Le Casteih' m u Grecu en Corse. — La recherche sur l'occupation du sol et l'archéologie de la Corse progresse à pas de géants ; un récent article de Daniel Lstria, dans le Bulletin Monumental, en fournit la preuve. Roland Chessa apporte, dans la dernière livraison dWnïiéologie de midi médiéval, une vision sur un site fortifié du sud de la Corse, daté par les textes des environs de 1239.

À cette époque, Giovanni Stregia, notable génois, officier châtelain de Bonifacio, avait acquis un nombre important de zones à vocation agricole ; le site de Caslellu di u Grecu (commune de Sartène) devait former le chef-lieu d'un domaine agraire — l'auteur n'hésite pas à parler de colonie agraire.

Les restes en sont aujourd'hui à fleur de sol. Cependant, l'auteur a pu dresser le plan d'une fortification comprenant une tour-maîtresse rectangulaire, une chapelle, une citerne, et des vestiges de murs d'enceinte. Si ces restes n'ont un intérêt architectural qu'assez limité, la collecte des céramiques, sur le site, a permis à l'auteur de montrer l'utilisation de produits locaux, comme d'importations venant d'Italie, mais aussi du Maghreb et d'Espagne. — Roland Chessa, « Ij> Castellu di u Gnru. Une fortification privée génoise du Xlir siècle en Corse du Sud », Archéologie du Midi Médiéval, t. 18, 2000, p. 69-81.

Jean Mesqui