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Gabriel Fournier, Le château dans la France médiévale

[compte-rendu]

Année 1979 137-2 pp. 183-185
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Gabriel Fournier, Le château dans la France médiévale. Paris, Éditions Aubier-Montaigne, 1978, 1 vol. 13,6 X 22,2, 397 p., 14 plans.

Voici cinq ans, Gabriel Fournier avait offert aux amateurs de châteaux médiévaux une passionnante publication de l'Armoriai de Guillaume Revel, où l'on découvre les antiques forteresses de l'Auvergne dans leur décor et leur cadre médiévaux (1). C'était amorcer déjà l'ouvrage dont il va être question dans ces lignes ; car l'auteur s'est donné pour but, dans cet ouvrage, de dépeindre l'ensemble des rapports, très complexes, qui ont existé entre le château et le milieu où il est né et s'est imposé, en somme, d'étudier la « sociologie » du château médiéval, comme l'exprime le sous-titre : Essai de sociologie monumentale. Le sujet, est-il nécessaire de le dire, était vierge de toute étude d'ensemble valable ; et c'est donc un véritable manuel de cours qu'a réalisé Gabriel Fournier, au grand plaisir du lecteur, qui, sans la concision et la pédagogie de l'auteur, aurait bien du mal à se retrouver dans l'extrême complexité du sujet.

L'ouvrage est formé de deux parties très distinctes : l'exposé lui-même, sur lequel nous allons revenir de suite, suivi d'un recueil de textes anciens traduits ou transposés, à la fois exemples illustratifs pour l'exposé et points de repère soigneusement sélectionnés pour le lecteur ou le chercheur. Il serait bien sûr illusoire de vouloir résumer ici l'exposé, tant il est riche, et l'on se contentera d'en noter les points essentiels. Trois grandes périodes ont été distinguées : le haut Moyen Age (ve-xe siècles), les trois premiers siècles de notre millénaire, enfin le Moyen Age tardif ; et, les méthodes de recherche comme les données étant fort distinctes pour ces trois périodes, l'auteur a adopté des plans assez différents dans ces grands chapitres.

Dans la première partie, le lecteur bénéficie, pour le haut Moyen Age, des fruits de recherches poussées qui ont eu lieu dans les dernières années, recherches auxquelles Gabriel Fournier a participé de manière importante. La fortification privée du haut Moyen Age n'a jamais été abordée dans les ouvrages classiques ; la présentation, sous une forme précise et bien structurée, des résultats les plus nouveaux, est donc d'un très grand intérêt, d'autant qu'elle attire l'attention sur bien des ouvrages méconnus ou négligés. Ainsi, ce n'est pas l'un des moindres attraits de cette partie que de rappeler la similitude des formes existant entre la fortification du haut Moyen Age et celle de l'Antiquité, ainsi que de mettre en évidence le nombre important de forteresses nées seulement au Moyen Age, alors qu'elles sont traditionnellement attribuées à des époques bien antérieures. Un autre apport, non des moindres également, est celui de l'étude consacrée aux relations entre fortifications et centres de peuplement, grands domaines ou paroisses en cours de formation.

(1) G. Fournier, Châteaux, villages et villes d'Auvergne au XVe siècle, d'après l'Armoriai de Guillaume Bevel, Genève, 1973 (Bibliothèque de la Société française d'archéologie, vol. 4).

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