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Tour d’Italie : Pogacar seul au monde, les Français en embuscade... Que faut-il attendre de l’édition 2024 ?

Geraint Thomas, Tadej Pogacar et Romain Bardet (de gauche à droite) devraient animer les 3 semaines du Tour d’Italie.
Geraint Thomas, Tadej Pogacar et Romain Bardet (de gauche à droite) devraient animer les 3 semaines du Tour d’Italie. Action Plus / Panoramic / Pierre Teyssot / Photo News / Panoramic / Photo News / Panoramic

Gain d'étapes, quêtes des différents maillots distinctifs, victoire finale à Rome … cette 107e édition du Giro s'annonce riche en spectacle et en émotion. Qui pour succéder à Primoz Roglic, vainqueur sortant ?

Le 26 mai prochain, la ville de Rome célébrera ses coureurs. Mais avant cela, les 176 engagés vont devoir parcourir 3 400,8 kilomètres répartis sur un tracé long de 21 étapes (2 contre-la-montre, 6 étapes de plaine, 8 de vallon et 5 de haute montagne) entre Venaria Reale (province de Turin) et Rome.

Outre la bataille pour les maillots Cyclamen (meilleur sprinteur), Bleu (meilleur grimpeur) et Blanc (meilleur jeune), c'est surtout la lutte pour le Maglia Rosa (maillot rose, NDLR) de leader du classement général qui va animer ces 3 semaines de course. Grand favori à la succession de son compatriote slovène Primoz Roglic, Tadej Pogacar (UAE) va devoir se méfier des outsiders. Geraint Thomas (Ineos), Romain Bardet (DSM) et Daniel Martinez (Bora), pour ne citer qu'eux, vont tenter de déjouer les pronostics sur les routes transalpines.

Le Giro avant le Tour pour Pogacar

Il nous avait quittés le 21 avril dernier en levant les bras dans le ciel belge après sa victoire, la deuxième, sur Liège-Bastogne-Liège. Deux semaines après le gain de son sixième «Monument», Tadej Pogacar s'apprête à participer pour la première fois de sa carrière au Tour d'Italie. Le Slovène fait figure de grand favori et en est conscient. «À chaque fois que je prends le départ d'une course, on dit de moi que je suis le favori. J'ai l'habitude, j'ai appris à vivre avec et j'y suis préparé. Je sais que tout le monde voudra me battre et que ce sera à mon équipe de contrôler la course», a-t-il déclaré ce jeudi en visioconférence de presse.

Mikkel Bjerk, Rafal Majka, Juan Molano … le leader de la formation UAE Team Emirates aura, à ses côtés, des coureurs expérimentés. L'équipe émiratie est peut-être la plus complète et forte du plateau. Mais le gain du maillot rose n'est pas joué d'avance pour le coureur de 25 ans. Il connaît ses principaux concurrents (Thomas, Bardet, Martinez) et les sait préparés. Tadej Pogacar regrette même le fait que certaines personnes résument cette 107e édition du Giro à sa propre personne : «C'est un peu 'merdique' car c'est irrespectueux pour les autres coureurs. Tout le monde a travaillé dur et veut gagner, et c'est possible».

Ce premier tour de 3 semaines est un véritable test pour le Slovène, qui prendra également le départ du Tour de France (29 juin-21 juillet). L'objectif du coureur de la UAE est clair, il veut remporter les deux épreuves. Cette performance n'a plus été réalisée depuis 26 ans et le double sacre de Marco Pantani en 1998. Une occasion en or de rentrer un peu plus dans l’histoire du cyclisme pour le Slovène.

La Visma privée de ses leaders

Primoz Roglic, parti à la Bora-Hansgrohe, Jonas Vingegaard, en pleine récupération suite à sa lourde chute survenue lors du Tour de Catalogne et Wout Van Aert, trop juste physiquement, la Visma | Lease a Bike doit faire sans ses leaders. La formation néerlandaise est pourtant tenante du titre sur cette première course de 3 semaines de la saison avant le Tour de France (29 juin-21 juillet) et la Vuelta (17 août-8 septembre).

En l'absence de ses cadors, la direction sportive mise sur la jeunesse. À seulement 21 ans, Cian Uijtdebroeks, aura une équipe à sa disposition pour aller chercher le meilleur résultat possible. «Si je peux faire un nouveau Top 10, c'est très bien (…) Je serais plus content d'être dans le Top 10 que de décrocher une victoire d'étape», a-t-il déclaré. 7e du dernier Tirreno-Adriatico, le Belge sera, notamment, accompagné par Olav Kooij et le Français Christophe Laporte. Ces deux derniers auront des arguments de taille à faire valoir pour remporter des étapes sur ces 3 semaines. À commencer par leur pointe de vitesse.

Geraint Thomas, le revanchard

En cyclisme, tout est une question de temps. L'an passé, Geraint Thomas a échoué pour quatorze secondes derrière Primoz Roglic, le privant de sa première consécration sur le Giro. Cette année, le coureur de 37 ans compte bien revêtir la tunique rose sur ses épaules le 26 mai prochain à Rome. «Ma préparation s'est bien déroulée et je me sens bien avant le départ, a-t-il confié sur le site de la formation Ineos avant de reprendre. Nous alignons une équipe solide et il y a une bonne complicité avec ce groupe. Le noyau est le même que celui de l'équipe du Giro de l'année dernière, avec quelques ajouts intéressants pour cette année. Nous savons ce que nous devons faire et nous nous sentons tous très motivés pour faire le travail.»

Geraint Thomas Zen / Zuma / Panoramic

Le Gallois sera épaulé par Arensman, Foss et Narvaez, à l'aise quand la route s'élève. Il pourra également compter sur Ganna, Sheffield et les cousins Swift, Ben et Connor, pour imprimer un gros tempo en tête du peloton et ainsi commencer l'écrémage. Steve Cummings, directeur sportif de la formation britannique croit aux chances de victoires de son leader : «Pogacar est très dur à battre, mais il faut de la consistance dans la manière de le mettre sous pression, de mettre son équipe sous pression, de frapper tout le temps à la porte. Geraint Thomas a cette expérience et le palmarès. Le plus souvent, il est présent au rendez-vous.»

Bardet/Alaphilippe, les tricolores à suivre

22 Français vont prendre le départ ce samedi à Venaria Reale. Parmi eux, Romain Bardet et Julian Alaphilippe. Le coureur de la DSM-firmenich et celui de la Soudal-Quick Step se savent attendus au tournant.

Le premier a été désigné leader de son équipe à juste titre. Il reste sur deux bons résultats. Il a été dauphin de Pogacar à Liège après avoir pris la 5e place du général sur le Tour des Alpes. Pour sa troisième participation au Giro, le coureur de 33 ans représente la meilleure chance française - voire la seule -de podium final à Rome le 26 mai prochain. Son bon début de saison contraste avec celui de son homologue, Julian Alaphilippe.

J'ai envie de prendre du plaisir, de courir comme j'en ai envie »

Julian Alaphilippe.

À 31 ans, le coureur de la formation belge dirigée par Patrick Lefévère va participer à son premier Tour d'Italie, lui qui a déjà remporté Milan-San Remo et les Strade Bianche. À cela s'ajoute son sacre de champion du monde en 2020 sur les routes transalpines à Imola. L'Italie réussit donc plutôt bien à Alaphilippe. Dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe , il a confié ce qu'il venait chercher durant ces 3 semaines de courses : «Je viens pour retrouver le goût de la victoire. Gagner une étape, c'est vraiment mon objectif.» Interrogé sur la possibilité de porter le maillot rose, le coureur de la Soudal-Quick Step a affirmé ne pas y penser : «Je n'y pense même pas (rires). Je ne suis pas du tout préparé pour le classement général, je ne fais pas partie des favoris.» Une chose est sûre, le dossard 131 sera acteur et non spectateur. «Avec les jambes que j'aurai, je suis prêt à courir de manière agressive», a-t-il déclaré. Le Français ne vient pas faire de la figuration et compte bien vivre sa course comme bon lui semble.


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1 commentaire
  • Maximus 27

    le

    Beau plateau de coureurs.

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