Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Jean Leray (1906-1998)

[note biographique]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 89

ÉLOGE

Jean Leray (1906-1998)

par Jean Mawhin Membre de la Classe

Notre confrère Jean Leray est décédé à La Baule, le 10 novembre 1998, dans cette Bretagne qui l'avait vu naître et dans laquelle il s'était retiré il y a quelques années. Il avait quatre-vingt-douze ans depuis trois jours. Élu le 8 décembre 1962, il était le plus ancien membre associé de notre Classe. Avec lui disparaît l'un des mathématiciens les plus éminents de ce siècle, un des rares déjà entrés dans l'histoire. Son œuvre mathématique étonne par son originalité, sa profondeur et sa diversité.

Né à Chantenay, près de Nantes, le 7 novembre 1906, fils d'instituteurs, ancien élève de l'École Normale Supérieure et Agrégé de mathématiques en 1929, Leray soutient en 1933, à la Faculté des Sciences de Paris et sous la direction d'Henri Villat, une thèse de doctorat remarquée [1]. Il y aborde avec succès l'étude globale des équations intégrales non linéaires et des solu¬ tions stationnaires des équations de l'hydrodynamique. Il s'at¬ taque au problème des solutions non-stationnaires dans deux mémoires de 1934 [2,3]. Il y introduit des notions aujourd'hui fondamentales comme celle de solution faible, qu'il nomme tur¬ bulente, et dont il prouve l'existence. Il en déduit l'existence et l'unicité globale d'une solution régulière en dimension deux, et l'existence locale en dimension trois, l'existence globale reste ouverte. Soixante ans plus tard, son dernier article publié [42] résume la situation en termes lumineux : «L'étude théorique d'écoulements fluides à donnée initiale aboutit donc dans des cas très divers à une même conclusion : l'existence d'au moins une solution faible qui est régulière et unique près de l'instant ini¬ tial, et qui existe à toute période ultérieure. (...) Autrement dit,

89

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw