Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Paolo Gentiloni, commissaire à l’économie de l’UE, prône « une politique de croissance en temps de guerre »

Dans un entretien au « Monde », le commissaire à l’économie évoque les défis auxquels, deux ans après l’apparition du Covid-19, la construction communautaire est désormais confrontée.

Propos recueillis par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 08 mars 2022 à 19h16, modifié le 09 mars 2022 à 09h18

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, le 22 décembre 2021 à Bruxelles.

Alors que la guerre que mène Moscou en Ukraine fait peser de nombreuses incertitudes sur l’Union européenne (UE), les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept doivent se retrouver jeudi 10 et vendredi 11 mars à Versailles. Dans un entretien au Monde, le commissaire à l’économie, Paolo Gentiloni, revient sur les défis auxquels, deux ans après l’apparition du Covid-19, la construction communautaire est désormais confrontée. L’ex-premier ministre italien juge que l’histoire européenne connaît là un nouveau « moment charnière ». Il exhorte les Européens à adopter de nouveaux « outils communs », afin de déjouer « le risque de stagflation qui est devant nous ».

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’économie européenne va mieux mais des ombres se font menaçantes

A Versailles, les chefs d’Etat et de gouvernement européens évoqueront les sanctions qui ont été prises contre la Russie. Pensez-vous qu’elles ont été efficaces ?

Pour l’essentiel, les Européens ont répondu à une agression militaire avec des armes économiques et politiques. Les sanctions que nous avons prises ont déjà lourdement affaibli l’économie russe. Mais, à elles seules, elles ne permettront pas d’arrêter Poutine et sa guerre.

Faut-il aller plus loin ? Et notamment ne plus importer d’énergie russe ?

Rien n’est exclu. Mais il nous faut prendre en compte l’impact que de nouvelles sanctions pourraient avoir sur nos économies. Il nous faut aussi travailler à la mise en œuvre des sanctions déjà décidées, afin d’éviter que les oligarques visés qui ont des biens dans plusieurs pays européens y échappent.

Volodymyr Zelensky, entre autres, accuse l’UE de financer la guerre de Poutine en lui achetant du gaz et du pétrole. Que lui répondez-vous ?

Nous avons pris des sanctions fortes qui affaiblissent l’économie russe et les moyens dont Poutine dispose pour financer cette guerre. Il faut être honnête : même si nous prenions de nouvelles sanctions sur l’énergie, il n’est pas certain que cela l’arrêterait à court terme. Il y a de nombreux moyens de financer des opérations militaires, pas seulement les recettes des exportations de gaz, de pétrole et de charbon. Et cette guerre va durer, quelles que soient les sanctions économiques que nous prendrons.

Craignez-vous que le président russe aille au-delà de l’Ukraine et attaque un pays de l’UE ?

Non. L’OTAN a envoyé des messages clairs. Nous renforçons notre présence militaire au niveau de l’OTAN à toutes les frontières qui pourraient être menacées. Je ne pense pas que Poutine prendra un tel risque.

Mardi 8 mars, la Commission européenne a présenté sa stratégie pour que l’UE réduise sa dépendance à l’énergie russe de deux tiers d’ici à la fin de l’année. Cet objectif est-il crédible ?

Il vous reste 61.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.