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En Géorgie, des milliers de manifestants contre la loi sur l’« influence étrangère » dispersés par la police

Le premier ministre avait mis en garde contre les débordements avant un rassemblement festif et musical devant le Parlement. Les protestataires ont été délogés avant l’examen, en troisième lecture, de cette loi d’inspiration russe.

Par  (Tbilissi, envoyée spéciale)

Publié le 13 mai 2024 à 08h32, modifié le 13 mai 2024 à 09h10

Temps de Lecture 3 min.

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Des parlementaires pénètrent dans le Parlement derrière un mur de policiers, lors d’une manifestation contre un projet de loi sur l’« influence étrangère », à Tbilissi, Géorgie, 13 mai 2024.

Une fois de plus, les drapeaux géorgiens et européens ont flotté joyeusement dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 mai à Tbilissi, où des milliers de manifestants s’étaient installés aux abords du Parlement, dans une ambiance festive, malgré le froid et la pluie. Une scène et une énorme sono avaient été déployées face à l’édifice par les organisateurs de la manifestation, à la plus grande joie des participants qui ont dansé, chanté et scandé des slogans une bonne partie de la nuit. Bien décidés à occuper l’espace durablement, les protestataires comptaient bloquer l’accès du bâtiment aux députés attendus lundi matin à 9 heures pour examiner, en troisième lecture, la loi d’inspiration russe sur l’« influence étrangère » jugée contraire aux aspirations européennes de la Géorgie.

Mais à l’aube, alors que les rangs des manifestants s’étaient clairsemés, d’importantes forces de police ont fait leur apparition, sommant les personnes présentes de quitter la zone et de dégager les entrées du Parlement. Très vite, la police est parvenue à disperser les protestataires sans ménagement, mais sans avoir besoin de recourir aux gaz et aux canons à eau.

Plus tôt, dans la journée de dimanche, le premier ministre, Irakli Kobakhidze, avait mis en garde contre les débordements. « Je tiens à prévenir les membres des groupes radicaux de l’opposition qu’ils devront répondre de leurs actions violentes devant la justice », a-t-il prévenu tandis que son ministre de l’intérieur, Vakhtang Gomelauri, promettait « une peine pouvant aller jusqu’à quatre ans de prison » à ceux qui tenteraient de bloquer les entrées du Parlement, au nombre de trois.

« Demain ou après-demain, nous adopterons cette loi », a assuré le premier ministre lors d’une réunion d’information dans la capitale, évoquant un soutien de plus de 61 % de la population au texte, selon un sondage dont personne n’a entendu parler jusqu’ici. Les manifestants, a-t-il estimé, ne doivent pas abuser de leur droit de protester. M. Kobakhidze a par ailleurs souligné que la législation en cours d’adoption visait à accroître la transparence sur les sources de financement des organisations non gouvernementales et des médias.

« Pseudo-élite nourrie par un pays étranger »

Les manifestants n’en croient pas un mot, persuadés que la loi n’a qu’un but : museler la société civile, comme c’est le cas en Russie où un texte législatif similaire, adopté en 2012, a permis, lentement mais sûrement, de stigmatiser toutes les voix critiques du régime de Vladimir Poutine, taxées d’« agents de l’étranger ». Ces derniers jours, les législateurs russes ont encore resserré la vis en privant du droit d’être élus ceux qui ont été reconnus en tant qu’« agents », selon une liste mise à jour chaque semaine à Moscou.

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