Classement 2023
96/ 180
Score : 57,86
Indicateur politique
124
47.76
Indicateur économique
148
35.13
Indicateur législatif
68
67.61
Indicateur social
77
68.37
Indicateur sécuritaire
93
70.45
Classement 2022
103/ 180
Score : 56,41
Indicateur politique
113
50.55
Indicateur économique
154
29.39
Indicateur législatif
75
68.77
Indicateur social
98
66.60
Indicateur sécuritaire
90
66.75

En Albanie, l’indépendance éditoriale des médias est menacée par une réglementation partisane. Les journalistes sont victimes du crime organisé et, parfois, de violences policières, encouragées par les manquements de l’État à assurer leur protection. 

Paysage médiatique

Les médias albanais les plus influents sont aux mains d’une poignée d’entreprises liées au monde politique, tout en évoluant dans des secteurs strictement réglementés comme la construction. Alors qu’il existe des centaines de médias en ligne dans le pays, seule une minorité repose sur un modèle économique durable et un financement transparent. Parmi les principaux médias, on trouve RTSH, Top Channel, Klan et RTV Ora.

Contexte politique

Les journalistes subissent des pressions politiques qui, en 2021, ont été exacerbées par la volonté de contrôler l’information durant les élections parlementaires et la pandémie. La classe politique menace l’indépendance des rédactions à travers les instances de régulation des médias, fortement politisées, et la nomination des responsables de médias publics. Alors que les journalistes critiques essuient régulièrement des attaques visant à les discréditer, il leur est difficile d’accéder aux informations d’ordre public, dont l’accès risque d’être encore plus restreint par la récente centralisation de la communication gouvernementale.

Cadre légal

Bien que la Constitution de l’Albanie et ses engagements juridiques internationaux garantissent la liberté de la presse, la protection de la confidentialité des sources reste insuffisante. En 2022, le Parlement albanais a retiré le “paquet anti-diffamation” du calendrier des sessions plénières. Le projet de loi aurait donné des pouvoirs disproportionnés à l’État sur les contenus des médias en ligne et renforcé l’autocensure. Sur décision controversée d'un procureur, les médias se sont vu interdire la couverture des répercussions d'une cyber-attaque de 2022 visant les institutions de l'État.

Contexte économique

Une importante partie du marché des médias albanais est concentrée dans les mains de quatre ou cinq entreprises. Le financement public représente une grande part des revenus des médias, mais sa distribution opaque et discriminatoire soulève des soupçons de trafic d’influence.

Contexte socioculturel

Les professionnels des médias enquêtant sur le crime et la corruption sont particulièrement visés par des menaces. Les femmes journalistes, qui constituent la majorité de la profession, sont confrontées au harcèlement en ligne et parfois à des cas de discrimination de genre au sein des rédactions, dont il convient pourtant de saluer les progrès en la matière. L’autocensure est courante, mais en dépit de cette menace, des médias ont créé une plateforme pour une autorégulation éthique, une première en Albanie.

Sécurité

Des reporters couvrant des manifestations et des opérations menées par les forces de l’ordre sont parfois victimes de violences policières. Mais le crime organisé représente une des plus grandes menaces pour l’intégrité physique des journalistes. Bien que la police se soit récemment mobilisée pour poursuivre les attaques envers des journalistes, l’impunité des crimes commis contre eux, associée aux tentatives politiques de les discréditer, génère un climat susceptible d’encourager de nouvelles agressions contre des professionnels des médias. En mars 2023, l’attaque sans précédent contre le bâtiment de TopChanel à coup de tirs d’armes automatiques a causé la mort d’un agent de sécurité du média.

Exactions en temps réel en Albanie

Baromètre
Tués depuis le 1er janvier 2024
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
0
Détenus à ce jour
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
0