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A Tavel, les rosés bio, libres et délicats d’Eric Pfifferling

Au domaine de L’Anglore, dans le Gard, l’enthousiaste viticulteur produit des vins quasi introuvables tant ils sont prisés.

Par  (Tavel (Gard), envoyé spécial)

Publié le 26 juin 2024 à 09h11, modifié le 26 juin 2024 à 09h11

Temps de Lecture 3 min.

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Eric Pfifferling, le 13 juin 2024.

C’est un bonheur que de rencontrer, par les temps qui courent, un vigneron qui semble serein. A 62 ans, Eric Pfifferling peut se satisfaire d’avoir réussi. Ses vins, du tavel en premier lieu, mais aussi du lirac et des « vins de France » – car il s’est aussi affranchi des appellations d’origine contrôlée –, sont quasi introuvables tant ils sont prisés. Le vigneron a surtout réussi à assurer la pérennité de son domaine, l’Anglore, sis à Tavel (Gard), dans l’extrême sud de la vallée du Rhône, en confiant les rênes de l’entreprise à ses deux fils, Thibault, 33 ans, et Joris, 30 ans, qui l’ont rejoint sur le domaine il y a dix ans.

Pour autant, Eric reste bien présent. Alors que, ce 11 juin, nous arpentons une parcelle – l’Anglore en possède une trentaine – qui domine le village de Tavel et ses coteaux, il plonge sa main sous le couvert végétal d’herbes et de petites feuilles qui orne les interrangs de vignes. « Regardez, dessous, la terre est fraîche », se réjouit-il. Pour lui et l’ensemble du clan familial, le bio était une évidence. « Ce n’est pas un sujet : c’est tellement évident que l’on ne marque même pas “agriculture biologique” sur l’étiquette », assure Joris. Son père renchérit : « Je suis en bio par conviction, par pour la certification [le domaine est certifié depuis 2006]. Je défends une agriculture, on est dans un champ politique. »

Cette évidence, la famille, dans laquelle l’épouse d’Eric, Marie, joue un rôle essentiel, l’a vite ressentie. Quand le vigneron s’est installé, le domaine ne comptait que 3,5 hectares de vignes et le raisin était apporté à la cave coopérative. Elles appartenaient à son grand-père maternel qui, avant de décéder en 1988, lui a confié sa propriété. Avec les 250 ruches de son père, Eric est, à l’époque, plutôt tourné vers l’apiculture, une activité où il développe son goût pour la nature autant que son rejet des intrants chimiques.

C’est avec Jean-François Nicq, le vinificateur de la cave d’Estézargues, une commune voisine, qu’Eric Pfifferling apprend le métier. Au fil des rencontres et des amitiés, il découvre de beaux vins, notamment ceux du Domaine Gramenon, dans la Drôme voisine. Il s’installe le 1er janvier 1989, continue d’apporter le raisin à la cave de Tavel tout en s’essayant à quelques cuvées confidentielles dès les années 2000. « Je vendais quelques bouteilles sous le manteau, un vin fait dans le garage », confie-t-il. C’est en 2002 qu’il sort les premières cuvées du domaine de l’Anglore. Qui s’agrandit au fil des années pour atteindre la quinzaine d’hectares en 2019.

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