(1) Sur le donjon de bois au xne siècle, cf. C. Enlart, Manuel d'archéologie française, II, 2, 2e éd. revue et corrigée, Paris, 1932 [cité infra Enlart], p. 555 (donjon du Puiset (Eure-et-Loir), 557 (importance générale dans la première moitié du siècle) qui contredit la p. 563 (abandon définitif du type « dès les dernières années du xie siècle... ») ; S. Toy, A History of Fortification fro m 3000 B. C. to A. D. 1700, Melbourne, London, Toronto, 1955 [cité infra Toy], p. 68 (importance dans l'Angleterre d'Etienne de Blois, 1135-1154) ; P. Héliot, Sur les résidences princières bâties en France du Xe au XIIe siècle, Le Moyen Age, X, 1955, p. 27-61, 291-317 [cité infra Héliot, Résidences], p. 295 (vues générales) ; Id., Les châteaux- forts en France du Xe au XIIe siècle, Journal des savants, 1965, p. 483-514 [cité infra Héliot, Châteaux- forts], p. 498 (Ardres et Aumer- val, Pas-de-Calais), 501 (terminus vers le xnie siècle) ; Id., en collaboration avec P. Rousseau, L'âge des donjons d'Étampes et de Provins, Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1967, p. 289-308 [cité infra Héliot- Rousseau], p. 306, n. 3 (donjon de bois à Montereau-faut- Yonne, Seine-et-Marne, au moins jusqu'à la fin du xne siècle) ; Ph. Siguret, Cahiers percherons, n° X, 1959, p. 10 (première moitié du xne siècle) ; G. Fournier, Bulletin monumental, CXXII, 1964, p. 368-369 (usage général jusqu'à la fin du xne siècle).

(2) On ne saurait trop souligner ce fait. Le développement actuel de l'étude des mottes laisse quelque peu de côté le problème de l'origine des tours de bois. Enlart, p. 550, n. 1, avait insisté avec raison sur certains textes qui montrent l'appellation donjon comme appliquée à la motte, non à la tour qu'elle supporte ; il doit y avoir là un facteur chronologique utilisable. J. Vallery-Radot, Loches, 2e éd., Paris, 1954 [cité infra Vallery-Radot, Loches], p. 24, estime qu'avec l'architecture en dur, le « plan rectangulaire dérive des primitifs donjons de bois » ; il faudrait des fouilles. Il est bon de rappeler que la notion d'une origine romaine du type défensif du donjon — notion qui de A. de Caumont, Abécédaire ou Rudiment d'archéologie. Architecture civile et militaire, 3e éd., Caen, 1879 [cité infra Caumont], p. 392, est passée à Enlart, p. 550, et se retrouve dans Héliot, Châteaux-forts, p. 514 — ne possède aucune base archéologique ou littéraire. J'ai insisté sur ce point dans L'armée et le soldat à Rome de 107 à 50 avant notre ère, Paris, 1967, p. 109, n. 77 (absence de réduit dans le camp romain), 124, n. 179 (manque de caractère défensif du praetorium).

(3) Pour la France on songera à Arques (Seine-Maritime) (cf. R. Ritter, Châteaux, donjons et places fortes. L'architecture militaire française, Paris, 1953 [cité infra Ritter], p. 39 ; Toy, p. 80 ; Héliot, Résidences, p. 50), Caen (Calvados) (Héliot, Résidences, p. 48 ; M. de Boüard, Le château de Caen. Le donjon, Les Monuments historiques de la France, VIII, 1962, p. 1), Falaise (Calvados) (cf. Ritter, p. 39 ; Vallery-Radot, Loches, p. 25, 26 ; Héliot, Résidences, p. 49 ; L. Legoy, Essai sur l'architecture militaire au Moyen Age. Exploration archéologique de la France, Inventaires départementaux. Seine- et-Oise, Seine-et- Marne, Eure-et-Loir, Saint-Maur, 1963 [cité infra Legoy], p. 5, 8), Chambois (Orne) (cf. P. Deschamps, Congrès archéologique de France, CXI, 1953, p. 294 ; Héliot, Résidences, p. 312, n. 153 bis), Senlis (Oise) ^Id., Ibid., p. 44-45 ; J. Harmand, Bulletin monumental, CXVII, 1959, p. 262, n. 1), Grez-sur-Loing ? (Seine-et-Marne) (cf. Legoy, p. 35 ;, Nogent-le-Rotrou ? (Eure-et-Loir) (cf. Id., p. 5, mais aussi Ph. Siguret, Cahiers percherons, n° 2, 1957, p. 8-9, 13), Montrichard (Loir-et-Cher) (cf. J. Vallery- Radot, Beaugency, Congrès archéologique de France, XCIII, 1930, p. 335-351 [cité infra Vallery-Radot, Beaugency], p. 351 ; Id., Loches, p. 25, 26 ; Legoy, p. 8), l'état primitif de la tour Maubergeon à Poitiers (Vienne) (cf. Héliot, Résidences, p. 53-54).

Pour l'Angleterre on peut citer Douvres (Kent) (cf. Toy, p. 84 ; Héliot, Résidences, p. 55), Rochester (Kent) (cf. Toy, p. 82 ; Héliot, Résidences, p. 54), Newcastle (Northumberland) (cf. Toy, p. 84 ; A. Tuulse, Burgen des Abendlandes, Wien & München, 1958 [cité infra Tuulse], p. 39), Middleham (Yorkshire) (cf. Tuulse, p. 37), Norwich (Norfolk) (cf. Héliot, Résidences, p. 311, n. 153), Farnham Castle (Surrey) (cf. M. W. Thompson, Château- Gaillard. Studien zur mittelalterlichen Wehrbau und Siedlungsforschung. II : Kolloquium Büderich..., Köln & Graz, 1967 [cité infra, Château- Gaillard, II], p. 103 — plan carré).

Vues générales dans Toy, p. 80 (terres de la domination anglo-normande), 104 (époque terminale) ; Tuulse, p. 38-39 (xne siècle anglais) ; Legoy, p. 4, 44 (centre du bassin parisien) ; Ph. Chapu, dans Château- Gaillard. Études de castellologie européenne. I : Colloque des Andelys..., Caen, 1964 (cité infra Château- Gaillard, I), p. 49-50 (Berry) ; Héliot, ibid., p. 58 (âge du « donjon cubique » de 1080 à 1180) ; Héliot-Rousseau, p. 297-298 (Angleterre du xne siècle).

(4) Cf. Toy, p. 75-80.

(5) II ne paraît pas qu'au xie siècle le tracé circulaire ait été fréquemment utilisé par l'architecture militaire, même