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Législatives 2024 : retrouvez le débat entre Gabriel Attal, Manuel Bompard et Jordan Bardella sur le pouvoir d’achat, le climat, l’immigration…

A cinq jours du premier tour, le premier ministre, le président du Rassemblement national et le coordinateur national de La France insoumise débattent pendant deux heures sur TF1.

Le 26/06 à 03:38

Ce live est maintenant terminé, merci de l’avoir suivi

Pour retrouver mercredi matin notre nouveau direct consacré à la campagne des législatives, vous pouvez suivre ce lien.

Le 26/06 à 03:36 Pour approfondir

Ce qu’il faut retenir du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard

Retrouvez notre synthèse du débat qui a opposé mardi sur TF1 le premier ministre, le président du Rassemblement national et le coordinateur de La France insoumise, représentant du Nouveau Front populaire.

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Législatives 2024 : ce qu’il faut retenir du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard

Publié le 25 juin 2024 à 22h53 Temps de Lecture 8 min.
Le 26/06 à 01:46

Marine Tondelier et Olivier Faure saluent la prestation de Manuel Bompard durant le débat

Affichant l’unité de la gauche, les chefs de file écologiste et socialiste ont félicité sur X Manuel Bompard pour son débat face à Gabriel Attal et Jordan Bardella, mardi soir sur TF1.

Selon le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, le coordinateur de La France insoumise, qui représentait le Nouveau Front populaire lors du débat « a affiché le sérieux qui convient dans un moment de crises face à deux professionnels de la com ».

La leader des Ecologistes, Marine Tondelier, elle, a félicité sur X le coordinateur de La France insoumise pour avoir « brillamment représenté le #NouveauFrontPopulaire ». « Tu as démontré que notre projet est ambitieux, clair et que nous sommes prêt·es à gouverner dès le 8 juillet prochain », s’est-elle enthousiasmée.

Le 25/06 à 23:59

Adrien Quatennens brocarde avec virulence François Ruffin sur X

L’ancien député La France insoumise (LFI) Adrien Quatennes s’en est pris avec virulence à François Ruffin sur X, rebondissant sur un reportage de TF1 suivant le député sortant de la Somme à Abbeville, dans lequel M. Ruffin considérait Jean-Luc Mélenchon comme « un obstacle à la victoire du [nouveau] Front populaire ».

« Si Mélenchon et LFI ne t’avaient pas investi, tu n’existerais pas. Et aujourd’hui, tirer contre lui est ton assurance-vie. Si belle soit-elle, la Picardie n’est pas le pays. Rejoins le RN direct ! On gagnera du temps et de l’énergie », lance sur X l’ancien député du Nord, qui a dû se retirer de la course aux législatives face au tollé suscité dans les rangs du Nouveau Front populaire par son investiture.

Dans le reportage, on voit François Rufin aller au-devant d’électeurs pour les dissuader de voter pour le Rassemblement national qu’il qualifie d’« arnaque sociale ». Lorsqu’une femme lui demande « vous n’êtes quand même pas pour M. Mélenchon ? », il répond : « Lui, c’est lui, moi, c’est moi. » Revenant sur cet échange au micro du journaliste Paul Larrouturou, il constate : « C’est pas un appui Jean-Luc Mélenchon, ici, c’est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs. »

Le 25/06 à 23:38

Pour Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard « est mieux qu’au niveau »

Le fondateur de La France insoumise a jugé sur X que Manuel Bompard était « mieux qu’au niveau » après le débat de mardi soir entre le coordinateur de La France insoumise, le premier ministre, Gabriel Attal, et le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Selon Jean-Luc Mélenchon, dans ce débat « entre futurs premiers ministres », « Manuel Bompard a démontré une force, un niveau de connaissance et une sensibilité humaine que les autres n’ont pas égalé ».

Le 25/06 à 23:06 Pour approfondir

Ce qu’il faut retenir du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard

C’est dans un contexte tendu que trois représentants des trois principaux blocs politiques se sont affrontés, mardi soir, lors d’un débat sur TF1 : Gabriel Attal, premier ministre et représentant du camp présidentiel, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, et Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et représentant du Nouveau Front populaire.

