Plan

Chargement...
Couverture collection

Actualités sur le château de Loches : Expertise dendrochronologique du «donjon» de Loches (Indre-et-Loire)

[article]

Année 1996 154-3 pp. 221-224
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 221

MÉLANGES

ACTUALITÉS SUR LE CHÂTEAU DE LOCHES

Dès 1991, un bref compte rendu d'intervention archéologique écrit par Marie-Pierre Feuillet dans Archéologie Médiévale annonçait, de façon presqu' anodine, une nouvelle datation, par la dendrochronologie, de la tour- maîtresse de Loches. Il aura fallu cinq ans pour que cette information fasse l'objet d'une véritable présentation, et il en faudra six pour qu'elle devienne une contribution scientifique à part entière, avec la publication d'un article de Christian Dormoy dans Archéologie Médiévale à paraître l'an prochain (1). Dans un colloque informel tenu au Centre d'Études supérieures du Moyen Age de Poitiers le 22 mars dernier, Christian Dormoy a bien voulu présenter ses résultats; Philippe Durand et Eliane Vergnolle ont, chacun pour leur spécialité, envisagé les répercussions ou les questions posées à la suite de cette découverte. Le Bulletin monumental se réjouit de publier, en avant- première, les textes de ces communications.

Cinq ans, c'est long : surtout lorsque l'on sait que cette analyse remet en cause la chronologie usuellement admise pour les « donjons romans », reculant aux années 1010-1030 le chantier d'une tour-maîtresse à avant-corps, bâtie en moyen appareil régulier. Mieux : c'est aussi la datation des églises du début du XIe siècle qui pourrait être remise en cause, ou au moins revue en fonction de Loches.

En quoi ces découvertes conduisent-elles à une révision ? D'abord au plan des programmes constructifs : alors que Langeais et Ivry-la-Bataille, comme d'ailleurs Doué-la-Fontaine, sont des bâtiments à deux niveaux, Loches fournit le premier exemple bien daté d'édifice d'apparat féodal prenant une forme de tour, c'est-à-dire où la hauteur l'emporte sur les dimensions horizontales (2). Mieux, les datations phasées, niveau par niveau, proposées par Christian Dormoy permettent de comprendre l'évolution verticale de la bâtisse sur une vingtaine d'années suggérant ( et expliquant) les changements de programme déjà décelés par Pierre Héliot et Marcel Deyres (3).

Philippe Durand fournit ici les pistes, ô combien riches, ouvertes par cette datation pour les tours maîtresses romanes. Une révision qui n'est certes pas facile : car elle remet en cause bien des idées reçues (4).

Mais les découvertes lochoises remettent aussi en cause toutes les idées acquises en matière d'appareil cons- tructif : c'est pourquoi la contribution d' Eliane Vergnolle est intéressante dans la problématique actuelle. La tour maîtresse de Loches présenterait, dans les années 1010-1030, un appareil régulier remarquablement mis en œuvre ; alors, serait-ce le premier édifice français « bien bâti » du millénaire, avant les monuments religieux ?

Christian Dormoy nous dit ici, en avant première, que cette datation est scientifiquement avérée. Alors, ayons le courage de revoir notre échelle de valeurs; mais il faut, rapidement, que la tour maîtresse fasse l'objet d'une monographie reprenant toutes les études antérieures, basée sur une étude archéologique en élévation. Une

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw