rapide de 3 heures en 3 minutes avec le câble USB-C (fourni).

Et le son ? Le constructeur américain annonce un son haute-fidélité et sans perte via Bluetooth et USB-C. Le casque embarque un haut-parleur dynamique de 40 mm conçu sur mesure dans chaque oreillette, huit microphones beamforming (à formation de faisceaux) pour le contrôle du bruit et le ciblage vocal (d’où la clarté des appels). Rien à dire, l’expérience musicale était à la hauteur de nos attentes, avec une mise en bouche sur « Listen » de Chicago spécialement réussie lors de la première prise en main.

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Sur ce terrain, la firme californienne a évidemment quelques bonnes cartouches. Mais n’oublions pas qu’il a face à lui une concurrence qui n’en est pas à son coup d’essai. Ainsi, Bose, Sony ou Sennheiser. On rappellera donc que le dernier modèle haut de gamme (et très prisé des mélomanes) de Bose, QuietComfort Ultra à réduction de bruit, lancé fin 2023, s’affiche au même prix que le Sonos Ace. Et que Sony vient tout juste de lancer son casque Ult Wear à 199 euros. Taillé pour les amateurs de basses (un mode cependant réversible), ce dernier est doté du même processeur que l’excellente gamme premium du japonais (dont le dernier modèle, WH-1000XM5, s’affiche aujourd’hui à 399 euros) et de l’indispensable mode de réduction de bruit.

Regarder un film à la maison… en solo

C’est donc très intelligemment que Sonos a choisi de mettre l’accent, pour ce premier lancement, sur l’expérience « home cinéma ». Ce que l’un des ingénieurs de l’équipe londonienne résume ainsi :

« Lorsque nous avons commencé le programme, nous avons fait des recherches qui ont montré que 80 % des personnes interrogées souhaitaient utiliser une paire de casques Bluetooth pour regarder un film. »

Le casque Sonos Ace, en deux coloris. SONOS

Pour retrouver une qualité similaire à une séance de cinéma à la maison via le casque – mais en solo, deux appareils ne pouvant être connectés en même temps –, Sonos s’appuie sur la comptabilité de son casque avec ses barres de son maison – dans un premier temps l’Arc, puis la Beam Gen 2, la Beam et la Ray.

Le principe ? Le casque récupère le contenu audio spatial multicanal d’un film, jeu vidéo ou autre diffusion sportive grâce au logiciel inclus dans la barre et le traite pour que l’utilisateur retrouve la même sensation immersive. Notamment cette expérience Dolby Atmos de pointe, avec ici un très bluffant suivi dynamique de la tête. Car oui, il sera possible de se pencher pour saisir ses pop-corn sans perdre une once de suspense. A condition évidemment d’être équipé Sonos de la tête aux pieds. Et c’est peut-être là que le bât blesse. Ou pas.

◗ Le Sonos Ace sera disponible dès le 5 juin 2024, au prix de 499 euros.

Par Corinne Bouchouchi

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