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Beyoncé sort « Cowboy Carter », retour à ses origines texanes version country

« Texas Hold’Em », le premier single de l’album, est une collaboration avec Rhiannon Giddens, une artiste qui porte haut les racines afro-américaines de la country.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 mars 2024 à 10h15, modifié le 29 mars 2024 à 14h50

Temps de Lecture 2 min.

La couverture de l’album de Beyonce, « Cowboy Carter » sorti chez Parkwood / Columbia / Sony.

Jamais un album country n’avait été autant attendu à travers le monde : avec Cowboy Carter, Beyoncé, star planétaire de la musique, rend hommage à ses racines texanes en 27 morceaux qui font aussi la part belle à la dance, la soul et le hip-hop. Deuxième acte de sa trilogie musicale Renaissance, l’album, dont la sortie avait été annoncée lors du Super Bowl, a été mis en ligne vers minuit dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le fuseau horaire de chaque pays.

Mondialement connue pour ses chorégraphies calibrées comme pour sa patte unique pop, R’n’B et hip-hop, des tubes Crazy in Love à Formation, Beyoncé livre avec Cowboy Carter une ode personnelle à la country. A 42 ans, la native du Texas, dans le sud des Etats-Unis, a fait grand bruit depuis l’annonce d’un album consacré à ce genre musical très populaire aux Etats-Unis et souvent associé aux artistes blancs, malgré ses origines afro-américaines.

Le banjo, instrument fétiche du genre, trouve d’ailleurs ses racines chez les esclaves noirs aux Caraïbes au XVIIe siècle. C’est plus tard qu’il a été repris par les populations blanches des Appalaches, aux Etats-Unis.

Texas Hold’Em, le premier single de l’album, est une collaboration avec Rhiannon Giddens, une artiste qui porte haut les racines afro-américaines de la country, au banjo comme à l’alto. Avec ce titre, Beyoncé est devenue à la fin de février la première chanteuse noire à classer un tube en tête des palmarès de la country.

Elle reprend, entre autres, le classique Jolene, de la star absolue de la country Dolly Parton, ainsi que Blackbird, de Paul McCartney, chanson des années 1960 sur neuf adolescents noirs devenus des icônes du mouvement des droits civiques en intégrant un lycée réservé aux élèves blancs, à l’ère de la ségrégation dans le sud des Etats-Unis.

Polémiques musicales

Depuis l’époque des Destiny’s Child, groupe féminin de R’n’B culte des années 1990 et 2000, Beyoncé, alias « Queen Bey », est devenue une star mondiale. Chanteuse, autrice, danseuse, productrice, actrice, elle est aujourd’hui l’artiste la plus couronnée de l’histoire des Grammy Awards, récompenses de l’industrie musicale américaine.

Paradoxe, sur ses 32 récompenses, elle n’a jamais décroché celle du meilleur album. Une polémique sur le manque de diversité que son mari, le rappeur Jay-Z (de son vrai nom Shawn Carter), a réalimentée en critiquant le milieu de la musique lors des derniers Grammy Awards, en février.

En 2019, l’une des chansons de l’année, Old Town Road, du rappeur Lil Nas X, aux accents hip-hop et country, avait été retirée des classements country du magazine Billboard, officiellement parce qu’elle ne comprenait pas suffisamment d’éléments de ce style. Une autre polémique.

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Ces dernières années, des artistes noirs ont tout de même réussi à percer dans la country, comme Tanner Adell, Willie Jones, Mickey Guyton et Brittney Spencer. Signe de cette reconnaissance tardive, le célèbre morceau de Tracy Chapman Fast Car, sorti en 1988, a reçu le prix de la meilleure chanson 2023 aux Country Music Awards, mais c’était après que le chanteur blanc Luke Combs en fit une reprise.

Le Monde avec AFP

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