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Le mystère demeure autour de la mort de trois journalistes russes en Centrafrique

Les hommes, qui ont été attaqués par un groupe armé non identifié, enquêtaient sur les activités d’une compagnie russe de sécurité privée.

Par  (Bangui, contributeur), et

Publié le 01 août 2018 à 17h44, modifié le 02 août 2018 à 08h12

Temps de Lecture 4 min.

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Un autel improvisé à Moscou, le 1er août, en hommage aux trois journalistes russes assassinés en République centrafricaine.

Trois jours après leur mort en République centrafricaine (RCA), les conditions dans lesquelles trois journalistes russes expérimentés ont été assassinés demeuraient confuses, jeudi 2 août. Les corps criblés de balles d’Alexandre Rastorgouïev, d’Orkhan Djemal et de Kirill Radtchenko ont été retrouvés, mardi 31 juillet au matin, entre Sibut et Dékoa, à plus de 200 km au nord de Bangui. Selon une source sécuritaire onusienne, l’attaque menée par un groupe armé non identifié se serait produite la veille vers 17 h 30 (heure locale) et seul le chauffeur a pu en réchapper.

Les trois hommes enquêtaient sur les activités de Wagner, une société paramilitaire russe implantée en RCA. Leurs corps ont été rapatriés mardi soir dans la capitale, où leur mort a suscité une vive émotion.

Le porte-parole du gouvernement centrafricain a indiqué, mardi soir sur TVCA, que d’après les déclarations du chauffeur de l’équipe, une dizaine de « ravisseurs enturbannés » ne parlant « ni le français ni le sango », la langue nationale, avaient confisqué le véhicule des journalistes, à 32 km de Sibut, avant de les exécuter par balles. Cette description pointe, sans le dire explicitement, les ex-rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans et souvent venus du Tchad ou du Soudan voisins.

Réplique d’un responsable de l’un des principaux mouvements composant la Séléka : « Nos hommes ne sont pas dans cette zone. Là-bas, ce sont les soldats des forces armées centrafricaines [FACA] et les anti-balaka [groupes de milices opposées à la Séléka] qui sont sur place. »

L’ambassade russe « pas informée » de leur présence

Pour l’heure, aucune source indépendante n’est venue apporter de lumière sur ces disparitions. Le porte-parole de la Minusca, la mission des Nations unies en République centrafricaine, a simplement déclaré mercredi que « la zone fait l’objet de patrouilles régulières de la [force onusienne] et des FACA » et qu’il n’avait « pas eu connaissance d’incident grave sur cet axe ces derniers temps ». Toujours selon une source onusienne, des soldats centrafricains ont été « tout récemment déployés dans cette zone et sont accompagnés par des casques bleus ».

Les reporters, arrivés le 28 juillet dans le pays, préparaient un documentaire sur les activités de la compagnie de sécurité privée russe Wagner, selon Andreï Koniakhine, le rédacteur en chef de l’Investigation Control Centre (TsUR), pour lequel ils menaient ce travail. Cet organe, créé en 2005 par l’ancien oligarque russe et opposant en exil Mikhaïl Khodorkovski, est spécialisé dans les enquêtes sur la corruption du régime russe.

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