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IngérenceHong Kong met en garde Washington

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La cheffe de l'Exécutif hongkongais Carrie Lam a mis en garde mardi Washington contre toute ingérence dans sa gestion de la crise qui ébranle l'ex-colonie britannique. Des manifestants pro-démocratie ont exhorté les États-Unis à accroître la pression sur Pékin.

Carrie Lam a affirmé mardi lors d'une conférence de presse que tout changement dans ses relations économiques avec Washington menacerait leurs «intérêts mutuels». «Il est extrêmement inapproprié pour un pays de s'ingérer dans les affaires de Hong Kong», a-t-elle déclaré aux journalistes.

«J'espère que plus personne à Hong Kong ne se mobilisera pour demander aux États-Unis d'adopter une telle loi.» Dimanche, une foule compacte s'est rassemblée devant le consulat des États-Unis à Hong Kong afin d'appeler le Congrès américain à adopter un projet de loi exprimant son soutien au mouvement pro-démocratie.

Un tel texte pourrait porter atteinte aux relations commerciales privilégiées entre Hong Kong et les États-Unis, en imposant aux autorités hongkongaises des contrôles pour vérifier si elles respectent la loi fondamentale et les libertés uniques de cette région du Sud de la Chine.

Pragmatisme de l'administration Trump

Des membres de la classe politique américaine, démocrates comme républicains, ont exprimé leur soutien aux manifestants. En plein conflit commercial avec les autorités chinoises, l'administration Trump a, elle, adopté une position plus pragmatique. Donald Trump a ainsi appelé à une résolution pacifique de la crise politique tout en rappelant qu'il revenait à la Chine de gérer ce conflit.

Washington a rejeté les allégations de Pékin selon lesquelles les États-Unis soutiennent les manifestants. De son côté, la Chine a fourni peu de preuves à ce sujet, à l'exception de déclarations de soutien de personnalités politiques américaines.

Appel à l'Allemagne

De son côté, le militant hongkongais Joshua Wong a appelé lundi soir à son arrivée à Berlin à un soutien accru au mouvement pour la démocratie dans l'ex-colonie britannique. «J'espère que les gens du monde entier soutiennent les Hongkongais qui se battent pour la liberté et des élections libres», a-t-il déclaré au quotidien «Bild». Comparant Hong Kong à «Berlin-Est pendant la guerre froide», le militant de 22 ans a lancé un appel aux «Allemands [qui] se sont battus pour la liberté, en particulier à Berlin».

Après avoir atterri à l'aéroport de Tegel, Joshua Wong était l'invité d'honneur d'une soirée organisée par le quotidien populaire dans le bâtiment du Bundestag. Il s'y est notamment entretenu avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas. Visage du «Mouvement des parapluies» en 2014 à Hong Kong, Joshua Wong avait été arrêté fin août en même temps que plusieurs autres figures de la contestation hongkongaise. Inculpé pour «incitation à prendre part à un rassemblement interdit», il avait été rapidement libéré sous caution.

Dimanche, Joshua Wong a annoncé avoir été arrêté à l'aéroport de Hong Kong à son retour de Taïwan, pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution. Les manifestations pro-démocratie ont débuté en juin pour rejeter un projet de loi controversé sur les extraditions vers la Chine. L'annonce surprise la semaine dernière, par Carrie Lam, du retrait définitif de ce projet ne semble pas avoir apaisé la colère des manifestants.

ats