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Entretien

Côte d'Ivoire: dans le quartier d’Anoumabo, «la lumière du groupe Magic System permet aussi de croire en soi»

Notre dossier soir nous emmène à Abidjan où se tient le FEMUA, le festival des musiques urbaines d’Anoumabo. Anoumabo c’est le quartier où ont grandi les membres du groupe Magic System, fondateurs de l’évènement. Un festival qui accueille depuis 16 éditions des stars de toute la planète et qui a aussi la volonté de développer, de construire, de former les nouvelles générations.

Asalfo (au centre, en costume), le leader du groupe de musique ivoirien Magic System, en visite dans son quartier d'Anoumabo.
Asalfo (au centre, en costume), le leader du groupe de musique ivoirien Magic System, en visite dans son quartier d'Anoumabo. © Guillaume Thibault/RFI
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De notre envoyé spécial à Abidjan,

Anoumabo, c’est le quartier où ont grandi les membres du groupe Magic System, fondateurs du festival FEMUA. Abdoul Kaboré est une figure d’Anoumabo, en Côte d'Ivoire. Un enfant du quartier qui a grandi avec les « magiciens de Magic system », qui a développé des compétences grâce à l’apport du Festival des musiques urbaines (Femua). Aujourd’hui, il dirige les associations de jeunesse, particulièrement le club de football qui organise chaque année la Coupe d’Afrique des nations d’Anoumabo. Entretien en plein Femua 2024.

Le festival FEMUA qui accueille depuis 16 éditions des stars de toute la planète, a aussi la volonté de développer, de construire, de former les nouvelles générations.

RFI : Abdoul Kaboré, que représente pour vous le fait d'être d’Anoumabo, le quartier où se déroule le Femua ?

Abdoul Kaboré : Je suis fier d’être d’Anoumabo parce que la lumière du groupe Magic System me permet aussi de croire en moi, de mettre mon potentiel à la disposition de mes frères et des jeunes pour que l’on essaye de créer des magiciens dans tous les domaines. Maintenant chacun essaye de l’exploiter de façon positive pour pouvoir développer ce qu’il fait, ses activités, pour que cela puisse faire de lui un homme qui est utile pour la société.

Avez-vous quelques exemples de réussite ?

À Anoumabo, il y en a beaucoup : dans le football, dans la musique, dans les affaires. Il y a beaucoup de jeunes qui sont devenus opérateurs économiques et qui sont fiers, car, hier, ils étaient assis, ils n’avaient pas ce courage, cette motivation. Mais aujourd’hui, quand tu arrives à Anoumabo, quand tu entres au QG, quand tu vois la photo des quatre magiciens de Magic System sur le mur, c’est une photo qui envoie un message : il faut travailler ! Des gens sont aujourd’hui des chefs d’entreprises, des leaders, des chefs de famille et cela fait plaisir. Aujourd’hui, on a Fior 2 Bior qui est une fierté musicale, dans le football on a Bazoumana Touré qui joue en Suède, on a Mohamed Zoungrana. Toutes ces personnes sont des enfants qui ont commencé à croire qu’ils pouvaient être comme nos grands frères. Il faut être sérieux, croire en ce que tu fais et tu obtiens des résultats.

À Anoumabo, on a aussi le sentiment que l’éducation et le respect sont à la base de tout.

L’éducation, c’est la base. Il faut aider et aider dans le bon sens, c’est-à-dire construire des écoles, aider les jeunes, être des modèles pour toutes ces générations. Aujourd’hui, c’est toute l’Afrique qui prend Magic System comme un modèle de réussite. Tout cela nous rend fiers, car Asalfo est devenu l’ambassadeur, le père de la jeunesse d'Anoumabo, et son exemple ne s’explique pas, il se vit.

02:08

Abdoul Kaboré, dit Barési : « L'éducation c'est la base » (un entretien aussi à écouter)

Guillaume Thibault

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