Retrouvez les moments principaux de ce débat ici :

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Législatives 2024 : ce qu’il faut retenir du débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard

Publié le 25 juin 2024 à 22h53 Temps de Lecture 8 min.
Le 25/06 à 22:56 Vérification

Sur l’école, des chiffres à prendre avec beaucoup de précautions

Pendant le débat sur TF1, Manuel Bompard a évoqué le chiffre de « cent élèves » concernés par l’interdiction du port de l’abaya en septembre 2023. En réalité, le port de signes et tenues constituait, en ce mois de rentrée scolaire, 81 % des 1 063 faits d’atteintes à la laïcité signalés à l’éducation nationale, soit beaucoup plus que cent élèves. L’éducation nationale précisait également que « les signalements pour port de tenues et signes ont concerné près de 500 établissements en France » en septembre 2023.

Par ailleurs, Gabriel Attal puis Jordan Bardella ont tous deux évoqué le chiffre « d’un enseignant sur deux » s’étant déjà censuré en cours. Ce chiffre est tiré d’un sondage IFOP de décembre 2022, selon lequel 52 % des enseignants se sont déjà censurés dans leur enseignement, contre 43 % en 2020. Le chiffre n’est donc pas faux, mais il faut garder en tête qu’il repose sur un échantillon représentatif de 1 009 enseignants du premier et du second degré (sur 860 000 au total), et qu’il est établi à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne.

Cette donnée ne saurait donc remplacer les enquêtes qualitatives menées auprès des professeurs. Eux décrivent plutôt des stratégies pour emmener leurs élèves sur les sujets sensibles, désamorcer les conflits, établir les faits tout en respectant les croyances de chacun.

Retrouvez notre entretien avec Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski, qui ont mené une étude qualitative sur le sujet :

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Publié le 21 novembre 2023 à 06h30 Temps de Lecture 4 min.
Violaine Morin
Le 25/06 à 22:53
Qui accompagne Gabriel Attal ? Sont ils toutes et tous membres de Renaissance ?
JK

Bonsoir JK,

Derrière le premier ministre, il y avait plusieurs députés de Renaissance sortants, tels que Nadia Hai, Céline Calvez ou David Amiel. Il y avait aussi Bruno Millienne, un député MoDem.

Le 25/06 à 22:51 Pour approfondir

Qui est Tamara Volokhova, la Franco-Russe citée par Gabriel Attal ?

« Est-ce que vous pouvez dire aux Français qui nous regardent qui est Tamara Volokhova, oui ou non ? Est-ce que vous pouvez répondre à cette question, qui est Tamara Volokhova ? » Durant plusieurs minutes, Gabriel Attal a questionné le président du Rassemblement national sur une personnalité du RN méconnue du grand public, mais qui exerce une fonction importante, a fortiori pour un parti qui assure vouloir lutter contre les ingérences étrangères.

Tamara Volokhova est une ancienne top-modèle franco-russe, devenue conseillère politique des eurodéputés du RN. Elle a organisé ou participé à plusieurs déplacements des élus du RN en Russie ou en Crimée annexée, rappelait Le Monde en 2022. Assistante parlementaire de Marine Le Pen de 2014 à 2016, elle est depuis devenue attachée presse puis conseillère technique du groupe RN au sein de la commission des affaires étrangères.

Elle fait partie des quatre membres du parti de Marine Le Pen auxquels la DGSI s’est intéressée dans le cadre de ses liens avec la Russie, sur fond de suspicion d’espionnage, rapportait Mediapart en 2023.

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Publié le 23 janvier 2023 à 05h18 Temps de Lecture 13 min.
Les Décodeurs
Le 25/06 à 22:49
Pourriez-vous rappeler les différentes positions des partis du Nouveau Front Populaire sur la question du nucléaire ?
Onenparledunucleaire?

Bonsoir,

Tout d’abord dans le programme du Nouveau Front populaire, la question de la place du nucléaire dans le mix énergétique n’est pas évoquée. Tout juste, les partis de gauche sont d’accord pour « revenir sur la fusion entre l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de recherche sur la sûreté nucléaire (IRSN) ».

