Israël
Césarée. Le château et l'enceinte urbaine.
Sous la direction de Nicolas Faucherre, professeur à l'université de Nantes, une mission financée par le Ministère des
Affaires Étrangères, et soutenue par le Centre de Recherches Français à Jérusalem, a été menée en septembre 2007 avec Bruno Merlin, Jean Mesqui et Eyal Tamir afin de poursuivre l'étude de l'enceinte et du château médiévaux de Césarée maritime, ville morte assise sur la côte israélienne entre Tel Aviv et Haïfa, dont un aperçu a été donné dans le Bulletin monumental, 2006, t. 164-1, p. 83-94.
Le château
Le château était sans doute la partie la plus mal connue de l'ensemble urbain ; la mission 2007 a permis de cerner le caractère tout à fait remarquable de cet élément. Démantelé dès 1265 après le siège du sultan Beybars, le château est demeuré dans un état de ruine jusqu'au dernier quart du XIXe siècle ; la réoccupation du site par des populations bosniaques déplacées a entraîné la construction d'un ensemble de maisons sur les anciennes ruines, en plusieurs phases, la plus récente conduisant à l'édification d'entrepôts le long du quai intérieur du port. Tout récemment, la fondation Edouard-Benjamin de Rotschild a réaménagé les anciens bâtiments bosniaques, utilisés comme café jusqu'aux années 2000, pour transformer l'ancienne tour maîtresse en un centre d'accueil touristique.
Fig. 1 - Césarée, plan du château et de ses abords (relevé N. Faucherre, B. Merlin et J. Mesqui). 1. pré-islamique ; 2. byzantin ; 3. islamique ancien ; 4. première phase franque ; 5. deuxième phase franque ; 6. parties disparues ; 7. troisième phase franque.