Le constat semble sans appel. Greenpeace et l’Université de Zurich ont publié une étude qui dénonce les investissements des banques et autres gestionnaires de fonds. Car les politiques de placement des géants de l’investissement ne tiendraient guère compte des enjeux environnementaux.
Pour un peu, on dirait que le greenwashing est présent à tous les étages. Ce serait même le grand écart entre les promesses et les actions des groupes financiers en matière d’enjeu planétaire. Le réchauffement global ne les intéresserait guère.
La réalité est certainement plus nuancée. De Swiss Life à UBS ou Lombard Odier, les gérants de fonds investissent pour le compte de leurs clients. Et ces derniers sont souvent des caisses de pension, donc vos fonds de prévoyance. C’est aussi à eux de mettre le climat en haut de l’agenda. Car ils pèsent des centaines de milliards.
Mais en discutant avec les financiers, il apparaît assez clairement que les caisses de pension ont une guerre de retard. S’appuyant sur un comité de gestion interne, elles demeurent assez frileuses en termes d’investissement responsable. C’est bien dommage, car cela pourrait pousser les banques à en faire davantage.
Cela est d’autant plus vrai que les spécialistes bancaires actifs dans le développement durable sont souvent de vrais passionnés. C’est d’ailleurs l’Université de Zurich qui le met en avant.
Il est même étonnant de lire dans le rapport que les engagements pris par les banques et les gestionnaires de fonds ne seraient qu’un vœu pieux. Que la pratique en lien avec l’engagement environnemental serait en contradiction avec les promesses faites. Car les établissements financiers ont souvent des objectifs clairs en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
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Éditorial – Greenpeace et la politique du pire
L’ONG s’en prend frontalement aux investissements des gestionnaires de fonds.