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Quatre séries à voir (ou pas) : « My Lady Jane » « La Chronique des Bridgerton », « SupraCell », « La Terre des femmes »

Chaque mardi, « La Matinale » propose une sélection de séries à (re)découvrir sur petit écran. Aujourd’hui, l’Angleterre est à l’honneur.

Par  et

Publié le 25 juin 2024 à 00h30, modifié le 25 juillet 2024 à 10h16

Temps de Lecture 4 min.

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LA LISTE DE LA MATINALE

Emily Bader, Robyn Betteridge, Isabelle Brownson et Anna Chancellor (de gauche à droite) dans « My Lady Jane ».

Malgré le Brexit, Londres reste une destination enviable, en tout cas sur les plates-formes de streaming. Sur les quatre séries de la semaine, trois proposent de visiter les abords de Buckingham Palace, les quartiers au sud de la Tamise ou la Tour de Londres. Pour ceux qui frisent l’indigestion d’anglophilie, il reste les vignobles catalans, à arpenter en compagnie d’Eva Longoria et de Carmen Maura.

« La Chronique des Bridgerton » : le coma diabétique menace

Tête de gondole des fictions inclusives qui revisitent l’histoire, La Chronique des Bridgerton a dévoilé, le 14 juin, sur Netflix, les quatre derniers épisodes de sa troisième saison, essentiellement centrée sur la romance entre Penelope, la jeune fille timide qui est aussi l’autrice de la chronique mondaine tenant en haleine l’aristocratie locale, et le fringant Colin Bridgerton. Si l’on met de côté un intermède masturbatoire très « hot » dans une calèche, cette seconde partie ne réserve pas d’autre rebondissement que la résolution de quelques malentendus et pose des jalons pour la suite, puisqu’une quatrième saison est d’ores et déjà prévue.

Or, le couple Colin-Penelope a beau trancher par sa fraîcheur (le charisme de Nicola Coughlan y est pour beaucoup), cette pauvreté dramaturgique a, au fil des saisons, terriblement affaibli les ambitions politiques de la série. Faute d’antagonistes, de péripéties, de dangers et de vils sentiments, Bridgerton reste plus que jamais figée dans un grand medley de complots amoureux, de bals où se joue le destin des personnages et de confidences à l’heure du thé. Dans ce monde choucrouté et surmaquillé, où l’on se dispute pour une assiette de macarons, la vie n’a pour but que de trouver un époux, et le seul méchant de l’histoire reste au bout du compte le patriarcat. A privilégier la représentation au détriment du récit, Bridgerton finit par produire l’impensable : de l’ennui. Au. F.

Série créée par Shonda Rhimes et Chris Van Dusen (saison 3, seconde partie). Avec Nicola Coughlan, Luke Newton, Claudia Jessie, Ruth Gemmell (E.-U., 2024, 8 x 60 min). A la demande sur Netflix.

« My Lady Jane » : relecture comique et sensuelle d’un tragique destin royal

La catégorie dans laquelle s’épanouit Bridgerton accueille cette semaine une rivale de choix. My Lady Jane procède du même révisionnisme féministe, puisqu’il s’agit ici de réécrire le destin de Jane Grey, aristocrate anglaise devenue reine en 1553, à l’âge de 16 ans, mais décapitée seulement neuf jours plus tard sur ordre de la nouvelle souveraine Marie Tudor. Dès les premières minutes de la série, un narrateur à la langue acide donne le ton : « fuck that ! » De Jane Grey, on ne sait pas grand-chose à part qu’elle fut réputée, malgré son jeune âge, pour son excellente éducation et son érudition. La série part entre autres de ce détail méconnu pour réhabiliter la courte existence de la jeune reine, plus connue aujourd’hui pour sa mort tragique, dont le peintre français Paul Delaroche fit un célèbre tableau, L’Exécution de Lady Jane Grey.

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