Car il existe des divergences sur cette question entre eux. Les écologistes et les « insoumis » se sont toujours positionnés contre cette énergie. Pendant la campagne des européennes, ils défendaient le 100 % d’énergies renouvelables respectivement en 2040 et 2050, et donc sortir du nucléaire. Les socialistes plaidaient pour conserver l’atome comme « énergie de transition », sans donner de date de sortie.

A l’inverse, les communistes font du nucléaire un élément central de la transition énergétique. Au cours de la dernière législature, les députés du groupe communiste avaient d’ailleurs voté à une majorité pour un projet de loi du camp présidentiel qui visait à « accélérer des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires ».

Le 25/06 à 22:30

Le débat est terminé

Après 1 h 45 d’échanges qui ont porté sur le pouvoir d’achat, les impôts, la sécurité ou l’immigration, le débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard est terminé.

Le 25/06 à 22:28

Gabriel Attal souhaite « libérer du temps médical pour [les] médecins » afin de lutter contre les déserts médicaux ; Manuel Bompard plaide pour « un plan d’urgence » pour l’hôpital

Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard débattent désormais sur la disparition des services publics en particulier dans les territoires ruraux. Sur la question des déserts médicaux, Gabriel Attal a estimé qu’à moyen terme il faillait « former plus de médecins ». Mais dans un premier temps, le premier ministre souhaite « libérer du temps médical pour [les] médecins » pour qu’ils accueillent davantage de patients. « Comment ? En déléguant un certain nombre d’actes, de tâches à d’autres professionnels de santé », a-t-il expliqué, rappelant avoir autorisé que les pharmaciens « puissent proscrire des antibiotiques, par exemple en cas d’angine ou de cystite ».

« J’avais annoncé également un sas, c’est-à-dire un médecin de garde à moins de trente minutes, qu’on peut appeler par téléphone. Pour tous les Français, on est à 80 % de territoire couvert, on sera à 100 % à la fin de l’été. »

Pour Manuel Bompard, il faut « faire en sorte que tous les services publics essentiels soient à moins de trente minutes de son lieu de vie ». L’« insoumis » rappelle aussi qu’une proposition de loi avait été rejetée à l’Assemblée nationale lors de la dernière législature par une partie du camp présidentiel et du RN qui visait à réguler l’installation des médecins.

« Il faut réguler l’installation des médecins, il faut sauver notre système d’urgence qui est dans une très grande situation de fragilité », a plaidé M. Bompard. Le député des Bouches-du-Rhône sortant souhaite « revaloriser » le salaire des infirmières, mais aussi arrêter la suppression des lits dans les hôpitaux. « L’hôpital en France est à bout de souffle, donc il faut un plan d’urgence », a-t-il défendu.

Le 25/06 à 22:28 Vérification

Non, l’AME ne donne pas accès à la gratuité de « toute la palette de soins »

Lors du débat, Jordan Bardella a réaffirmé son souhait de supprimer l’aide médicale d’Etat (AME), une couverture maladie destinée aux étrangers sans papiers (dont bénéficiaient près de 470 000 personnes fin 2023). Le candidat RN a dénoncé le fait que l’AME donne accès à la gratuité de « toute la palette de soins ».

En réalité, certaines prestations sont exclues du dispositif AME, c’est-à-dire qu’elles ne font l’objet d’aucune prise en charge. Il s’agit des cures thermales, de la procréation médicalement assistée et des médicaments à service médical rendu faible remboursés à 15 %. En outre, certains soins non urgents sont pris en charge au terme d’un délai de neuf mois après l’admission à l’AME, à l’image d’interventions de la cataracte, du canal carpien ou de pose de prothèses.

Enfin, les bénéficiaires de l’AME ne sont pas éligibles au dispositif du « 100 % santé » instauré pour réduire le renoncement aux soins audio, dentaires et aux optiques. « Leurs dépenses sont prises en charge à concurrence du tarif fixé par la Sécurité sociale. Ils peuvent être amenés à payer un reste à charge, notamment en matière d’optique et de soins dentaires ou de dépassement d’honoraires », précisait un rapport sur le sujet publié en décembre 2023.

