Voilà, nous y sommes. Déjà! La température mondiale a flirté en 2023 avec le seuil de 1,5 degré de plus, l’objectif limite de réchauffement climatique fixé par l’Accord de Paris, il y a deux ans.
2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée selon le programme européen Copernicus. Et 2024 s’annonce du même tonneau. Ah bon? Impossible vu le temps à Genève au mois de juin! Que de la pluie, des orages et un ciel gris qui plombent le moral. Sans parler des inondations en Valais ou de la coulée de boue à Collonges-sous-Salève.
Je sais, je confonds météo et climat. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Tenez, en se rendant à l’Organisation météorologique mondiale (OMM), à Genève, on apprenait que, malgré le beau temps du jour, l’amélioration ne pointerait son nez qu’à la mi-juillet. Bon, on peut patienter un peu pour vivre un beau et bel été. Mais après?
Après, ça se gâte. Et je commence à m’inquiéter pour mes enfants. Je prie El Niño et El Nina pour qu’ils nous apportent chaleur douce et rafraîchissement cette année et les suivantes. À l’OMM, on prédit, calculateurs à l’appui, des épisodes météorologiques plus intenses, plus extrêmes et plus fréquents. C’est déjà le cas.
Mais en 2050… Il y a bien des régions du globe qui deviendront invivables. Et l’Europe se réchauffera plus que le reste du monde. De plus, la croissance pourrait s’effondrer. Mais à l’OMM, on reste optimiste: on est prévenu, on sait ce qu’il nous reste à faire. Réduire nos émissions de CO2.
Moi, je ne prends presque plus l’avion, j’évite d’envoyer des e-mails avec pièce jointe et je consomme moins. En pensant à nos enfants. Mais je ne suis pas sûr que cela suffise. J’espère que les générations suivantes feront mieux et pourront encore dire: «Quel sale temps!»
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Éditorial – Quel sale temps, mes enfants!
Météo pourrie en juin, réchauffement climatique qui s’accélère malgré de premières actions de réduction des émissions de CO2 bien insuffisantes. Qu’en sera-t-il pour nos enfants en 2050?