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L’architecte Riken Yamamoto remporte le prix Pritzker 2024

Agé de 78 ans, le Japonais est l’auteur, principalement en Asie, d’une œuvre prolifique, peu spectaculaire, où s’imbriquent intérieur et extérieur, espace public et espace privé.

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Publié le 05 mars 2024 à 15h08, modifié le 06 mars 2024 à 13h13

Temps de Lecture 3 min.

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L’architecte japonais Riken Yamamoto.

Si l’annonce du prix Pritzker, récompense suprême dans le domaine de l’architecture, que l’on compare volontiers au Nobel, est toujours une surprise, il arrive qu’on l’ait un peu anticipée. Des listes de noms circulent, dont certains reviennent chaque année, qui finissent parfois par être tirés du chapeau… Celui de Riken Yamamoto n’en faisait pas partie.

Le lauréat de l’année 2024, annoncé mardi 5 mars, se range dans la catégorie de ceux que l’on n’a pas vus venir. Japonais, comme huit de ses prédécesseurs, ce fils d’un ingénieur et d’une pharmacienne est né à Pékin en avril 1945. Il est l’auteur d’une œuvre prolifique et variée mais peu spectaculaire, sous-tendue par la question de l’hospitalité. Il a construit, principalement en Asie (en Chine, au Japon, en Corée du Sud), des cliniques, des universités, des équipements aéroportuaires, des casernes de pompiers, mais aussi des maisons individuelles et de nombreux projets de logements collectifs, privés comme sociaux.

La qualité visuelle de ses bâtiments, il le revendique, est soumise à une exigence supérieure, une démarche d’inspiration anthropologique, qui nourrit une approche critique de l’espace, une propension à le démembrer, à l’étirer dans tous les sens, et un désir, dans le domaine du logement en particulier, de reconfigurer les typologies.

Le complexe Jian Wai Soho, à Pékin (2004), en Chine.

Une étude sur les mutations démographiques du Japon, qui montrait que le nombre moyen de personnes par foyer est passé de quatre à deux entre 1960 et 2011, tandis que le taux de vieillissement bondissait de 10 % à 23 %, l’aura ainsi conduit à disqualifier ce principe jadis conçu comme intangible d’« une maison pour une famille », et à imaginer pour l’habitat une organisation toute différente : des agrégats de petites unités connectées les unes aux autres par des passerelles, des socles ou des jardins, autant d’espaces semi-publics où divers services (laverie, salle de gym…) sont proposés aux habitants.

Echo à l’architecture vernaculaire

Le projet Pangyo Housing (2010), à Seongnam, en est la déclinaison sud-coréenne, qui relie entre eux neuf agrégats de petites maisons verticales, de trois niveaux chacune. Celui du milieu, en verre transparent, ouvre sur un système de passerelles qui serpentent entre les blocs, où les terrasses privatives se fondent harmonieusement dans un espace public végétalisé…

« J’aime bien considérer la maison par rapport à l’ensemble, comme si elle existait dans un village. Je trouve ça très important qu’il y ait des relations », confiait l’architecte, en 1999, au journaliste François Chaslin, dont l’émission « Métropolitains », sur France Culture, faisait écho à l’exposition que l’Institut français d’architecture, à Paris, lui consacrait cette année-là.

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