Julia Pascual (journaliste spécialiste des questions d’immigration)
Le 25/06 à 22:26

Jordan Bardella appelle à revenir sur le système des agences régionales de santé

« Il faut débureaucratiser la santé et redonner le pouvoir aux soignants », défend M. Bardella en souhaitant « rapprocher la santé du terrain ». Il entend aussi « départementaliser » la santé et en finir avec le système des agences régionales de santé. A la place, il propose que la santé soit gérée localement par l’intermédiaire d’un préfet délégué.

Le 25/06 à 22:25 Pour approfondir

Les peines planchers, une mesure déjà testée, jugée peu efficace

Candidat du « big bang de l’autorité », le président du RN a dit vouloir imposer dès son entrée en fonction à Matignon un tour de vis envers les mineurs délinquants. « Il existe des peines maximales, il doit y avoir des peines minimales dans le droit français », a-t-il argué.

Les peines planchers ont déjà été mises en place en France en 2007 sous Nicolas Sarkozy pour lutter contre la récidive des majeurs et des mineurs, avant d’être supprimées en 2014, sous François Hollande.

Une étude de l’Institut des politiques publiques de 2024 observe que cette mesure très décriée n’a « pas eu d’effet dissuasif à court terme ». Les récidives ont diminué de 10 %, mais uniquement pour les mêmes délits ; le dispositif n’a pas empêché les personnes sanctionnées d’en commettre d’autres. En revanche, elle a contribué à accentuer la surpopulation carcérale.

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Dans les faits, les juges ont le plus souvent dérogé au dispositif, comme ils y sont autorisés au prix d’un alourdissement administratif. Il s’agissait de l’une des raisons qui ont entraîné à sa suppression.

Les Décodeurs
Le 25/06 à 22:20

Jordan Bardella veut bannir les téléphones portables des établissements scolaires

« Un enseignant sur deux s’autocensure » sur les sujets qui touchent à la laïcité, assure M. Bardella, qui évoque une « emprise islamiste » sur l’école.

Plus largement, il veut un « big bang de l’autorité » à l’école. Et aussi que les téléphones portables soient bannis des établissements pendant les cours, « y compris au lycée ». « Je souhaite poursuivre les expérimentations de l’uniforme », ajoute-t-il.

Tandis que M. Attal, ancien ministre de l’éducation, vante le dédoublement des classes en zones d’éducation prioritaire. « Comme depuis le début de ce débat, vous êtes satisfait de vous », le tance Jordan Bardella.

Le 25/06 à 22:18

Sur la laïcité, Gabriel Attal assume l’interdiction de l’abaya dans les écoles 

Sur la laïcité désormais, l’ancien ministre de l’éducation national Gabriel Attal a rappelé qu’il avait alors « à cœur de réaffirmer clairement, par des actes, les règles de la République, les lois de la République à l’école, et notamment la laïcité », évoquant notamment l’interdiction de l’abaya à l’école.

« La France insoumise à l’époque, m’a attaqué sur cette décision, y compris en justice, pour tenter de la faire annuler. Le Conseil d’Etat a validé cette décision qui a permis de réaffirmer clairement les règles », a-t-il défendu. Se félicitant que les signalement sur les atteintes à la laïcité aient augmenté, car selon lui « les enseignants ont vu qu’enfin on allait tout faire remonter à la justice et qu’on allait chercher à sanctionner tous les actes », M. Attal a lancé un appel aux professeurs en affirmant qu’il se trouvera « toujours derrière eux et à leurs côtés pour faire respecter leur autorité ».

Après M. Attal, Manuel Bompard s’est, lui, placé dans « l’application pleine et entière de la loi de 1905 [sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat] à l’école ». Mais pour l’« insoumis » le réel problème dans les écoles c’est le fait qu’il « n’y a pas eu un professeur devant chaque classe après la rentrée scolaire ». « On a de plus en plus d’enfants qui viennent à l’école et qui ont de très grandes difficultés pour pouvoir bénéficier des fournitures, des livres scolaires pour pouvoir étudier dans de bonnes condition », a-t-il fustigé, appelant à garantir « la gratuité réelle de l’école » dès la rentrée prochaine.

