Couverture fascicule

Roselyne Bussière avec la collab. de Julien Delannoy, Conflans-Sainte-Honorine, terre de confluences. Paris, APPIF, 2005, 128 p. (Images du Patrimoine, 233)

[compte-rendu]

Année 2007 165-4 p. 410
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Roselyne BUSSIÈRE avec la collab. de Julien DELANNOY, Conflans-Sainte-Honorine, terre de confluences, Paris, APPIF, 2005, 30 cm, 128 p., nbr. fig. en n. et bl. et en coul., cartes, index des personnes. - ISBN : 2-905913-45-2, 28 €.

(Images du Patrimoine, 233)

Les cahiers de Y Inventaire du Patrimoine sont, à chaque fois, l'occasion de découvrir des horizons peu connus ; Conflans fait certainement partie de ceux-là, même si la petite cité est, pour certains, synonyme de péniches et de batellerie. R. Bussière nous invite à la découverte, en commençant par la tour Montjoie qui, sur son éperon, surveille encore le confluent. Il s'agit d'une des plus anciennes tours régionales, et l'une des plus belles aussi - la remise en valeur récente permet de découvrir sa belle architecture de la fin du XI' siècle. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir toutes les autres richesses de la ville de confluent : l'église Saint-Maclou, gothique tardive, où l'on a la surprise de trouver une superbe collection de bannières de procession de la fin du XIX' siècle et du début du XX', dont certaines, totalement Art Nouveau, font curieusement déplacées par rapport au contexte. Le prieuré Sainte- Honorine, avec ses restes gothiques, est devenu le château Gévelot à la fin du XIX' siècle - superbe ensemble mêlant tous les genres « néo », mais surtout le « néo-Renaissance », dont les serres métalliques ne sont pas le moindre des attraits, sans compter les magni- fiques architectures intérieures.

Bien sûr, la batellerie ne peut être qu'au

centre d'un tel ouvrage, avec au premier chef le

musée ; mais, à côté, ce sont l'atelier des

Bleues, la bourse d'affrètement de 1958, qui

viennent rappeler le passé et le présent de ce

centre de la vie marinière. Puis ce sont les

innombrables maisons et villégiatures ; et, à

feuilleter ce cahier, on s'étonne toujours d'être

aussi inattentit lorsqu'on traverse en passant

ces petites villes de banlieue, tant l'architecture

des XIX' et XX' siècles y est attachante.

L'auteur n'oublie pas les ponts — je ne suis pas sûr, en tant qu'ingénieur, de les apprécier encore à leur juste valeur, tant les ingénieurs de 1947 parvinrent à les rendre sans âme - mais sans doute manquent-ils encore un peu de patine.

La palme revient sans doute à l'usine des Lignes Télégraphiques et Téléphoniques, commencée en 1921, qui est un superbe ensemble industriel où l'on trouvait bien sûr les ateliers d'une belle architecture de brique et béton, mais aussi un cercle féminin, transformé aujourd'hui en maison de retraite, qui surpasse largement la maison du directeur...

Et l'on termine avec la chapelle Saint-Jean- Marie-Vianney de Chennevières, de 1938 - ici encore, l'on hésite entre apprécier ou rejeter, et pourtant, l'atmosphère de ces années est encore toute empreinte dans cette architecture et son décor.

Jean Mesqui