Couverture fascicule

André Mathys (éd.), La voie romaine Bavay-Tongres. 145 km d’héritage.

[compte-rendu]

Année 2009 167-4 p. 404
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André MATHYS (éd.), La voie romaine Bavay-Tongres. 145 km d’héritage.

Photographies de Guy Focant, Namur-Liège, Ministère de la Région Wallonne, 2007, porto-folio 24,5x34,5 cm, 60 pl. en n. et b. -ISBN : 2-87401-201-7, 40 €.

En 2007 s’est tenue à Liège, sous l’égide de la Commission Royale des monuments, sites et fouilles de la Région wallonne, une exposition consacrée à la voie romaine qui relie Bavay (Nord) à Tongres, en Belgique. Il s’agit d’une voie d’un peu moins de cent cinquante kilomètres, construite vers l’an 20 avant notre ère sur l’axe allant de Boulogne-sur-mer à Cologne, jalonnée de monuments et de sites archéologiques qui constituent autant de témoignages de son rôle dans l’aménagement du territoire. Comme beaucoup de voies romaines, celle-ci a beaucoup vécu, et plusieurs de ses segments sont encore en usage dans des voies qui supportent aujourd’hui le trafic automobile ; d’autres ne sont plus que des chemins ruraux, voire des sentiers, mais nulle part on ne la perd. On peut saluer cette initiative peu courante, le patrimoine viaire étant si rarement mis en valeur pour être, trop souvent, considéré comme purement utilitaire. Pour commémorer la tenue de cette exposition, la Région wallonne a publié les soixante photographies, oeuvre de l’artiste Guy Focant, qui constituaient sans doute le fil conducteur de la présentation. Il est peu de dire que ces oeuvres sont un hommage touchant à cet axe bi-millénaire, car elles le mettent en scène dans son environnement quotidien, avec humour et, osera-t-on le dire ? avec affection et tendresse. Ce sont soixante instants de vie d’une vieille route avec son environnement, comme soixante clins d’oeil qu’elle nous enverrait pour nous dire que, finalement, elle aime bien cette humanité qui l’a jalonnée d’objets parfois hétéroclites qui sont autant de témoins de la vie de l’homme. Pleins de poésie, ce qui parfois est une gageure lorsque la voie devient bretelle d’échangeur, de mélancolie lorsqu’elle jouxte quelque friche industrielle, pleins de sourires pour ces hommes et ces femmes qui adressent un signe au piéton, voire de rires lorsqu’ils mettent en scène les invraisemblables avatars de la signalisation routière, ces clichés laissent planer, quand on ferme la boîte magique qui les contient, les subtiles fragrances de ce bon temps qui passe… Jean Mesqui