Le 25/06 à 22:16 Vérification

Pourquoi il serait compliqué de supprimer le droit du sol « calmement, par la loi » comme le souhaite Jordan Bardella

Jordan Bardella affirme que, s’il devient premier ministre, l’acquisition de la nationalité française ne sera plus automatique. Il propose de « réduire drastiquement les flux migratoires » et de faire passer une « loi d’urgence pour supprimer le droit du sol ». Dans le programme du RN, il est encore question « de faciliter les expulsions de délinquants et criminels islamistes étrangers, en levant les contraintes administratives ». S’y ajoute la volonté d’exclure les binationaux de certains emplois stratégiques peu définis.

« Ça se fera calmement, par la loi », estime Jordan Bardella ce soir.

De fait, le RN compte parvenir à cette politique migratoire – comme l’annonce son programme – par des projets de loi « portant mesures d’urgence sur l’immigration », suivis d’un référendum permettant de réviser la Constitution afin « d’entériner ces mesures dans la Constitution française pour les rendre aussi intouchables par des jurisprudences européennes ou internationales », explique Jordan Bardella en conférence de presse lundi 24 juin.

Est-ce réaliste ? Les récentes décisions du Conseil constitutionnel amènent à en douter.

Quelques mois après l’adoption de la loi sur l’immigration, en décembre 2023, dont un tiers des articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure, le Conseil constitutionnel a cette fois-ci rejetté un projet de loi référendaire sur l’immigration porté par des députés LR pour un motif d’anticonstitutionnalité. Ce projet de référendum d’initiative partagé visait à faire voter, par les Français, certaines mesures censurées du projet de loi sur l’immigration telles que la restriction de l’accès aux prestations sociales des étrangers (en la conditionnant à leur présence sur le territoire depuis plus de cinq ans) et la réforme de l’aide médicale d’Etat.

Des mesures qui ont été jugées non conformes à la Constitution, au motif que la préférence nationale alors établie (avec le critère de cinq ans sur le territoire) était contraire au préambule de la Constitution qui garantit une politique de solidarité nationale envers les plus défavorisés.

Le 25/06 à 22:11

Sécurité : pour Manuel Bompard, « il faut rétablir ce qui a fonctionné », comme la police de proximité

« Les Français sont inquiets et confrontés à des problèmes d’insécurité », reconnaît M. Bompard. Pour les protéger, « il faut changer de logique », selon lui, « et d’abord rétablir ce qui a fonctionné : par exemple la police de proximité ». Il entend la faire rétablir dès le mois de juillet si la coalition de gauche remporte les législatives.

A Marseille, où il est député, « ce qui a fonctionné contre les trafics, ce n’est pas la communication et les opérations “place nette” [organisées par le ministère de l’intérieur] », mais plutôt les « moyens » supplémentaires donnés à la police judiciaire ou aux douaniers.

Sur la délinquance des mineurs, « on ne doit pas juger un majeur comme un mineur », soutient-il, tout en contestant l’existence réelle de la notion d’« excuse de minorité » : ce qui existe, à ses yeux, ce sont seulement des « atténuations de peine ».

Le 25/06 à 22:11 Vérification

Non, le droit du sol n’a pas été supprimé à Mayotte

Sur l’immigration, Jordan Bardella a été interrogé sur le risque d’inconstitutionnalité de sa promesse de supprimer le droit du sol. Le candidat du RN a défendu la faisabilité de sa mesure, en assurant que « le droit du sol a été supprimé à Mayotte ».

Or, dans l’archipel de l’océan Indien, le droit du sol a été restreint mais pas supprimé en tant que tel. Un régime dérogatoire a, en effet, été instauré en 2018 par la loi Collomb, la première loi relative à l’immigration sous la présidence d’Emmanuel Macron. Depuis lors, l’enfant né sur l’archipel doit justifier qu’un de ses parents était en situation régulière depuis au moins trois mois avant sa naissance pour espérer devenir Français à sa majorité ou par déclaration anticipée à partir de ses 13 ans. Jamais le Conseil constitutionnel n’a encore eu à se prononcer sur une suppression totale du droit du sol.

Julia Pascual (journaliste spécialiste des questions d’immigration)

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