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Sorties cinéma«Paradis Paris», «La fleur de buriti»: quels films aller voir cette semaine?

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«Paradis Paris»

Monica Bellucci, la diva ressuscitée.

C’est en soi le principe du film à sketches ou plus communément du film choral. Mais la structure à l’œuvre dans cet inégal «Paradis Paris» est aussi celle du feuilleton, voire du soap quotidien. On suit en l’occurrence deux ou trois personnages durant quinze ou vingt minutes, puis on passe à d’autres, pour mieux y revenir plus tard. D’où cet entrecroisement d’arcs narratifs, qui pourrait s’étendre à l’infini, et qui gravite ici plus ou moins autour du thème de la mort.

Une diva de l’opéra déclarée morte qui se réveille parfaitement en vie à la morgue. Une adolescente renfermée enlevée par un dangereux psychopathe. Ou un comédien célèbre bouleversé parce que son fils a été victime d’un grave accident. Autour de chaque récit – il y en a d’autres – se greffent alors d’autres thèmes, d’autres sous-histoires, pendant que l’ensemble forme un grand tout à l’intérieur duquel tout est constamment lié au reste, même très indirectement.

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Il y a un aspect ludique dans la manière dont Marjane Satrapi saute ici d’un arc à l’autre, d’une boucle à la suivante, d’un destin individuel à une vision collective. Oui, mais cela n’est pas suffisant. Ou plutôt trop survolé pour que l’ensemble forme un film solide. Cela tiendrait la route dans un album, dans le registre de la bande dessinée qui est celui où l’autrice est le plus à l’aise, mais ici, cela laisse un arrière-goût d’inachevé.

Comme des rushes qui se seraient retrouvés accolés par la grâce ou le hasard du montage sans qu’on sache quelles intentions en étaient à la base. D’où un film filandreux, avec quelques jolis moments, de bons comédiens (Dussollier, Alex Lutz, pour ne citer qu’eux) mais surtout une forte inadéquation entre les enjeux posés, plutôt sérieux, et le traitement superficiel qui leur est réservé.

Note: **

•= détestable, °= à vos risques et périls, *= bien, **= intéressant, ***= excellent, ****= chef-d’œuvre

«La Fleur de Buriti»

Les Krahô.

Dépaysement total pour ce premier film de João Salaviza et Renée Nader Messora qui nous plonge au cœur d’un peuple indigène de la forêt brésilienne, les Krahô. Rites ancestraux, goût du combat, amour de la nature, chants tribaux, luttes pour préserver leurs terres, le film adopte par ailleurs la narration d’une fresque qui viendrait explorer différentes strates temporelles.

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Sommes-nous dans un documentaire, une fable poétique, ou au contraire un plaidoyer politique contre le gouvernement de Jair Bolsonaro? Un peu des trois à la fois. D’où un sentiment de déroute face à un métrage pour lequel on ne dispose pas forcément des bonnes grilles de lecture. Si l’aspect ethnologique du projet prédomine, son éclatement narratif nous laisse un peu sur le bord de la route. Aucun doute sur les intentions à l’œuvre, la dénonciation des génocides contre les peuples forestiers du Brésil, mais la manière demeure quand même terriblement austère.

Note: *

•= détestable, °= à vos risques et périls, *= bien, **= intéressant, ***= excellent, ****= chef-d’œuvre

«Gloria!»

Une image de «Gloria!».

Signé Margherita Vicario, ce drame musical sans saveur dans lequel ne manque pas un bouton de guêtre pour bien signifier la reconstitution était le vrai faux pas de la compétition à la Berlinale cette année. Un film laborieux qui se veut intéressant en transposant la pop (ou plutôt la découverte de la musique pop) au XVIIIe siècle à Venise. Hélas, tout ici va de travers. La réalisation comme les interprètes. On ne sait trop ce qu’a voulu montrer la cinéaste, ni à quoi correspond ce film dans le cinéma actuel. Il marque les débuts derrière la caméra de l’actrice et chanteuse Margherita Vicario. On espère qu’elle en restera là.

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Note: °

•= détestable, °= à vos risques et périls, *= bien, **= intéressant, ***= excellent, ****= chef-d’œuvre